VII - Chapitre XXVIII

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-Je ne veux pas que tu pleures Hélène... Tu es tellement belle.

La flamme vacillante ne lui faisait perdre en rien la beauté de la jeune femme. Mais de son côté, elle le trouvait encore davantage effrayant dans cette obscurité partielle et changeante. Sa cicatrice sciant son visage semblait danser elle aussi. Ses cheveux noirs paraissent encore plus noirs, et son corps de géant encore plus puissant. La jeune fille se sentait atrocement fragile.
Elle ne pleurait plus, mais elle avait toujours aussi peur.
La main du duc était toujours posée contre la joue d'Hélène, et il s'approcha lentement d'elle pour venir déposer sur ses lèvres un tendre baiser. Elle ferma les yeux, intimidée et crispée, tentant du mieux qu'elle pouvait de ne pas paraître trop froide ni trop effrayée. Elle essayait de lui rendre son baiser, bougeant ses lèvres sans vraiment savoir ce qu'elle faisait, timidement.
C'était la première fois que son mari l'embrassait. Le seul baiser qu'elle avait échangé avec un homme était avec Arthur, lorsqu'il s'était fait passé pour son aîné.
Philippe embrassa longuement sa jeune épouse, avec tendresse et passion. Sans cesser, il fit glisser sa main de sa joue à sa gorge, puis à son sein qu'il frôla à travers la chemise blanche. Le téton d'Hélène pointa à ce contact et elle recula aussitôt, juste assez pour retirer sa bouche de la sienne et fuir du regard. C'était un frisson de surprise qui avait recouvert sa poitrine, ce qu'interpréta Philippe comme du désir. Il prit alors son sein à pleine main et s'approcha encore pour l'embrasser de nouveau. Elle se laissa faire à contre coeur, fébrile. Le baiser était de plus en plus féroce et intrusif, et de moins en moins patient et doux. Philippe commençait à être submergé par son désir qui avait été restreint durant trois jours. Il se mit à genoux sur le lit, et donc était maintenant plus haut que la jeune fille qui devait pencher la tête en arrière pour continuer de se laisser embrasser.
Sans lâcher sa bouche ni retirer sa langue, il se mit à retirer le lacet de son pantalon et à déboutonner sa chemise. Soudain, il attrapa les cuisses d'Hélène pour la tirer vers lui et l'allonger. Elle poussa un souffle de surprise, mais n'eut pas le temps de reprendre ses esprits que le duc avait déjà replaqué ses lèvres sur les siennes, allongé au dessus d'elle, entre ses jambes.
Rapidement, il releva la chemise d'Hélène à l'aveugle et se masturba quelques secondes pour finir d'être tout à fait dur. La jeune fille ne voyait rien puisque son visage était pris en otage par ce baiser interminable, mais elle comprenait ce qui allait se passait, et la panique montait de plus en plus dans sa poitrine et sa gorge. Elle avait l'impression de ne plus réussir à respirer et son cœur s'emballait. De ses mains elle essayait maladroitement de repousser son mari et de redescendre sa chemise mais Philippe ne s'en rendait même pas compte, et sans la moindre préparation vint pénétrer sa femme.
Cette fois-ci le corps d'Hélène se réveilla pleinement par la douleur et elle écarta son visage pour desceller leurs bouches et pousser un cri. Philippe débuta immédiatement ses mouvements de va et viens, bien trop excité pour comprendre ce que vivait Hélène. C'était sa femme, c'était son devoir d'aimer ça, son devoir de s'y soumettre, ils étaient mariés devant Dieu, le reste importait peu.
Les larmes emplirent les yeux de la jeune femme tandis qu'elle sentait une sensation de brûlure, de frottement et de déchirement entre ses cuisses. Elle avait trop mal, c'était insupportable. Elle se mit à repousser le duc de manière plus évidente cette fois, en essayant de poser ses mains sur ses hanches pour l'empêcher de continuer ses allers et retours en elle. Même il était bien trop puissant. Il n'avait même pas à lui retenir les poignets, elle n'avait tout simplement pas assez de muscle pour ne serait que lui faire comprendre qu'elle voulait que cela prenne fin. Et bien entendu, la peur et la panique l'empêchaient de parler. Rien d'autres que des gémissements larmoyants sortaient de sa gorge, et Philippe ne les entendait même pas. Aveugle et sourd, il n'y avait que son plaisir qui comptait, et oh quel plaisir il prenait en cet instant... Sa femme était pure, jeune, belle, chaude et étroite. Être en elle était la chose la plus douce et revigorante qu'il avait connu depuis longtemps. Et il n'avait pas l'intention de restreindre son plaisir.

Épées et BaisersWhere stories live. Discover now