Chapitre 60.

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Surprise par son geste, je restai figée, les doigts sur les lèvres et les yeux écarquillés. Fier de lui, il arborait un sourire charmeur et une posture détendue. Je cillai plusieurs fois des paupières pour retrouver mes esprits et une respiration normale.

- Démarre que je t'indique un restaurant pas loin, j'ai une faim de loup ! S'exclama-t-il affalé sur son siège.

- Et il ne manquerait plus que le petit chaperon rouge passe pour que tu la dévore tout crue. Fis-je avec sarcasme en levant les yeux avant de faire gronder la voiture.

Il tourna son visage vers moi et m'étira un sourire sadique qui me fit regretter mes mots avant même qu'il réponde à ma blague.

- Oh... mais je l'ai déjà trouvé mon petit chaperon, c'est juste que j'attends que ce soit elle qui me supplie de la dévorer... toute nue... enfin, je voulais dire... toute crue. Dit-il en me fixant de son regard sombre de malice et de promesses.

Une bouffée de chaleur m'envahit d'un coup alors que la voiture était encore en mode décapotable. J'éteignis le moteur et descendit de la voiture.

- Qu'il y a-t-il bébé, ça ne va pas ? Fit James un sourire au coin des lèvres, visiblement ravie de me déstabiliser autant.

- Euh... Je... suis fatiguée et je... préférai que... ce soit toi qui conduise. Mentis-je avec difficulté.

Il haussa un sourcil tout en me regardant intensément, me faisant comprendre que je mentais très mal. Mais je n'ajoutai rien et lui non plus ne dis rien. Il se contenta d'hocher la tête, descendit de la voiture, la contourna tandis que j'en fis de même et nous échangeâmes ainsi nos places.

Il réajusta le siège et moi j'affaissai le mien pour mieux me détendre, je portai mes lunettes de soleil et il en fit de même, il fit gronder gravement le moteur et j'attachai précautionneusement ma ceinture de sécurité.

La voiture s'élança avec souplesse sur la route et je fermai les yeux pour profiter des caresses du vent sur ma peau. Personne ne parlait et il n'y avait pas de musique comme bruit de fond, seul celui du moteur combiner à celui du vent, et ce mélange de bruit en était apaisant.

Je ne sus combien de temps nous roulâmes mais quand le bruit du moteur devint à peine perceptible et que la force du vent diminua, je compris que nous étions arrivés. J'ouvris les yeux, relevai mon siège et scrutai les alentours.

- Un fast-food ? Fis-je étonnée.

James se gara sur le parking et l'on descendit simultanément de la voiture.

- Tu n'aimes pas les fast-foods ? Me demanda-t-il sur un ton sérieux, prêt à faire quelques kilomètres de plus si je répondais par la négation.

- Je ne trie pas la nourriture. Lui fis-je remarquer. C'est juste que ça m'étonne venant de ta part, d'habitude tu préfères les luxueux restaurants aux serveurs avec un balai coincé entre les fesses...

Il pouffa et se retint difficilement d'éclater de rire.

- Je croyais que c'était ce genre d'endroit que tu aimais fréquenté, vu que tu as grandis dans le luxe et la richesse. Se justifia-t-il.

- Oui... mais je préfère les choses simples car même si j'y ai grandi je n'ai jamais pu me faire à la froideur et aux faux-semblants de cet environnement. Lui avouai-je.

Il me sourit puis posa sa main dans le creux de mon dos et d'une pression m'incita à avancer. Comme il le souhaita, j'avançai tout en tentant de m'éloigner de lui pour échapper aux picotements que créait sa main tout le long de ma colonne vertébrale.

Juste Une Dernière FoisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant