CHAPITRE 9: Toxines.

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Bonsoir mes kunefettes, ça-va ? 🌹



Franchement vous m'avez convaincu avec tous vos poèmes j'me suis speedé pour le corriger !


Je vous laisse avec la suite mes babes ! ❤️

La note d'auteur est giga longue mais importante !








Bonne Lecture! 📖

Xoxo - Iamkunafa. 🍓








𓆃


MARIPOSA.








Je suis restée debout toute la nuit dans les bras de ma mère. Elle m'avait bercé en me chantant des chansons d'enfant. J'avais une migraine terrible à force d'avoir pleuré.

Je me sentais creuse. On m'avait enlevé une part de moi et le pire c'est que durant tout ce temps je ne m'en étais même pas rendu compte de ce qu'on m'avait fait. Et puis je ne savais pas ce qui était pire dans cette histoire, les viols ? Ou le fait que j'étais toujours incapable de détester mon père, malgré ses coups, malgré l'alcool, je l'aimais.

J'avais ces flashs et ces sons, ces odeurs et ces sensations qui m'empoisonnaient les veines, c'était insoutenable de vivre 6 années de torture en une seule nuit.

J'en voulais au monde entier pour avoir subi ça dans le noir. Et mon seul et unique réconfort c'était ces papillons dessinés sur le mur de toutes les couleurs, des violets et des noirs, des roses et des oranges, des bleus et des verts. Grâce à mon grand frère, j'avais mon arc-en-ciel d'ailes pour m'envoler et rien que pour ça je l'en remerciais.

Assise sur le canapé du salon avec ma mère, je n'avais plus de larmes au lever du soleil. Ma migraine de me donnait envie de dormir mais je craignais qu'il revienne me faire du mal. Le pyjama de ma mère était mouillé. J'avais la tête écrasée sur sa poitrine. Elle me réconfortait de ses mains potelées dans mes cheveux. Je ne voulais pas bouger.

Dans la nuit j'avais vu Rio monter avec un sceau et une serpillière certainement pour nettoyer le vomi. Il avait revêtu un jean et un t-shirt et était resté en retrait dans la cuisine ouverte toute la nuit.

J'ai sursauté lorsque la porte d'entrée a grincé, c'était Mabel. Maman l'avait appelée plus tôt dans la nuit. Sur l'horloge en haut de la cheminée je constatais qu'il était 5H du matin, il semblait revenir d'un long périple, il avait des cernes creuses sous les yeux et des taches brunes sur son t-shirt. Je me doutais bien qu'il n'avait pas dormi et ses activités avaient dû être macabres :

— Viens avec moi, hermanita.

Je ne voulais pas quitter ma mère, mais il avait quelque chose de puissant dans le son de la voix de mon frère. Ce truc-là, je l'avais ressenti chez une seule personne...

Côme.

Ce brin dangereux qui m'avertissait que la frontière entre le bien et le mal était si fine que même une légère brise aurait pu me faire pencher d'un côté ou de l'autre. Je frissonnais en le regardant. Je crois que j'avais peur de sa lueur noire parce que d'une certaine façon elle me donnait un peu envie d'y goûter.

D'un geste de la main il m'a incité de nouveau à le suivre.

Après des heures allongée sur ma mère, je trouvais enfin la force de m'en détacher. Ses yeux étaient inquiets. Elle m'assiégeait de baiser sur le visage en me répétant "te quiero" (je t'aime), en me disant que j'étais sa petite âme et que plus rien ne m'arriverait.

MARIPOSA | T.1 / T.2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant