Chapitre 7.

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Assise à même le sol, le dos contre la porte d'entrée, c'est les poumons à sec que je suis arrivée jusqu'à chez moi.

La faute à qui ? Jason.

Il faut que je lui touche deux mots sur ce sujet. J'ai le droit d'inviter qui je veux chez moi et il ne peut pas me l'interdire, grand frère ou non.

C'est déterminé que je me lève du sol et me dirige droit sur le combiné téléphonique. Je compose son numéro que je connais maintenant pas cœur.

Une sonnerie. Deux... Trois...

Qu'est-ce qu'il attend ? Décroche. Jason décroche.

- Oui. Répondit une voix féminine.

Je fronçai les sourcils. J'entendais la voix de mon frère dans le fond, luttant pour avoir son téléphone.

- S'il te plaît bébé, rends moi mon téléphone. L'entendais-je manager.

Je levai les yeux suite au surnom qui lui avait attribué. Trop romantique le grand Jason Afandé.

- Oui, allô !

- Qu'est-ce que tu faisais tout ce temps. Tu n'aurais pas pu décrocher plutôt ? Lui dis-je sèchement davantage en colère du fait qu'il ait tardé.

Il n'y répondit rien mais des bruits de pas s'entendirent signifiant qu'il changeait de pièce. Une porte claqua et sa voix résonna enfin.

- Je peux savoir pourquoi tu es énervé contre moi, petit cœur ? Me demanda-t-il de sa voix douce qui avait le pouvoir de me fait faire tout ce qu'il voulait.

Je fis un effort pour ne pas me laisser attendrir par son ton et laissai cette colère à son égard transparaître dans ma voix.

Peut être ainsi, il me laissera plus de liberté. Me dis-je pour me convaincre. Le connaissant très à cheval sur tout ce qui me concerne, ce n'est pas gagner d'avance.

- Ne m'appelle pas ainsi Jason.

- Tu es vraiment en colère contre moi ? Me demande-t-il.

- Oui. Répondis-je sèchement.

- Et je peux savoir pourquoi ? Demande-t-il sérieusement.

- Pourquoi tu m'interdis de voir des hommes dans mon propre chez moi. Tu te rends compte de l'absurdité de tes décisions. Je ne suis plus une enfant, j'ai complètement le droit de...

- Juste ça ? Je croyais que j'avais fait quelque chose de vraiment grave qui t'avais mis en colère, même si en réalité je n'agis que pour ton bien...

- Jason. L'appela d'une voix mielleuse la femme qui avait répondu à son téléphone. Et encore une fois, je levai les yeux au ciel.

- Petit cœur, il faut que j'y aille. Je t'embrasse fort, prends soin de toi. Me dit Jason.

- Non ! Jason, atten...

Je n'arrive pas y croire, il m'a raccroché au nez pour cette fille à la voix un peu trop aigüe. De plus, je n'ai pas pu l'obliger à retirer cet ordre stupide qu'il a donné au gardien de la cité.

J'expire longuement avant de me diriger lentement jusqu'à ma chambre m'étendre un moment.

Juste un moment. Un moment qui dura toute une nuit, récupérant ainsi de tous mes périples de la journée.

*
La nuit fut belle et le réveil léger.

Autant de légèreté et de beauté que je me retrouve le sourire tatoué aux lèvres. Ma journée débute bien pour ainsi dire et je ne laisserai personne me la gâcher.

Assise à table toute seule, je déjeune dans le plus grand des silences, mettant en ordre chaque idée de ma tête. Je m'autorise à traîner car je me suis lever tôt ce matin. Je prendrai un taxi pour me rendre au bureau.

Aller au bureau à pieds, c'est terminé !

Sur le chemin du combiné, prête à composer le numéro d'une agence de taxi, la sonnerie de mon appartement me stoppa dans mon acte. Je fis demi-tour et me dirigeai à la porte me demandant qui cela pouvait bien être.

Que ne fut pas ma surprise quand j'y trouvai Jack au pied de ma porte.

Jack ! Que faisait-t-il là ? Comment avait-t-il pu entrer dans la cité ? Jason aurait-il retiré son ordre ?

Non, Impossible.

Alors comment se fait-il qu'il se trouve devant chez moi ?

Attends, devant chez moi ? Comment connait-il le numéro de ma villa, je ne lui ais jamais dit.

Est-ce un psychopathe ? Me demandai-je tout en commençant à reculer.

Un sourire apparu sur ses lèvres.

- Êtes-vous prête Mlle Afandé ? Me demanda-t-il poliment. Je suis chargé de vous déposer à votre bureau. M'informa-t-il.

Je regardai dehors et il y avait une voiture toute noire garée. Celle digne d'un président. L'élégance de cette voiture était renversante que n'importe qui se retournerait pour juste la regarder.

J'avais des doutes, des questions mais malgré cela j'acceptai de le suivre.

- Juste une minute. Répondis-je avant de courir jusqu'à ma chambre prendre mon sac d'ordinateur et mon sac à main.

J'ai une addiction aux sacs.

Je descendis et je trouvai Jack au même endroit, il n'avait bougé d'un pas. Je le suivis jusqu'à la voiture. Il m'ouvrit la portière et j'y entrai sans me poser de question.

J'avais un chauffeur à porter de main, alors pourquoi prendre un taxi. Mieux valait y profiter maintenant, c'est ainsi que me remerciait le père de Patricia. Pourquoi refuser ?

Patricia. J'espère que je la verrai aujourd'hui, elle est trop mignonne.

Jack démarre la voiture et je m'installe confortablement, promenant mon regard dans l'habitacle.

- Ah ! Criai-je surprise quand je le vis à mes côtés.

Il était assis droit comme un soldat, le regard fixé sur un point inexistant de la vitre noire qui nous séparait du chauffeur.

Il ne me portait aucun regard laissant sa froideur empli entièrement l'habitacle.

Qu'avais-je dit ? Que personne n'arrivait à me gâcher ma journée. Eh bien, j'ai eu tort ! Car le père de Patricia ou encore Mr Parker venait de me donner un coup de froid.

Juste Une Dernière FoisNơi câu chuyện tồn tại. Hãy khám phá bây giờ