Chapitre 15.

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Un petit cadeau pour vous. Deux chapitres en moins d'une heure.😉
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La caissière me regardait, attendant surement que je confirme les dires de Parker. Mais je ne pouvais pas, mon regard était fixé sur ce dernier et je ne savais comment interpréter son visage dénudé d'émotion.

- Mademoiselle ? M'interpela la caissière.

Je me retournai comme un robot en vue de lui faire face avant de secouer mécaniquement la tête.

J'hochai simplement et reposai mes yeux sur Parker.

A peine si ce dernier m'offrait un regard, surement qu'il ne voulait pas me tuer maintenant devant tout le monde. Il attendait s'en doute qu'on sorte pour me jeter le regard mortel qui m'engouffrera dans les profondeurs des ténèbres.

- C'est fait ! Dit-elle avant de me tendre un papier que Parker intercepta.

Il le fourra dans sa poche et je fronçai les sourcils. Il me prit le bras et me sortit de la boutique en direction de la sortie du centre commercial en entier. Tirée par le bras, je courrai tandis que lui marchait à un rythme accéléré.

Lui marche et moi je cours. Compréhensible quand de ces jambes imposantes il fait un pas tandis que moi je dois en faire trois avec mes petits pieds. Alors imaginez quand il marche vite !

Nous sortîmes par une porte de service à l'arrière et l'air frais de l'extérieur me fit du bien. Je fermai un moment les yeux pour profiter de mes dernières minutes de vie. La poignée de Parker sur mon bras se desserra jusqu'à ne plus être.

Je me risquai à ouvrir les yeux et son regard m'engouffra dans les profondeurs des ténèbres comme je m'en doutais. Ses poings serrés, sa mâchoire était contractée à son maximum et son regard était plus sombre que d'habitude.

- Je dois vous avouer que je ne sais pas ce qui me retient de vous virer ? Dit-il d'une voix calme mais horriblement froide.

- Peut-être parce que vous n'êtes pas mon patron. Me murmurai-je à moi-même.

Il s'avança d'un pas et moi je reculai d'un pas. Il m'avait entendu !

- Répétez. M'ordonna-t-il.

Je levai la tête et encrai mon regard dans le sien. Un rictus mauvais étira ses lèvres avant qu'il ne s'avance encore d'un pas et que je me recule d'un autre pas.

Je n'avais pas peur de lui, il m'intimidait, nuance. J'avais peur d'une seule personne sur cette terre et c'était mon père.

- Répétez. Dit-il plus calmement cette fois mais avec une lueur de défi dans le regard.

Je le savais et il le savait.

Oui, il était capable de me virer, non pas parce qu'il était mon patron, mais parce qu'il était le patron du patron de mon patron. Il était bien au-dessus de toute la hiérarchie de l'entreprise et je ne sous-estimais pas ses relations.

Alors non, je n'allais pas répété parce que je ne voulais pas perdre mon stage. Mais cela ne m'empêcha pas de lui lancer un regard aussi sombre que le sien.

Ma réaction semblait l'amuser puisque j'aperçu un faible sourire au bout de ses lèvres avant qu'il ne voile son visage de son air habituel, de son air impassible.

D'un regard totalement différent que d'habitude, il semblait m'analyser.

Il s'avança et je reculai encore, jusqu'à ce que mon dos touche le métal froid de la porte de service. La main sur la poignée, j'étais prête à l'ouvrir au prochain pas qu'il ferra...

- Mlle Afandé. Tonna une voix masculine derrière Parker.

Cette voix me surprit et ma main déclencha la poignée, la porte s'ouvrit et je m'affalai au sol.

Les yeux de Parker étaient humides et il lui semblait difficile de retenir ses rires. Dans la minute qui suivit il éclata de rire risquant de pleurer tant il était à fond.

- Ça va Mlle Afandé ? Me demanda Jack inquiet.

Je ne répondis rien et me levai grâce à la main que Jack me tendait, les fesses douloureuses et un regard meurtrier à l'honneur de Parker.

Je devais avouer que son rire était très beau, rauque et grave, digne d'un vrai homme comme lui. Lui qui semble ne jamais rire j'aurai préféré que sa toute première fois ne soit pas pour se moquer de moi.

- Papa ! S'écria Patricia tout en plongeant dans les bras de son père.

- Corazon mio ! Que tal ? Lui demanda son père en espagnol dans un accent parfait comme-ci c'était sa langue natale à lui.

- Je vais très bien. Je me suis beaucoup amusée avec Reyma. On a acheté beaucoup de choses. Dit-elle en écartant ses bras pour montrer la taille de ce que l'on a acheté.

Son père me jeta un regard satisfait et moi je lui jetai un regard noir. Il regarda par la suite Jack et se contenta d'un simple signe de tête puis ce dernier s'en alla.

Patricia continua à lui raconter son après-midi passée à ma compagnie sans omettre un seul détail tandis que son père l'écoutait attentivement. J'adorai la complicité qu'ils avaient. Parker l'aimait beaucoup et j'en avais les larmes aux yeux pensant à cet amour que j'avais tant attendu de mon père.

Le bruit sourd d'une voiture se fit entendre me sortant de mes pensées. C'était Jack, au volant de la magnifique voiture noire de Parker. Il descendit de la voiture et nous ouvrit la portière. D'un signe de tête, Parker m'ordonna de monter la première puis se fut le tour de Patricia et enfin le sien.

Jack claqua la porte et la voiture s'engagea dans les rues de Manhattan, sous le ciel orangée du couché du soleil.

Juste Une Dernière FoisМесто, где живут истории. Откройте их для себя