Chapitre 45.

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Ecoutez-la en boucle

Le soleil venait à peine de se lever que j'étais déjà en plein footing dans les rues de Brooklyn. Les fouets de vent contre ma peau et la musique à fond dans les oreilles, j'avais l'impression de voler comme ces oiseaux libres dans le ciel.

Je m'étais réveillée du bon côté ce matin ayant passé une nuit légère sans réfléchir plus qu'il ne fallait à la proposition de James. J'avais décidé de suivre les conseils de ma mère et de foncer comme elle me l'avait suggéré. En d'autres termes j'acceptais d'être la petite amie officielle de James Parker.

De toute façon ce n'était pas comme-ci j'avais le choix !

Tu peux l'empêcher de te détruire eazizati...

J'accélérais mon rythme et couru plus vite, le vent frappa plus fort ma peau et la sensation de voler me sembla plus réel. Je me sentais si légère à l'instant. Je pouvais l'empêcher de me détruire, m'avait dit ma mère. Cette simple pensée réchauffait mon cœur et l'allégeait d'un poids, d'une peur, celle de souffrir à nouveau.

Rend le fou de toi...

Plus facile à dire qu'à faire. Comment devais-je m'y prendre ? En le séduisant ? Je n'y connaissais rien à ce rayon. De plus, James n'était pas un jeunot à qui on pouvait faire les yeux doux, c'était un homme, un vrai avec un cœur enterré sur haute surveillance. C'était donc mission impossible de lui prendre son cœur sans qui me le donne de lui-même. Oui, c'était une mission impossible ! Découragée, je ralentis la cadence.

S'il t'aime, il ne te ferra jamais de mal...

Je serai les poings et reprit de la vitesse, déterminée. Il fallait que je le rende fou de moi, oui il le fallait ! Il fallait qu'il m'aime ou dans le cas contraire, je souffrirai.

Je fermai les yeux et inspirai un grand coup avant d'expirer toutes mes réflexions. Je venais de prendre ma décision, je le laisserai me reconstruire mais pas me détruire, je le rendrai fou, fou de moi...

Il tombera pour moi avant même de m'avoir détruit...

*

Les jambes douloureuses, le corps en sueur, le souffle court et les battements de cœur à son pique, j'étais sur le point de terminer mon footing. Le sourire aux lèvres, j'avançais vers ma maison, pressée de prendre une bonne douche froide pour me détendre les muscles endoloris.

Encore quelques petits mètres et ma maison apparut dans mon champ de vision, mon sourire s'agrandit, j'étais si près du but. Mais alors que ma vision se fit plus clair, mon sourire se perdit.

Comme quoi le bonheur était de courte durée !

Devant ma maison était garé l'engin de la mort d'un noir étincelant sur lequel était adossé son propriétaire aussi sombre que la couleur.

Que faisait-il là ? Ou plutôt, que faisait-il là avec cette voiture ?

Enervée, je décidai de jouer la carte de l'indifférence et continuai mon footing jusqu'à être devant chez moi. Sans lui jeter un regard, je sortis la clé de la porte d'entrée puis l'enfonçai dans la serrure.

Je sentais son regard dans mon dos et l'imaginai un sourire narquois au bout des lèvres. Il savait s'y prendre pour me mettre de mauvaise humeur et ça avait l'air de lui plaire.

- Je comprends mieux d'où te vient ce corps de déesse. Quoi de mieux que le sport pour garder ces belles paires de fesses bien rebondies ! S'exclama-t-il.

- James ! M'écriai-je choquée par ses propos.

Je me retournai et le surpris à me reluquer les fesses sans gêne.

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