Chapitre 41 | pdv perle

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Je vois bien qu'il a l'air vraiment inquiète par mon état. C'est.. étrange. Quand j'étais petite et que je tombais malade, ma mère s'énervait contre moi, elle me criait dessus "On a pas les moyens pour ça ! Débrouille toi !" puis me montrait où était les quelques boites a moitié vides de médicaments qu'on possédait. Je lisais les symptômes à l'arrière du carton et en général je m'en sortais. Mais dès que je sentais que j'avais de la fièvre ou autre, ça m'angoissait plus que tout : comment est-ce qu'elle allait réagir ?

Puis là, je regarde à ma gauche, ce gars qui a fait tout ça "pour moi", qui a vraiment l'air.. d'en avoir quelque chose à faire ?

- À quoi tu penses ? demande-t-il.

- Je ne comprend toujours pas, pourquoi moi, je ne le mérite pas, commençais-je.

- De quoi est-ce que tu parles ? réplique-t-il rapidement.

- ..Rien, laisse tomber.. Cole, articulais-je tout bas.

J'ai de plus en plus de mal à le détester, qu'est-ce qui m'arrive ? Ce n'est pas comme si j'avais oublié tout ce qu'il s'était passé ces derniers jours mais quand je le regarde.. ça me sort de la tête. Merde. Je délire. La fièvre me fait délirer, c'est tout. Ça va passer. Pas vrai ?

- Qu'est-ce que tu ne mérites pas ? Oui bien sûr que tu ne mérites pas tout ce que je fais mais je- reprend-t-il.

- C'est pas ça, le coupais-je sèchement.

Je n'ai pas envie de lui dire ce que je pense, je ne veux pas qu'il croit qu'il gagne. Qu'il a eu raison de faire tout ça.

- Je.. C'est.. Rien, marmonnais-je.

Il s'approche, au début je panique me demandant ce qu'il va faire mais il ne fait que reprendre ma température avec le thermomètre. Je regarde le sol, je ne veux pas croiser son regard dans ces moments là. Ça fait un petit biiip.

- Pourtant ta température a un peu baissée, tu te sens comment ? conclût-il en reculant un peu.

- Ça va, articulais-je.

Je suis juste crevée, c'est peut-être pas la fièvre. De toute façon, je ne veux plus y penser, ni à lui ni à tout ça. Je veux juste me sentir mieux et aller travailler au café. Dormir fera passer le temps, je vais juste monter dans la chambre. Je me lève, emportant la couverture avec moi mais je sens quelque chose qui tient mon poignet. Je me retourne.

- Non tu restes ici, je veux te surveiller au cas où, proteste-t-il d'un ton sérieux.

- Je vais juste dorm- annonçais-je.

Il me tire dans sa direction et je retombe sur le canapé, juste contre lui.

- On sait jamais, tu peux très bien te reposer ici, insiste-t-il.

Ugh. Évidemment. Je n'ai pas le choix, d'accord. Je m'écarte de lui et m'allonge le long du grand canapé. Ça me stresse de m'endormir en sachant qu'il est juste à côté, qu'il m'observe.

Je sais tout de toi [Yandere]Where stories live. Discover now