Chapitre 32 | pdv perle

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Ma demande était réelle. Je voulais simplement retrouver un peu mon quotidien, tant pis si c'est dans un autre café, je m'en fiche. Je suis simplement contente de pouvoir faire quelque chose. Cette situation n'est pas si pire que ça, je crois. J'ai énormément réfléchis sur tout ça, pendant des heures.

Ça me convient tant que j'ai ce droit, tout autour de moi est luxueux. Je peux manger ce que je veux. Puis lui, Cole, est peut-être supportable. Bref, je peux survivre de cette façon.

- Je mange, je cherche où tu peux postuler et on y va, annonce-t-il en se dirigeant vers la cuisine.

Je m'assois sur la chaise, en face de lui.

- Tu vas jouer mon copain ? demandais-je par curiosité.

Comment il va réagir si j'ai des collègues masculins ? Il manque de s'étouffer après ma question.

- Peut-être, répond-t-il avant de boire de l'eau.

Okay, je m'y attendais. Il sort son téléphone et cherche pour le café, ce qui me fait me rappeler qu'il m'a pris le mien.

- Tu comptes me redonner mon téléphone un jour ? l'interrogeais-je.

Il acquiesce.

- Tu m'appelleras souvent ? précise-t-il en se levant.

- Ouais, d'accord, répondais-je.

- Ce n'était pas une question, déclare-t-il d'un ton sec.

Quelques instants après il me fait un signe pour me dire qu'on y va. Il me tend mon téléphone, mon précieux téléphone. Ce n'est pas comme si j'avais des gens à qui parler dessus mais j'y avais tout mes misérables moyens de distractions..

Il déverrouille les issus et je me remémore toutes les autres fois où il avait fait ça. Je me rappelle de son côté sadique, du moment où il m'a dit 'tu veux t'enfuir ? et bah vas-y, essaie' alors que j'avais mal à la cheville et que j'avais du mal à marcher. Des petite frissons de peur me parcourent le corps en l'observant.

Mais je m'oblige à ne pas y faire attention. Je vais pouvoir aller travailler. Il ouvre sa voiture, j'y entre et m'installe. Il fait de même, mais avant de démarrer il me fixe.

- Tu sais que je suis plus rapide que toi, pas vrai ? ajoute-t-il d'un ton légèrement menaçant.

Évidemment.

- Oui, je sais, ajoutais-je en faisant oui de la tête.

Il allume le moteur et c'est partit. Je vois les arbres de la forêt qui défilent pendant plusieurs longues minutes puis après on arrive en ville.

- Où est-ce qu'on va du coup ? me renseignais-je en souriant devant les images rapides des rues familières.

- Ça s'appelle 'Lunaire', c'est pas très loin de là où tu travaillais, déclare-t-il.

- Comment ça 'travaillais', j'ai été virée ? m'exclamais-je, outrée.

- Non, j'ai déposé ta lettre de démission quand il n'y avait personne, annonce-t-il.

- Tu fais peur.. murmurais-je tout bas.

- Je sais, dit-il tout souriant en me jetant un coup d'œil.

Après un bout de temps, nous voilà devant le café nommé 'Lunaire', j'aime bien la devanture,  elle est violette et bleu foncé. Les lettres sont en jaune pâles comme si c'était des étoiles dans la galaxie.

- Je savais que ça aller te plaire, affirma-t-il en me regardant.

Je sais tout de toi [Yandere]Where stories live. Discover now