Chapitre 102.

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- Elle va bien et le bébé aussi. Elle devrait reprendre connaissance d'ici peu et vous pourriez être décharger juste après.

- D'accord, docteur, merci beaucoup!

Alors que j'entendais ces deux voix, je reconnus celle de James. Ça devait donc être lui qui me tenait la main. Je pouvais sentir sa chaleur et je m'y agrippai.

- Ebi..

Lentement, j'ouvris les yeux et je vis son visage inquiet, mais très vite je vus le soulagement y prendre place. Je promenai le regard dans la pièce et je vis le docteur. J'étais dans une chambre d'hôpital. 

Oh oui, je m'étais évanouie. Mon père...

- Ebiereyma, reste calme, m'incitai James. Tu es en sécurité, je suis avec toi. 

Ces mots me rassurèrent et je me détendis. 

- Pour la santé du bébé et de la mère, il se préférable que la mère évite toute situation stressante dans l'avenir, ajouta le médecin en me jetant un coup d'œil.

- Bien compris, je m'en chargerai personnellement, lui répondis James.

Une once de culpabilité m'envahit, imaginant l'angoisse que j'avais fait traverser à James, Patricia et ma mère. 

Après le départ du médecin, James avait appeler ma mère et lui avait annoncé que j'étais réveillée et que le bébé et moi allions bien. Il s'était ensuite assis à mes côtés et était resté silencieux depuis. Ma main toujours dans la sienne, il caressait délicatement ma peau de son pouce sans dire un mot, le regard baissé sur ma main. Il attendait surement que je reprenne complètement connaissance avant que nous ne quittions l'hôpital.

Mais je pouvais sentir qu'il était en colère, bien qu'il essayait de le cacher par ses gestes doux.

- Je suis désolée, finis-je par laisser échapper.

- De quoi es-tu désolée, me demanda-t-il en levant la tête et scellant son regard au mien.

- Je suis désolée de nous avoir mis en danger mon bébé et moi, d'être aller voir mon père seule sans t'en informer et de vous avoir causer, à ma mère, Patricia et toi,  toute cette angoisse. Je suis vraiment désolée.

Il inspira, puis expira, avant de porter ma main à ses lèvres et d'y déposer un baiser. 

- Je suis content que vous soyez tous les deux sains et saufs, me dit-il en souriant. Promet moi que tu ne te mettras plus jamais en danger de la sorte, me demanda-t-il cette fois d'une expression sérieuse.

- Je te le promet.

Après un bref moment de silence, il demanda:

- Pourquoi es-tu allée voir ton père ?

- Je ne saurais te le dire. Je ne pense pas qu'il y ait une raison valable derrière. Je voulais lui cracher au visage que je le déteste autant qu'il me déteste. Mais en réalité, je ne pense pas que j'arriverais un jour à le détester... Je suis pitoyable, n'est-ce pas?

Alors que mes larmes se mit à couler face à ma propre insuffisance, James me réconforta.

- Non, tu n'es pas pitoyable mon amour. À la fin de la journée, il reste ton père. Je comprends qu'il t'es difficile d'accepter qu'il ne te donnera jamais ce amour que tu recherches, mais plus tu t'attaches et plus tu souffriras. Parfois, il faut juste lâcher prise...

- ...Ebiereyma, tu es la femme la plus courageuse, pleine d'amour et de gentillesse que je connaisse. Tu mérites le meilleur dans ce monde, d'être traitée avec le respect, la dignité et l'amour que tu mérites. Tu n'as pas besoin de changer pour qui que ce soit, tu n'as juste qu'à retirer les personnes qui ne savent pas t'apprécier pour qui tu es.

Mes larmes se mirent à couler davantage à ces paroles. Je pouvais sentir tout l'amour que James me portait et à quel point il était blessé de me voir ainsi, piétinée et brisée à force de quémander l'amour de mon père.

Après une bonne dizaine de minutes à pleurer, je m'étais remise de mes émotions, les idées plus que claires. Comme ci, j'avais pleuré pour faire le deuil de cet amour irréciproque. Il était de passer à autres choses.

- J'ai décidé de changer mon nom et de porter celui de ma mère, annoncai-je à James. Cette fois je couperai vraiment les ponts entre mon père et moi.

Je vis James faire une grimace, mécontent.

- Qu'est-ce qu'il ya? Demandai-je inquiète.

- Tu peux porter mon nom, si tu veux changer de nom, murmura-t-il dans sa barbe grogneur.

Je ne pus m'empêcher d'éclater de rire face à son ruminement. Comment cet homme pouvais me faire pleurer puis rire la seconde d'après! Il était impossible, mais que je l'aimais!

- Est-ce une demande en mariage? Le taquinai je.

- Ou..., hésita-t-il. Non pas encore, je veux te faire la plus belle et romantique demande en mariage qui soit et non pas dans un hôpital, affirma-t-il avec confiance.

- Romantique hun?! Je veux voir ça, lui avouai-je.

Je vis une étincelle dans son regard et la pièce changea d'ambiance et devint plus chaleureuse.

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⏰ Last updated: May 07 ⏰

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