Je sais tout de toi [Yandere]

Chapitre 34 | pdv cole

Oui, ça me fait plaisir qu'elle fasse ce qu'elle aime mais mon esprit me torture en imaginant le pire.

Et si elle avait mentit et qu'elle avait déjà tout raconté à sa nouvelle patronne dès que j'ai passé le pas de la porte ? Peut-être que la police me cherche déjà, je n'en sais rien. Je me balade en voiture dans la ville, comme je l'ai toujours fais. Je suis même passé devant la maison de ses parents comme par réflexe.

Et si elle avait trouvé quelqu'un d'autre, un autre gars ? Est-ce qu'elle est déjà entrain de partir avec lui ? Et que la police me cherche aussi. Tout ça m'angoisse tellement, j'ai l'estomac noué et les mains moites. Pas à cause de mon possible déménagement dans une cellule insalubre, non, j'ai peur de ne jamais la revoir. Ma vie n'aurait plus de sens, elle n'en avait pas avant elle et n'en n'aura pas après, c'est simple. J'ai beau avoir été avec plusieurs filles avant, même pendant des mois, jamais je n'en avais été vraiment amoureux. J'essayais de combler un vide.

Je regarde l'heure, 14h, je vais sûrement aller faire des courses et trouver de quoi m'occuper jusqu'à 18h et quelques. Si elle n'est pas partie, elle m'attendra comme si j'étais simplement son petit ami qui vient chercher sa copine après le travail, le rêve.

***

Le temps passe lentement, j'ai un peu l'impression d'être torturé. Enfin, il est 18h13, après de longues heures d'errance dans cette ville que je n'aime même pas. Elle n'est ni petite ni grande, ni moche ni belle, elle est juste insignifiante. Je roule lentement jusqu'au petit café puis je me gare en face, à la même place que ce matin. Puis j'attend, anxieux. Je ne fais que regarder l'heure qui m'indiquera si elle s'est enfuie ou alors si je suis un peu en avance. 18h27. Encore trois longues minutes mais je prend mon mal en patience. Je me rend aussi compte que je lui avais dit que je la contacterais beaucoup mais au final, je n'ai fais que l'appeler une fois. J'avais été trop absorbé par des scénarios imaginaires qui finissent mal pour en faire plus.

Oh, je l'aperçois, tout sourire, dire au revoir à la dame que j'ai vue ce matin. Honnêtement, le fait qu'elle revienne comme ça, me surprend plus que si elle était juste.. partie. Quand elle me voit, son sourire se dissipe. Elle traverse la rue, ouvre la portière et s'installe. Je démarre le moteur.

- Ça s'est bien passé ? demandais-je en regardant à ma droite.

- Oui, c'était bien, lance-t-elle en fixant le vide.

Elle a l'air épuisée de sa journée. Le reste du trajet se passe dans le silence, elle observe les rues de la ville avec insistance comme si elle ne les avaient jamais vues auparavant. On arrive devant la maison et je me gare. J'ouvre les issues et on entre. Elle monte directement et je m'active pour préparer à manger.