Chapitre 3 | pdv cole

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Je suis trop gentil, sérieusement.. il ne m'a fallut que deux phrases pour que je considère qu'elle ait fait « un effort ».

J'hésitais à la détacher, du moins entièrement. Je ne lui fais pas encore confiance. Je coupe juste la corde qui lui serrait les chevilles et me relève, elle me regarde avec de gros yeux. Elle s'attendait à ce que je lui accorde tout maintenant ? Haha, non.

- Lève toi, dis-je en rangeant mon couteau dans mon sac.

Elle s'exécute et m'attend. Je me retourne et avance vers elle.

- Ça finira mal si tu cries, insinuais-je tout bas.

Son expression avait changé, elle était de nouveau apeurée.. Si c'est ce qu'il fallait pour qu'elle m'écoute, alors j'avais été obligé de la menacer oui. J'attrape son bras et sors la clé de la cabane. J'ouvre la porte tout en appuyant sur son bras. On sort. Je trifouille dans ma poche et récupère la clé de ma voiture.

Au début j'hésite sur un truc stupide, est-ce que je devais : l'enfermer dans la voiture puis fermer la cabane ou alors inversement ? Au bout du compte, la première option me paraissait plus safe. C'est donc ce que je fais, elle pousse un petit cri de surprise quand je la pousse à l'arrière de mon suv, je prend quand même le temps de bien lui attacher sa ceinture, pendant que je le fais : son regard est dans le vide. Puis je fais claquer la portière et retourne devant la porte.

Je me demande comment elle devait se sentir, malgré tout j'espérais que je ne lui faisais pas TROP peur. Je faisais ça car je n'avais pas le choix. Puis de toute façon, ça sera toujours moins pire que ce que ses parents ont pu lui faire subir : j'avais vue.

Je retourne à la voiture, et me place devant le volant. Je regarde dans le rétroviseur ce qu'elle fait : elle est assise, super raide.

- Ne t'inquiètes pas, quand on sera chez moi je te détacherais les poignets aussi, ajoutais-je en allumant le moteur.

Elle acquiesce timidement, on avançait peut-être ? Elle regarde autour d'elle, par les fenêtres. Enfaite la cabane dont j'ai la clé est au milieu de bois où il n'y a jamais personne, elle se rendait compte qu'elle n'avait vraiment aucune chance de tomber sur quelqu'un ? Sûrement.

Je conduis sur la petite route étroite qui nous ramène en ville, on commence à apercevoir des gens. Je la surveille de près mais, elle ne fait absolument rien qui pourrait signifier qu'elle a besoin d'aide, ça me fait légèrement sourire. Tout se passait comme prévus, j'étais rassuré.

Une vingtaine de minutes plus tard, on s'éloigne à nouveau de la ville car j'habitais vers les collines distancées de celle-ci.

- Où est-ce qu'on va ? demanda-t-elle tout bas.

Je ne sais même pas si elle me parlait vraiment mais je fais tout comme.

- J'habite dans les collines là bas, on arrive, répondais-je en ralentissant un peu.

Elle fuit mon regard dans le rétroviseur. On y est, devant chez moi, devant la maison - voire même villa - que mes parents ont plus ou moins abandonnée. Je me gare sur le gravier,
sors de la voiture, me dirige vers l'arrière, ouvre la portière et l'invite à sortir également.

C'était vraiment bizarre de se retrouver devant ma maison mais.. cette fois je n'étais pas seul. Elle était là avec moi.. enfin..je souris.

Je sais tout de toi [Yandere]Kde žijí příběhy. Začni objevovat