Chapitre 12.

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- Reyma ! Cria la voix de la plus belle des princesses.

Patricia.

Elle courut et se jeta dans mes bras. C'est avec un grand sourire que je l'accueillis.

- Mon anniversaire c'est demain, tu viendras n'est-ce-pas ? Me demanda-t-elle les yeux suppliant.

- Bien sûr que je viendrai. Lui dis-je.

Un raclement de gorge se fut entendre. Je tournai ma tête dans la direction et je découvris James Parker, le visage dur et fermé.

Ça ne changeait pas de ses habitudes !

- J'ai discuté avec Carter, il vous accorde votre journée d'aujourd'hui pour effectuer les courses en ce qui concerne l'organisation de l'anniversaire de ma fille. M'informa ce dernier dans tout son sérieux.

- Ceci est la liste des choses à acheter avec le nom des magasins où il faudra les acheter. Ajouta-t-il en la déposant sur mon bureau tandis que je le regardai comme un extra-terrestre. Mon chauffeur vous accompagnera dans chacun des lieux indiqués. Termina-t-il.

Je clignai des yeux incessamment voulant m'assurer que c'était réel.

Mais pour qui il se prend ? Il croît qu'il peut me donner une liste de course à faire comme il le fait avec ses employés ?

Je me levai de mon siège dans un geste brusque mais contrôlé pour ne pas effrayé Patricia mais qui néanmoins traduisant ma colère.

- Et si je refuse ? Osai-je lui demander le regard encré dans le sien.

Il esquissa un faible sourire ou plutôt un rictus mauvais. Il s'approcha de moi comme un fauve intimidant sa proie.

Je ne bougeai d'un millimètre jusqu'à ce qu'il fût bloqué par mon bureau. Il se pencha vers moi puis s'arrêta à mon oreille.

Je sentais son souffle chaud se rabattre contre ma peau et j'en frissonnais.

- Je n'oublierai pas votre statut si j'étais vous. Vous êtes qu'une stagiaire et moi le patron, j'ordonne et vous exécutez. Me dit-il froidement.

J'en déglutit douloureusement.

- Vous n'êtes pas le patron. Lui fis-je remarquer.

Il me sourit avant de s'éloigner et de mettre ses mains dans ses poches. Droit comme un piqué, il me dominait à présent de toute sa hauteur.

- En effet, je ne suis pas le patron mais j'ai plus de pouvoir que ce dernier. Alors ne me tentez pas !

D'un regard froid je le fixai et il en fit de même. Un combat visuel se déroulait entre nous dont le vainqueur serait la personne qui tiendra le plus longtemps.

Déterminé à montrer à cet homme qu'il ne lui était pas tout permis, je lui tenais tête sans ciller.

Un silence chargé d'onde négative s'abattu dans mon petit bureau et j'en oubliais mon entourage.

Seul ses yeux d'un noir profond existaient. Son regard d'une froideur et d'une dureté effrayant, me fascinait tellement que je finis par m'y perdre.

- Alors tu acceptes Reyma ? Me demanda Patricia tout en me tirant ma jupe pour que je lui accorde à elle un regard.

Son geste me sortit de ma contemplation. Je posai mon regard sur elle et je le regrettai à la minute sachant que je ne pourrai pas lui dire non.

Son regard beaucoup plus chaleureux que celui de son père me suppliait.

- Je veux que ce soit toi qui prépare mon anniversaire, s'il te plait accepte.

Comment lui dire que saurait été un plaisir si son père me l'avait demandé poliment et non ordonné.

Je jetai un regard à ce dernier qui arborait un sourire fier sachant qu'il avait gagné.

Je soufflai ma défaite avant de sourire à ma petite princesse.

- C'est d'accord ! C'est avec joie que j'organiserai ton anniversaire. Mais il est pour quand ? Lui demandai-je.

- Demain ! Me répondit-elle excitée.

- Sitôt ? Pourquoi une organisation si tard ? Demandai-je à l'intention de son père.

Il se contenta de hausser les épaules.

- Tu acceptes ? Insista Patricia.

- Oui j'accepte petite princesse.

Elle sautilla partout dans la pièce traduisant ainsi sa joie.

- Très bien. C'est ma carte de crédit, servez-vous en pour les achats. Dit-il en la déposant sur mon bureau près de la liste. Je vous laisse, j'ai une réunion importante avec le directeur.

Il sortit sur ces dernières paroles et je me retins de lui lancer une insulte devant sa fille. Passer l'après-midi à faire du shoping, ce n'était pas aussi mal.

C'est la mine joyeuse que Patricia et moi quittions l'entreprise.

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