Chapitre 54.

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Depuis ma dernière discussion avec John, j'avais perdu l'envie de faire la fête. J'avais fait acte de présence sur un transat dans mon maillot au bord de la piscine et j'avais prétexté un mal de tête à Bea et mon frère pour ne pas casser l'ambiance.

John avait pris un vol et était retourné à New York prétextant à son tour une affaire importante à régler de toute urgence, en réalité m'avait-il dit, il voulait me laisser le temps de réfléchir à ses paroles car à partir de demain lundi, il mettrait tout en œuvre pour me séduire.

Il faut dire que toute cette histoire me stressait beaucoup car j'avais le présentiment que tout allait mal finir... j'avais de la peine pour John car si pour James ce n'était qu'une épreuve à me faire passer, John lui mettait de vrai sentiment en jeu...

Et moi je n'avais rien à lui offrir car en dépit d'un cœur brisé, il ne m'aura jamais entière, ni lui, ni James... J'appartenais à mon passé.

Je soufflai pour essayer une fois de plus de libérer mon esprit et bu quelques gorgées de mon cocktail tout en balayant mon regard sur la fête. Il y avait une bonne ambiance, la musique était parfaite, pas trop forte pas trop faible, le buffet et les boissons étaient à volonté et tous s'activaient à profiter de la fête, danse, piscine, jeux de détente pour certain...

Il y avait un peu plus de monde que notre petite groupe d'hier, Jason avait invité ses amis basketteurs qui eux avaient invité leurs copines ou encore leurs amis.

Bea avait la mine radieuse et était superbe dans mon maillot de bain turquoise deux pièces, tellement provocant que Jason la suivait partout pour marquer son territoire, ça en devait risible tant il la collait mais ils étaient tellement mignons ensembles qu'on en devenait jaloux.

Malgré le fait qu'il était collé à Bea, Jason me jetait un regard chaque minute pour s'assurer que personne ne m'ennuyait. Pour lui, seul un homme pouvait m'ennuyer, alors quand c'était une femme qui s'approchait de moi, il ne disait rien mais quand c'était un homme... un homme ?

En fait aucun homme ne m'avait approché depuis le début de la fête, je jurai que Jason les avait menacés à l'entrée de l'hôtel, même si ce n'était pas pour me déplaît, je n'avais pas à faire le sale boulot moi-même, les renvoyer.

Il n'était pas comme ça avant, aussi surprotecteur, les choses ont empiré depuis ce que Tom m'a fait. C'est Jason qui m'a retrouvé dans cet entrepôt aux environs de deux heures du matin, il avait remué tout le Cap, m'avait raconté ma mère. Il s'en est voulu et je dirai même qu'il s'en veut toujours de ne pas être arrivé plutôt.

Et pourtant j'ai beau lui dire que je ne lui en veux pas et qu'au contraire je lui suis entièrement reconnaissante, il garde au cœur sa part de culpabilité dans les faits, car d'après lui, je ne saurai jamais rentrée tard si je ne l'avais pas attendu et que s'il n'avait pas voulu prolonger son entrainement de basket, je n'aurai pas décidé de rentrer seule, pour dire simple qu'il aurait dû m'accompagner cette nuit à la maison.

Je suis certaine que ce qui l'a le plus blessé, c'est quand je l'ai repoussé en criant de frayeur quand il est rentré dans l'entrepôt, le T-shirt blanc taché de sang et à essayer de me prendre dans ses bras. C'est la première fois que je l'ai vu pleuré, nous avons pleuré ensemble de longues minutes puis il s'est calmé avant de me calmer à mon tour.

Je me suis endormis dans ses bras et il m'a emmené à la maison. Je me suis réveillée quand nous y sommes arrivés, il y avait des voitures de police partout...

- Déposez la fille contre le sol.

Sans hésité, Jason fit ce que dit le policier, en me baisant d'abord le front à me déposer délicatement contre les pavés froids.

Juste Une Dernière FoisWhere stories live. Discover now