Chapitre 16.

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- Rentrez Jack, je raccompagnerai personnellement Mlle Afandé jusqu'à sa demeure.

Hésitant. Jack était hésitant, c'était lui le chauffeur et non Parker. C'était à lui de me raccompagner et j'aurai préféré qu'il le fasse.

Mais pouvait-il contester les ordres de son patron ?

Il baissa la tête afin de jeter un regard à Patricia endormie dans ses bras, cette dernière épuisée par notre shoping de cet après-midi. Il haussa ensuite la tête, avant de la hocher et de disparaitre dans la grande tour au nom de Parker's Building.

Hors de la voiture, mon regard était perdu sur l'entrée du Building qui avait engouffrer Jack et Patricia.

Un appartement. James Parker vivait dans un appartement.

- Montez. M'ordonna un Parker impassible.

Sans rechigner, je fis ce qu'il me dit. Je montai côté passager comme il m'indiqua en ouvrant la portière. Une fois à l'intérieur, il referma la portière avant de me rejoindre côté conducteur et sans un seul regard à mon honneur, il fit grogner la voiture avant que cette dernière parcoure fièrement les rues de New York.

Un appartement. James Parker vivait dans un appartement.

Mais quelle idiote ! Quelle idiote, je suis.

Pourquoi n'y ai-je pas pensé plutôt ? Patricia n'aura pas sa surprise. Et moi qui voulait lui faire plaisir...

Un soupir. Je lâchai un lourd soupire avant de me cogner la tête contre la vitre.

Peut-être que si j'en avais parlé avec Parker, il m'aurait aidé. Mais maintenant c'était trop tard.

Encore un autre soupir et un coup de tête contre la vite.

- Faites attention à ma voiture, elle m'est précieuse. M'avertis Parker d'un ton sec.

Je me retins de lui lancer un regard sombre et ne bougeai d'un iota, la tête toujours contre la vitre.

Sa voiture ! Il craignait plus pour sa voiture que pour mon crane qui aurait pu se fracturer.

Il était mauvais, il était redevenu cet homme que craignait presque tous les hommes d'affaires, cet homme froid et sombre comme tel était-il décrit dans les médias.

Le doux son de son rire m'apparaissait maintenant comme une illusion. Il n'était pas humain, il était trop froid pour l'être.

Et pourtant cette étincelle dans ces yeux à chaque fois qu'il posai son regard sur sa fille, me poussai à croire qu'il avait un cœur caché quelque part au fond de lui.

Devrai-je annulé ma commande ? Me demandai-je.

Surement. J'avais besoin d'un jardin et d'un grand pour ce que j'avais prévu pour Patricia. J'étais sûr que Parker devait en posséder dans sa demeure comme tout milliardaire se respectant, mais je m'étais trompé.

Il vivait dans un appartement en plein cœur de Manhattan.

La fête allait-elle se dérouler dans l'appart ? Je tournai la tête en direction de Parker et le remarquai concentrer sur la route.

- Où se tiendra l'anniversaire de Patri ? Osai-je lui demander.

Il me regarda de manière hautaine et se reconcentra sur la route.

Argh... J'avais envie de l'étrangler.

Si le fait qu'il vive dans son appartement pourrai paraitre comme un signe de simplicité, il n'était aucunement un homme simple.

Il avait de ces manières qui montrait clairement qu'il était lui, suprême, intouchable, parfait... qu'il était James Parker et possédait le pouvoir de par sa richesse.

- Chez moi. Répondit-il avait un sourire espiègle.

Il le savait. Il savait ce que j'avais prévu pour Patricia. Alors pourquoi ?

- Vous savez ?

- Je ne vois de quoi vous parler. Répondit-il en me jetant un regard moqueur.

- L'installation ne pourra se faire dans votre appartement, vous le saviez et pourtant vous avez donné votre adresse. Pourquoi ?

Il ne me répondit pas mais baissa sa vitre. Un agent de sécurité apparu, la tête baissée pour le control habituel à l'entrée de ma cité.

Nous étions déjà arrivés. C'était le même agent qui avait interdit l'accès à Jack la première fois. Il me vit et paru surpris, il posa à nouveau son regard sur Parker puis finit par hocher la tête.

J'étais certaine qu'il allait appeler son chef comme la dernière fois. Mais au lieu de ça, il fit signe à l'un de ses collègues et dans la même minute, le grand portail s'ouvrit mécaniquement permettant à la voiture de Parker d'entrer dans la cité.

Ma bouche était ouverte et mes yeux écarquillés tant j'étais stupéfaite.

Sécurisé, mon œil ! Quand je pense qu'ils avaient été à cheval en ce qui concerne les directives de mon frère, voilà qu'ils me laissaient entrer avec un homme sans rétorquer.

- Comment ?... Je pensais... Mais...

A côté de Parker, je tentai de formuler une question en vue de trouver une explication à ce qui venait de se passer.

- Qui êtes-vous ? Finis-je par demander.

Il me sourit d'un sourire fier avant de garer sa voiture devant ma villa. Il éteint le moteur de la voiture puis me fit fasse.

- Je crois que vous avez déjà la réponse, Mlle Afandé. Le saviez-vous pas, aucune porte m'est fermée. Aucune.

De son pouce, il me caressa la joue tandis que moi j'étais pétrifiée par son regard, par cette lueur dans ses yeux. Il me tint le menton durement avant de me regarder méchamment.

- Je déteste qu'on me désobéisse Mlle Afandé. Je déteste cette lueur de défit dans votre regard. Je l'éteindrai, je vous éteindrai, je vous le promets. Je vous ferai baisser le regard face à moi et vous apprendrai à m'obéir. Et ce serait pour moi un réel plaisir de vous détruire...

Sur ses paroles froides, je quittai sa voiture. Devant ma porte, je m'acharnai sur mon sac à main à la recherche de ma clé.

Le regard de Parker dans mon dos, cela ne m'aidait pas du tout. J'étais pressée de retrouver cette clé et de m'enfermer dans mon chez moi à l'abris de son regard meurtrier.

Je l'ai ! M'écriai-je à moi-même avant de l'enfoncer dans la serrure et de disparaitre à travers la porte aux vues de Parker.

Le dos contre ma porte fermée, je reprenais mon souffle, celui que j'avais perdu face à la lueur dans les yeux de James Parker.

Cette lueur obscure qui était enfaite une promesse. La promesse de me détruire. Je l'avais défié et il se vengera.

Juste Une Dernière FoisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant