Je sais tout de toi [Yandere]

Chapitre 29 | pdv cole

Peut-être, peut-être pas. Après notre petite discussion je pense que non, elle ne m'enverra pas en prison. Elle ne se rend pas compte. Mes angoisses à propos de tout ça disparaissaient.

- Si tu le dis, maintenant il faut laisser reposer tout ça, ajoutais-je.

Elle acquiesce et pousse la béchamel du feu. Je vais m'assoir sur le sofa, après un instant elle me rejoint et s'installe à l'autre bout de celui-ci.

- Quand j'ai dis deux semaines, j'ai juste paniqué, avouais-je à contre coeur.

Je veux qu'elle aie confiance en moi. Et puis je ne ment pas non plus.

- Toi, paniqué ? C'est possible ? réplique-t-elle avec un pic d'ironie dans la voix.

Hahahaha, très drôle. Un petit silence s'installe.

- Donc ça veut dire que le deal ne tient plus ? Tu vas m'obliger à passer ma vie avec toi ? demande-t-elle d'un ton presque moqueur si son expression n'était pas légèrement crispée par de l'angoisse.

Je peux comprendre pourquoi elle pense ça mais c'est faux.

- Non, répondais-je en m'affalant.

- Je ne te crois absolument pas, ajoute-t-elle en prenant sa tête dans ses mains.

Merde, ça se retourne contre moi. Pourquoi je lui ai avoué ça ? J'aurais dû me taire. J'allais rajouter quelques chose pour me rattraper mais elle ouvre la bouche avant moi.

- Cole, est-ce que quelqu'un me cherche ? Mes parents ? Mes collègues ? Quelqu'un ? déclare-t-elle d'un ton désespéré.

Je me redresse instantanément, j'avais ressenti un pic qui traverserait mon coeur. J'essayais de vérifier souvent, même très souvent en fait, si quelqu'un avait fait un signalement. Je regardais les alertes enlèvement ou disparitions. Bref, ça fait 3 jours et non, personne n'a rien dit. J'étais mitigé, j'étais à la fois triste pour elle puis soulagé pour nous. Elle me fixe avec un regard détruit, j'ai envie de la réconforter, de la prendre dans mes bras, mais je ne pense que ce soit ce qu'elle veuille alors je me retiens.

- Je suis désolé.. articulais-je en me rapprochant un tout petit peu.

- Je le savais de toute façon, mes parents s'en fiche, marmonne-t-elle en sanglotant.

C'est trop, je m'avance vers elle et l'entoure avec mes bras en espérant qu'elle ne me repousse pas.. elle ne fait rien. Ses pleurs deviennent presque incontrôlables. Je hais ses parents, pourquoi faire des enfants si c'est pour être comme ça ? Ce n'est pas comme si ils n'avaient rien remarqué. Je sais qu'elle rentre toujours à la même heure et qu'ils sont là. Ils sont sûrement entrain de se dire 'elle est enfin partie, tant mieux'. Mais ce n'est pas si grave, maintenant je suis là.

- Ça va aller, chuchotais-je d'un ton, j'espère, réconfortant.

Je m'attendais à ce qu'elle me dise 'tout ça est de ta faute' en me repoussant violemment. Mais. Ce n'est pas ce qu'il passe, pourtant elle aurait raison. C'est de ma faute. Mais je considère que c'est un mal pour un bien, elle ne sera que plus heureuse quand elle se sera totalement détachée de ces parasites qui sont ses géniteurs. Je ne veux que son bien.