Chapitre 48 | pdv perle

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Assise sur mon lit, je fixe le mur abîmé de ma chambre. Puis après j'observe tout, les posters à moitié déchirés accrochés au dessus de mon lit, les étagères poussiéreuses, mon bureau trop rempli et pour finir mon grand miroir. Je me lève et me plante devant. J'aurais pensé avoir maigri, après tout ce stress mais.. rien n'a changé. J'ai exactement le même physique ou la même tête que quand il m'a enlevé, personne ne pourrait deviner. Je n'arrive pas à trancher, est-ce une bonne chose ou non ?

Je m'assois au centre de la pièce, et replis mes jambes contre moi. Je sens des larmes qui coulent, et je n'arrive pas non plus à savoir d'où viennent-elles : de joie ? de tristesse ? les deux ? En tout cas, elles coulent beaucoup.

Je ne me sens pas mieux, dans ma petite chambre étroite et froide. Quand j'étais chez lui, je me voyais heureuse de retrouver ce foyer, mais la réalité est bien différente. Je n'ai fais que mentir et pleurer depuis que je suis rentrée. Et j'en ai marre, c'est de trop, il faut que j'aille dehors, que j'aille marcher, en ville, n'importe où. Je me lève, sèche mes larmes et enfile la veste qu'il m'a donné. Au moins, elle tenait bien chaud.

Je sors discrètement sans que mes parents ne me remarquent, de toute façon ils s'en fichent. Ils pensent que j'étais à une fête qui s'était beaucoup beaucoup beaucoup trop étalée, que je suis immature, irrespectueuse, irresponsable et autre. C'est pas grave, je ne m'attendais pas à mieux. Je retrouve mon quartier un peu triste et commence à me diriger vers le centre-ville. Je marche dans les rues familières que j'ai l'impression de redécouvrir comme si tout ça avait duré des années alors que ça fait quoi, une semaine ? Je suis pathétique.

Je vois les magasins et la grande place.. celle où se trouvait la fête foraine à laquelle on avait été. C'est une sensation bizarre que je ressens quand je passe devant. Je me rappelle, j'avais essayé de le piéger sauf que comme d'habitude il avait un coup d'avance sur moi. Sûrement qu'il en a un aussi maintenant, je profite tant que je le peux. Avant qu'on m'arrache cette vie une deuxième fois. Je passe devant mon ancien travail aussi, les clients entrent et sortent, tout se porte à merveille. Tant mieux.

Même si je suis enfin loin de lui, Cole occupe beaucoup trop mon esprit. C'est comme un parasite qui vit dans mon cerveau, il est là et je n'arrive pas à le retirer. Peut-être qu'il a raison, que je devrais accepter que je ne le déteste plus, que c'est plus compliqué que ça, mais même si je fais ça. Est-ce que ça veut vraiment dire que je veux retourner avec lui ? Aucune idée. Mais quelle idiote je ferais d'aller courir jusque dans les bras de mon kidnappeur, pas vrai ? Je suppose qu'il a des bons et des mauvais côtés, au début j'ai beaucoup vu les mauvais puis ensuite les bons.

Je sais tout de toi [Yandere]Where stories live. Discover now