Chapitre 28 | pdv perle

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J'ai envie d'enfoncer mes ongles dans ma peau mais je prend juste ma tête dans mes mains. C'est impossible, je ne peux pas penser ça de lui. Je sais que je m'étais dis que peut-être ne pas le voir comme un monstre horrible pourrait m'aider à tenir, je ne pensais pas à ça. Je me retourne et vois qu'il a commencé à préparer à manger. Je l'observe un peu..

Non c'est bon, j'ai trouvé une explication : j'ai juste peur de ses réactions, c'est tout, rien de plus. Ce n'est pas comme si je commençais à l'apprécier, c'est infaisable. J'étais prête à aller lui dire, que jamais il ne m'aura. Je m'avance lentement.

- T-tu as fais tout ça pour r- commençais-je en bredouillant.

Puis je découvre ce qu'il fait comme repas et il se retourne pour me voir.

- Des lasagnes ?! m'exclamais-je sous la surprise.

Il acquiesce avec un sourire.. bienveillant.

- Ouais, ça fait des années que j'en ai pas faites.. tu veux m'aider ? me propose-t-il d'un ton chaleureux.

Quoi ? L'aider à cuisiner ? Comment ça ? Je reste plantée un instant avant de réagir. Qu'est-ce que je dois dire, oui, non ?

- Tu sais que c'est mon plat préféré.. articulais-je.

- Je t'ai vue acheté les ingredients pour souvent, ajoute-t-il en remuant la sauce tomate avec la viande.

Il dit ça comme si c'était totalement normal. Ça sent bon. Cette odeur me rappelle les moments où je pouvais me détendre en cuisiner. Je jette un coup d'oeil à côté de lui et aperçois les ingrédients pour faire la béchamel. J'hésite encore puis je me lance. Ça me fera du bien et je ne l'aidais pas, je le faisais pour me détendre. Je suis juste obligée d'être à côté de lui pour avoir une place sur la plaque de cuisson. Je commence par faire fondre le beurre.

- Au faite, toute à l'heure tu m'as demandé pourquoi j'étais venue me poser dans cette ville, commence-t-il, c'est à cause de mes parents, je préférais l'Amérique.

- L'Amérique ? répétais-je, surprise.

J'ajoute la farine et le lait.

- Oui, ma mère est américaine et mon père français, reprend-t-il, il y trois ans ils ont décidés d'acheter une maison dans la ville où est né mon père. Je déteste habiter ici, finit-il.

- Pourquoi tu restes alors ? insistais-je d'un ton interrogatif.

Il arrête de remuer sa préparation et se tourne vers moi.

- Pour toi, dit-il en un souffle.

À quelle autre réponse je pouvais m'attendre ? Je l'ignore et continue de mélanger ma béchamel. Il met un couvercle sur son récipient, passe derrière moi et s'accoude sur le plan de travail. Il reste me regarder faire.

- Et toi ? demande-t-il.

- Je comptais partir, avec mes économies. Mais tu m'en empêches. Tu te sens coupable ? suggérais-je.

- Sauf que maintenant tu as mieux, on pourra partir tout les deux, aller voir du pays, déclare-t-il avec un sourire en coin.

- Non, tu seras dans ta cellule, tranchais-je d'un ton sec.

Il ne répond plus, je l'avais cassé dans son élan, tant mieux.

Je sais tout de toi [Yandere]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant