Chapitre 9.

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- Expliquez-vous. M'ordonna ce dernier.

Je pris mon souffle avant de commencer car ce que je m'apprêtai à proposer était une révolution première pour l'entreprise.

- Pourquoi le Hamilton Luxury Cars ne vendrait pas ses propres marques ? Par qu'il est juste concessionnaire me direz-vous ? Mais et s'il vendait des voitures non pas pour être conduire mais pour être exposé?

Les personnes de la salle me regardaient comme-ci j'étais folle. La confiance dans les yeux de Mr Carter avait disparue mais celle de Mr Hamilton était toujours présente, voilée cette fois-ci d'une fierté. Quand à Mr Parker, ses sourcils s'étaient froncés davantage obligeant presque ses yeux emplis d'une curiosité à se fermer.

Je repris mon souffle avant de poursuivre.

- Combien de jeunes, d'adultes ou encore de vieux millionnaires vouent une obsession sans nom pour les veilles voitures ? Des milliers selon des chiffres statistiques. Pour une politique d'expansion de l'entreprise, ce marché s'avère être idéal. Le nom d'Hamilton Luxury Cars s'élève au même titre que ceux des plus grandes marques de voiture au monde. Tout ce qu'il nous reste à faire c'est acheter des veilles voitures, les rénover et y inscrit le nom de l'entreprise comme marque. Terminai-je ainsi mon explication.

Le silence retomba dans la salle, tous semblait réfléchir à ma proposition.

- Vous proposez à l'entreprise de créer sa propre marque de voiture, c'est une folie, cela couterait des milliards et sans aucune garantie de réussite ! S'exclama l'une des femmes actionneurs.

- Je n'ai fais que donner mon opinion, je ne comprends pas pourquoi vous m'agresser ! M'exclamai-je à mon tour le visage fermé.

Même pas solidaire entre femmes ! Me dis-je.

- C'est un idéal Mlle Afandé et comme vous le savez très bien les idéals sont intouchables autrement dit irréalisables. L'entreprise traverse actuellement une crise financière et c'est la raison de cette rencontre, nous voulons des solutions par de nouvelles façons pour jeter notre argent par la fenêtre. Affirma le directeur des ressources humaines.

Je n'y répondis rien et m'engouffrai dans mon siège, les bras croisés sur la poitrine ne demandant que cette réunion se termine.

- Au contraire, je pense que cette idée est merveilleuse et totalement réalisable. C'est un risque, je vous l'affirme mais les risques ne font-ils pas partir de nos quotidiens nous, hommes d'affaires. Je suis d'accord pour appliquer cette innovation à Hamilton Luxury Cars mais vous investisseurs et actionneurs êtes vous prêt à me suivre ?

Surprise que Mr Hamilton soutienne mon idée malgré les critiques négatives de ses collègues, je le regardai presque les larmes aux yeux tandis que toutes les personnes de la salle avaient leurs regards tournés sur Mr Parker, n'attendant que sa décision.

Qui était-il ? Il semblait avoir plus de pouvoir que Mr Hamilton en personne et pourtant ce n'était pas lui le directeur.

Détournant mon regard du directeur pour le poser sur cet homme mystérieux qui m'avait conduis ce matin au bureau, je me suspendis à mon tour à ses lèvres attendant sa décision qui marquerait enfin la fin de cette réunion.

- Papa ! Cria la plus belle princesse du monde brisant ainsi la tension que son père semblait construire par plaisir.

Tous suivit du regard la petite princesse sauter dans les bras de son père avec à ses pas une secrétaire essoufflée.

- Je suis...désolé... Je lui...ai dit que...vous... étiez occ...upé. S'exprimait la secrétaire toute en essayant de récupérer son souffle perdu.

Il leva la main, lui faisant comprendre que ce n'était pas grave. La secrétaire s'éclipsa de la salle et il considéra sa fille sur ses genoux lui raconter sa journée de l'école. Il lui accorda toute son attention ne se préoccupant de la réunion qu'il venait de mettre en suspend.

Qu'est-ce que je disais ? Ah oui, qu'il avait plus de pouvoir que le directeur en personne !

Des regards agacés et des râles étouffés, s'étaient ainsi que les actionneurs et directeurs de la salle exprimaient leur mécontentement ne pouvant affronter de face le père de Patricia qui semblait tous les effrayés.

J'étais la seule à suivre ce magnifique moment père et fille que je n'avais jamais vécue. Mon père a toujours été strict avec moi et nos rapports toujours froids. J'en arrivais à me demander s'il m'aimait quand j'étais petite mais ma mère me répétait toujours qu'un père aimait son enfant peu importe la manière dont il le démontrait.

Aujourd'hui encore, je me demande s'il m'aime. Et la réponse qui me traverse l'esprit est non car s'il m'aimait il ne m'aurait jamais...

Juste Une Dernière FoisOnde as histórias ganham vida. Descobre agora