Chapitre 56.

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Le soleil avait beau être haut dans le ciel et ses rayons venir titiller mes paupières, je restai confortablement couchée dans mon lit, savourant davantage cette grâce matinée. Il faut noter que les grâces matinées du lundi sont les meilleurs.

J'avais décidé de ne pas aller travailler aujourd'hui pour faire plaisir à Jason car si cela le rassurait que je ne voie pas James avant qui ne lui parle, je pouvais bien lui offrir cette faveur, ce n'était pas comme-ci j'étais en retard dans mon travail, bien au contraire.

Je gémis de plaisir dans mon sommeil puis me calai parfaitement dans le matelas avant de grogner satisfaction et de replonger complètement dans le monde des rêves. De plus, les caprices de mon frère me permettaient de jouir d'un sommeil prolongé, alors pourquoi les lui refuser ?

C'est couché sur mon flan droit, la main en dessous de la tête, qu'une odeur de pancakes vint chatouiller mes narines et n'importe pas laquelle, l'odeur de ses pancakes. Mes paupières s'ouvrirent immédiatement et je me redressai brusquement, incrédule.

Il était là...

J'entendis ma tête se moquer ouvertement de mon comportement me prenant pour une folle d'avoir gardé en mémoire l'odeur de ses pancakes. Sans accordé plus d'attentions à ses commentaires, je sortis de ma chambre puis descendit les escaliers dans le plus grands des silences, mon nez comme GPS pour me diriger.

- Ou est-elle ?

Mon cœur fit un bond à l'entende de sa voix rauque et je me stoppai dans mon élan ayant eu la confirmation de mes doutes. Il était là, chez moi...

Après quand il dira qu'il pourra te faire tomber amoureuse de lui, tu diras qu'il est prétentieux et pourtant tu n'y es pas loin...

Je grondai intérieurement ma tête pour qu'elle se taise et allai me placer silencieusement contre le mur qui séparait la cuisine du salon puis tendit l'oreille.

Ce n'est pas bien d'écouter aux portes, me gronda ma tête.

Je sourire malicieusement et lui répondit que je n'écoutais pas aux portes mais aux murs donc je n'étais pas en fautes. De plus, ils allaient parler de moi, j'avais bien le droit d'être présente !

- Elle dort encore. Entendis-je mon frère lui répondre.

Un silence s'installa dans la pièce et j'eus peur qu'ils m'aient repéré. Au bout d'une ou deux minutes, Jason reprit la parole.

- Que fais-tu ici James ?

- Je suis venu chercher ta sœur. Lui répondit calmement ce dernier.

- Pour aller au travail ? Dois-je te rappeler que Reyma a une voiture et qu'elle sait conduire ? Lui dit méchamment Jason.

Un court silence s'installa et j'imaginai bien James lancer un regard noir à mon frère.

- Non pas pour aller travailler. Répondit brièvement James me laissant sur ma faim.

Où voulait-il m'amener ?

- Et pour aller où ? Lui demanda Jason.

Encore un silence qui s'installe, James ne répondit rien.

- De toute façon, elle ne te suivra nulle part avec ta Lamborghini, elle a peur de la vitesse. Reprit Jason brisant ainsi le silence installé par James.

- Elle m'a déjà parlé de son accident si tu veux tout savoir et je sais quelle vitesse adaptée avec elle, ce n'est pas la première fois qu'elle monte dans ma voiture et ce ne serait pas la dernière fois. Lui répondit James sûrement avec un sourire fier.

J'imaginai cette fois-ci Jason lui lancer un regard noir.

- James, tu es mon ami et Reyma ma sœur, alors pourquoi tu l'as choisi elle et pas une autre ?

- Parce qu'elle est unique.

- Elle n'est pas faite pour toi James ou plutôt toi, tu n'es pas fait pour elle. Tu ne pourras jamais lui apporter l'amour dont elle a besoin et de plus, tu la mets en danger en la choisissant elle.

- Elle ne craint rien à mes côtés.

Je fronçai les sourcils ne comprenant de quel danger, ils parlaient.

- Peut-être pas d'eux mais de toi oui, tu es le plus dangereux de tous, James.

- Je ne lui ferrai jamais de mal.

- Et qu'en est-il de « je te reconstruirai pour te détruire » ? Lui demanda Jason.

Il ne répondit rien les premières secondes, sûrement surpris que j'en ai parlé à mon frère.

- Tu sais, on ne guérit le mal que par le mal. Lui répondit James, reprenant sans le savoir les paroles de mon père.

- C'est totalement faux. Contesta mon frère.

- Sais-tu que sont en réalité les vaccins Jason ? Ce sont des virus moindrement affaiblis qui nous accorderons l'immunité. Que se passe-t-il lorsque tu te fractures que légèrement un os ? On le fracture complètement pour qu'ils se ressoudent et deviennent plus résistant. Arriver à dominer un mal plus grand c'est être plus fort. Termina James.

Je me perdis dans mes pensées analysant ses paroles. Le silence retomba une fois de plus entre James et Jason, quelques minutes.

- Très bien James, je te pendrai donc aux mots et considérai qu'elle ne craint rien à tes côtés et que tu ne lui ferrais jamais de mal, mais s'il lui arrive quoique ce soit James, je te tuerai. Le menaça Jason, le timbre de la voix très sérieux.

- C'est d'accord. Lui répondit James.

Le silence se réinstalla quelques secondes avant qu'une chaise ne grince.

- Sinon tes pancakes sont vraiment très bon. Le complimenta Jason

- Merci, si tu veux tout savoir c'est mon secret pour séduire ta sœur.

Jason éclata de rire et je levai les yeux au ciel, trop prétentieux ce Parker. Je me dirigeai vers les marches de l'escalier et décidai de remonter tout aussi silencieusement à ma chambre comme-ci de rien n'était, mais la voix de mon frère retentit à nouveau et ma curiosité l'emporta sur ma conscience.

- Mais entre potes James, tu pourrais bien me dire quels sont tes réels sentiments à l'égard de ma sœur. Est-ce juste du désir comme tu le lui as prétendu ? Je ne le crois pas car je ne t'ai jamais vu faire autant d'effort pour une femme, si ce n'était que pour...

- Eh bien qui va là !

J'échappai un cri de frayeur et me reculai brusquement pour m'étaler au sol devant le regard moqueur de James. Jason sortit en trombe de la cuisine, inquiet. Avec son aide, je me relevai du sol et fui leurs regards réprobateurs.

- Tu sais bébé, ce n'est pas bien d'écouter aux portes.

Je roulai des yeux et tirai une moue, mécontente de ne pas avoir pu entendre la fin de la phrase de mon frère.

- Je n'écoutais pas aux portes mais aux murs. Le corrigeai-je.

Il ricana faiblement et se redirigea vers la cuisine.

- Comme tu veux, mais monte te préparer, on sort tous les deux.

- Et si moi, je ne veux pas sortir avec toi. Fis-je en croissant mes bras contre ma poitrine fière.

Il pivota légèrement et me regarda par-dessus-ses épaules puis étira un sourire en coin.

- Tu me suivras, juste pour rassasier ta curiosité.

Et sur ses paroles, il retourna en cuisine et moi je restai dans le couloir, une moue mécontente au visage avec mon frère qui avait le regard rieur.

- Je vois que je me suis inquiété pour rien, vous vous entendez à merveille. Dit Jason.

Je lui lançai un regard noir et montai à l'étage, et oui pour me préparer.

Juste Une Dernière FoisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant