MARIPOSA | T.1 / T.2

CHAPITRE 30: Rolling in the deep.

Coucou loves, ça-va ? 🌹

Bon... bonne lecture mes cramptéés ! 😇

Xoxo - Iamkunafa. 🍓

𓆃

MARIPOSA.

Je sens le sang sécher sur mon visage. Les mains fortes de Sashæ me font entrer dans la maison. Quand il enjambe le corps sans vie de mon géniteur, un frisson d'effroi s'empare de moi. Je tremble de froid, l'air glacial de la journée entre dans la maison.

Frigorifié, il m'assoit sur le canapé qui couine légèrement sous mon poids. Le vent souffle à l'intérieur comme s'il nous cherchait à nous congeler tous les deux...

Je relève les yeux en entendant la fermeture éclair de la veste en cuir de Sashæ s'ouvrir. Il l'enlève dévoilant son pull noir et il m'aide à l'enfiler. Mes mouvements sont lents et difficiles à cause de mes bleus qui commencent à apparaître sur mes bras. Mon visage se crispe, mais je m'emmitoufle dedans et elle est encore chaude grâce à lui.

— Merci... murmuré-je dans un souffle.

Sashæ me fixe quelques secondes. Je ne reconnais pas l'expression qui borde son visage, me je sens vraiment qu'il ne se sent pas en paix face à moi. Il ne s'éternise pas et se dirige vers l'entrée.

L'instant qui suit, le son macabre du corps de mon père sans vie glissant sur le parquet résonne dans le salon.

Je ne regarde pas Sashæ tirer son corps, mais du coin de l'œil, j'ai vu les premières secondes durant lesquelles il a pris ses chevilles. L'image se cristallise dans mon esprit, et j'ai déjà peur d'en faire des cauchemars.

J'ai peur de ce que je viens de faire, et de ce que ça va me faire plus-tard.

Mais je ne regarde plus le sort de mon monstre. À vrai dire, que Sashæ s'en occupe me va très bien.

Je n'arrive à rien ressentir. J'ai l'impression d'être totalement anesthésiée, assise-là sur ce canapé froid, je n'ai plus aucune force. Tout ce qui me reste de ce qui vient de se passer, ce sont les bleus, les mots et le sang.

Mon regard se perd sur le chaos devant moi.

Quelques minutes plus-tard, j'entends les pas de Sashæ, il revient devant moi. Je constate qu'il tient un torchon imbibé d'eau dans sa main et un visage aussi accablé que le mien.

Je vois d'ici qu'il ne se le pardonne déjà pas. Son air me demande mon pardon à chaque seconde qui passe...

Il s'accroupit devant moi, et doucement, il approche sa main de mon visage. Je serre les dents à la seconde où je sens le torchon sur mes blessures. Avec tendresse, il épure le sang qui sèche sur mes joues. Il est précautionneux, je sens bien qu'il ne veut pas me blesser plus que je ne le suis déjà.

Ses gestes me font passer du sang à la douceur. Et grâce à ça, j'ai l'impression que le monde ne semble pas si rouge que ça...

Je sens le sang partir, sous mon nez, sur ma bouche, mon front, et j'ose à peine imaginer la tête que j'ai... Je crispe mon visage lorsqu'il passe sur une coupure près de mes lèvres :