Chapitre 63 | pdv cole

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Elle sait sûrement ou du moins elle s'en doute, mais c'était plutôt pour la police. Si ça ne tenait qu'à moi, j'aurais fais moins d'effort pour que sa mort ait l'air d'être un accident. Oops, monsieur l'officier je ne savais pas que ce vieux poêle pouvait être dangereux et provoquer une intoxication au monoxyde de carbone. L'important c'est que Perle aille bien, normalement aucun de nous deux ne devrait avoir de séquelles, même si elle en a de toute façon je l'aiderais. Elle a l'air sous le choc mais elle s'en remettra, après tout, ce mec n'était qu'un de ses anciens amis de lycée, il n'était pas important. Justement, je ne pouvais pas le laisser le devenir, c'était pour nous, pour elle, toujours.

J'entend les sirènes de police, ma maison est maintenant une scène qu'ils vont analyser. Quand la voiture arrive et que deux officiers en sortent, j'ai du mal à lâcher Perle mais il le faut alors je lui laisse ma veste et me prépare à aller leur parler. Je m'avance vers eux, le cinquantenaire commence à me poser des questions génériques auxquelles je réponds le plus naturellement possible. Puis quelques minutes après, lui et sa collègue entre dans ma maison, j'en profite pour jeter un coup d'oeil à Perle, elle fixe toujours le vide, elle réfléchit ? Je comptais suivre les policiers mais ils me disent de ne pas entrer car ça pourrait être dangereux, tant mieux. Je fais demi-tour et retourne la voir.

- Comment tu te sens ? l'interrogé-je.

Elle ne prête pas attention à moi pendant un long instant puis pose enfin son regard sur moi.

- J'aurais dû le savoir, annonce-t-elle tandis que ses yeux, déjà rouges, pleurent à nouveau.

Elle a l'air désespérée, je me sens mal. Je m'avance.

- De quoi est-ce que tu parles.. repris-je en la tenant contre moi.

Elle tente de dire autre chose mais je la tient encore un peu plus fort contre moi et ses paroles sont justes étouffés contre mon torse, ça ne sert à rien de discuter quand elle est comme ça. Elle éclate en sanglots, je passe mes doigts dans ses longs cheveux. Je suis là pour la rassurer, je le saurais toujours.

- Shhh, calme toi, murmuré-je.

Quelques minutes plus tard, je sens qu'elle a arrêté de mouiller mon t-shirt avec ses larmes alors je recule un peu.

- Ça va mieux ? demandé-je.

Elle fait un très léger oui de la tête, j'ai l'impression de la revoir comme au début, dans la petite cabane, quand je lui avais fait peur et qu'elle avait l'air vraiment vulnérable. Le silence se réinstalle, elle continue de greloter alors je me permet de la reprendre dans mes bras.

- Tu vas me tuer aussi ? souffle-t-elle.

Je pousse presque un hoquet de surprise, comment elle peut penser ça ?!

- Bien sur que non, jamais, m'exclamé-je.

- Sam.. tu l'as.. tué, reprend-t-elle.

Nous y voilà, je dois faire très attention à ce que je vais dire. Premièrement, je vais faire comme si je n'avais rien à voir avec sa mort.

- De quoi tu parles ? Je sais même pas ce qu'il lui est arrivé, répliqué-je.

Je la sens me repousser alors je la lâche, elle s'écarte.

- C'est forcément toi, c'est toujours toi, affirme-t-elle.

- Pourquoi j'aurais fais ça ? repris-je, toujours calme.

Elle se lève.

- Car t'es qu'un psychopathe, j'aurais du le savoir, j'aurais dû ne pas le laisser ven.. commence-t-elle.

Elle ne finit pas sa phrase et se met à me regarder avec un air choqué, comme si elle venait d'avoir une révélation.

- Perle ? insisté-je.

- C'est ma faute, marmonne-t-elle.

Ok, il est temps de réfléchir. Ce n'est évidemment pas sa faute mais si elle se sent coupable, elle ne pourra pas m'accuser devant la police. Je déteste faire ça mais j'y suis obligé, je ne vais donc pas la contredire.

- Tu penses ? repris-je.

- Mais c'est surtout la tienne, je vais aller voir la police, clame-t-elle.

Non, non, non, merde. Je me lève à mon tour et l'attrape par les épaules, pour une fois moi aussi je commence à paniquer.

- Si c'est moi, alors pourquoi tu ne m'as pas arrêté ? déclaré-je en plantant mon regard dans le sien.

Son expression passe de la colère à la peur, ça marche ?

Je sais tout de toi [Yandere]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant