XVII - Chapitre LXXVII

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Philippe fut quelque peu étonné de ce baiser, de cette initiative de sa femme, mais il n'en laissa rien paraître et vint enrouler la taille d'Hélène de ses mains puissantes. Il lui rendit ce baiser, et mélangea sa langue et ses lèvres aux siennes.
Finalement, il se détacha lentement, ne voulant pas la brusquer et sentant à quel point ce simple baiser partagé rendait ses sens électriques. Mais aussitôt, Hélène le retint en l'agrippant par la nuque et vint replaquer sa bouche à la sienne. Cette fois, Philippe fut réellement surpris, et surtout atrocement excité. Il ne lui en fallut pas plus et sans cesser de l'embrasser, descendit ses mains le long du corps de sa femme et l'attrapa sous les cuisses pour la soulever. Hélène se laissa faire et entoura la taille du duc avec ses jambes et son cou avec ses bras, rendant leurs corps tout à fait collés l'un à l'autre.

Les yeux fermés, perdu dans ce baiser, il la porta jusqu'au lit dans cette chambre qu'il connaissait par coeur, et l'y déposa délicatement. Seulement là, ils se séparèrent, et se regardèrent tandis que Philippe retirait totalement sa chemise et la laissait tomber par terre. Hélène sentait son rythme cardiaque s'accélérer. Il grimpa alors sur le matelas et se mis au dessus d'elle pour retrouver leur baiser perdu auquel elle se raccrocha comme assoiffée. Il ne délaissa ses lèvres que pour venir dévorer sa gorge, et la jeune femme laissa sa tête s'enfoncer dans l'oreiller et son dos se cambrer. La sensation de sa bouche, de ses dents et de son souffle dans son cou lui donnait des frissons et elle ne put contrôler un gémissement de s'échapper.
Il continua ainsi longtemps, à recouvrir son visage, sa gorge et son décolleté de baisers passionnés. Hélène se laissait faire, confuse entre son désir et l'incompréhension de celui-ci. Elle voulait qu'il continue et elle mélangeait ses doigts dans ses longs cheveux noirs. Elle se sentait trop habillée, elle voulait retirer cette cage qui enserrait son corps, elle voulait qu'il touche sa peau. Toute sa peau. Elle finit par trouver le courage de lui murmurer à l'oreille:

-Déshabillez-moi...

C'était une supplication, mais également un ordre. Il la toisa un instant, mais ne se fit pas prier et obéit. Il savait à quel point ces robes étaient pénibles à retirer, il n'avait envie d'en prendre le temps. Il saisit le tissu au niveau de la poitrine et déchira en deux la robe. La duchesse eut un sursaut, mais elle était soulagée qu'il fut si rapide, car l'attente était insupportable. Elle retira ses bras et laissa tomber le vêtement au sol. Elle se redressa assise sur le lit pour l'embrasser de plus belle, et lui, à genoux, glissa ses mains dans le dos de son épouse pour défaire les lacets du corset, qui, accompagnée de la longue chemise blanche, rejoignit bien vite la robe.

Elle était tout à fait nue, seulement vêtue de ses bijoux, de ses bas blancs et de ses petites chaussures.
Il se sépara d'elle et la regarda ainsi. Le rouge lui monta aussitôt aux joues et elle mit ses bras devant sa poitrine, mais délicatement il vint prendre des mains pour l'en empêcher.

-Laisse-moi te regarder Hélène...

Il posa un genoux sur le sol, et pris la jambe de là duchesse pour lui retirer très lentement son bas, tout en embrassant chaque centimètre de sa peau peu à peu dévoilée, tandis qu'elle le regardait, assise sur le rebord du lit, le cœur battant.
Enfin, il lui enleva sa chaussure, et reproduit le schéma avec l'autre. Lorsqu'il finit, il resta au sol, et la regardait.
Elle lâcha alors dans un souffle court:

-Embrassez-moi encore...

Il sourit, et posa sa main sur la poitrine de sa femme pour l'allonger.
Elle s'attendît alors à ce qu'il se mette sur elle et vienne de nouveau poser sa bouche sur la sienne, mais au lieu de ça il lui saisit les cuisses, les écarta, et elle sentit cette bouche qu'elle désirait tant venir embrasser son intimité humide. Elle poussa un gémissement de surprise et s'accrocha aux draps, incapable de comprendre ce qui était entrain de lui arriver tandis que le duc léchait avidement le fruit de tous ses désirs.

Épées et BaisersWhere stories live. Discover now