Chapitre 35.

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- Ebiéreyma… Que t’arrive-t-il ? Me demanda Parker non d’un ton soucieux mais d’un ton curieux.

Ses lèvres s’étaient détachées des miennes et il s’était éloigné de moi, me permettant ainsi de reprendre mon souffle.

Je tremblais et malgré l’air dans la pièce, je peinais à respirer. Ses doigts, ses mains, je les sentais encore se balader sur mon corps nu. Il fallait que je sorte de cet ascenseur, tout de suite !

- Pourquoi pleures-tu ? Que t’arrive-t-il Ebiéreyma ? Me demanda-t-il en se rapprochant lentement de moi.

Du bout de doigts, je touchai mes joues mouillées. Je pleurais sans m’en être rendu compte.

- Je t’en prie, ne m’appelle plus ainsi. L’implorai-je tout en tombant au sol ne pouvant tenir sur mes jambes flageolantes.

Un faible sourire se dessina sur ses lèvres et il s’accroupit à mon niveau.

- Et pourquoi donc Ebiéreyma ? Me demanda-t-il en essuyant délicatement mes larmes par des caresses.

A l’entende de mon prénom entier, je me remis à pleurer à chaude larme. Je remontais mes genoux et y posai ma tête pour cacher mon visage mouillé.

J’étais pathétique. Je ne voulais pas qu’il me voit ainsi. Aussi faible et bouleversé. Aussi détruite.

Cinq ans. Cinq années étaient passées et pourtant je me rappelais de chaque seconde de ce cauchemar comme-ci s’était hier. Cinq années étaient passée et je continuais encore de souffrir de cette blessure.

Il y a des blessures qu’on ne peut soigner et des douleurs qu’on ne peut oublier.

Dans un soupir bruyant, Parker se leva et se mit à tourner dans l’habitacle de l’ascenseur. Il avait arrêté l’appareil plutôt au début de ma crise. Je sentis son regard se poser sur moi un instant, avant que l’ascenseur se remit en marche brusquement me faisant sortir un cri de frayeur.

Au lieu que l’ascenseur continue son ascension jusqu’au dernier étage, il descendait progressivement vers un étage qui m’était inconnue. Je levai ma tête et fixai Parker qui était dos à moi les poings durement serrés.

Où allons-nous ?

Péniblement je me relevais du sol et essuyai mes larmes.

- Tu aurais dû rester assise, tu pourrais faire un malaise. Tu es trop faible et tu n’as presque rien mangé au restaurant. Me dit-il d’un ton dure.

- Oh ! Je vais bien… Mentis-je.

Il ne me répondit pas et me tourna le dos. Au bout de quelques minutes, le bip sonore de l’ascenseur resonna et les portes s’ouvrirent.

Alors que j’étais sur le point de sortir, je ne sentis plus le sol. En un simple mouvement, Parker venait de me prendre dans ses bras comme une princesse. J’avais encore une fois échappé un cri de frayeur mais lui continuait sa marche sans me porter un regard.

Détournant mon regard de lui, je regardai autour de nous pour étudier les lieux. Nous étions dans le sous-sol de l’ascenseur. Pourquoi ? J’en avais aucune idée.

- Que faisons-nous ici ? Demandai-je d’une faible voix.

- Je te ramène chez toi.

Surprise, j’essayai de me dégager de ses bras. Il resserra sa prise autour de mon corps et me plaqua davantage contre son torse.

- Reste tranquille. M’ordonna-t-il.

- Je peux marcher ! M’exclamai-je en essayant encore une fois de me libérer de son emprise.

Juste Une Dernière FoisWhere stories live. Discover now