Chapitre 59.

1.9K 182 5
                                    

Mon cerveau s'activa immédiatement et mes neurones se mirent à travailler en un temps record, analysant avec soin chacun des mots de James. Le doute devait facilement se lire dans mon regard. Devrai-je le suivre et lui faire confiance ?

Alors que mon cœur criait oui haut et fort, ma tête qui avait décidé plutôt de s'allier à James, préférait ne pas se prononcer sur le sujet, rattraper par sa nature prudente et moins insouciante que mon cœur.

- Me fais-tu confiance ? Me posa James ayant remarqué mon tiraillement.

- Non... oui... enfin, je ne sais pas. Lui avouai-je.

Il étira un léger sourire puis s'écarta de moi en hochant faiblement la tête. Il tendit son bras vers moi sous mes sourcils froncés.

- Fais-moi confiance, au moins pour cette fois et je te fais la promesse qu'il ne t'arrivera rien. Affirma-t-il d'un ton serein sans ciller des paupières.

J'inspirai profondément puis expirai progressivement dans le but de chasser les images de mon accident, qui me remontaient à l'esprit à la simple idée de conduire sa voiture. Je fermai les yeux une fraction seconde tout en inspirant profondément, puis les ouvrir subitement, avant d'expirai une dernière fois à la recherche du courage pour accepter sa main tendue.

En un mouvement hésitant, je glissai ma main dans la sienne puis d'une pression et d'un sourire satisfait, il me conduisit jusqu'à sa voiture du côté conducteur. Il m'ouvrit la portière et je m'assis à l'intérieur. Il contourna la voiture puis vint s'installer à mes côtés tandis que moi je m'activai sur ma ceinture de sécurité, encore et encore.

- Je crois que ça va, tu es solidement attaché, si tu veux mon avis. Fit-il sur un ton moqueur après ma énième vérification.

Je lâchai donc la ceinture et agrippai le volant comme une bouée de sauvetage.

- Très bien, maintenant démarre. Me conseilla-t-il.

Mes deux mains serrant toujours le volant, je me refusai de faire une quelconque action et encore moins de démarrer cette voiture.

- Ebiéreyma, démarre cette voiture. Insista-t-il.

J'inspirai profondément puis fit tourner la clé et le moteur se mit à gronder mais n'avança pas car je refusai d'appuyer sur la pédale d'accélérateur pour la faire bouger.

- Ebiéreyma, appuie sur le champignon. Ajouta-t-il.

Je soufflai légèrement mais ne fit rien, le regard fixé droit devant moi, comme-ci la voiture allait avancer seule, un jour où l'autre.

- Ebiéreyma... Commença-t-il.

J'éteins le moteur et me retournai face à lui.

- Attends... attends ! Fis-je pour l'interrompre. James... Tu... Tu... Bégayai-je à la recherche d'argument pour mettre fin à cette folie. Tu n'as pas peur que je me bousille ta voiture ou encore que... que...

Il étira un large sourire malicieux qui me déstabilisa davantage.

- Voilà donc tout l'intérêt du pari. Dit-il.

- Un pari, quel pari ?

- La vitesse maximale de ma voiture atteint les trois cents cinquante kilomètres heure, je voudrais que tu arrives à dépasser les deux cents kilomètres heure durant plus d'une demi-heure sans me l'abîmer. M'informa-t-il.

Je cognai ma tête contre le volant et le klaxon retendit bruyamment.

- Si tu y parviens alors je t'offrirai ma voiture...

Juste Une Dernière FoisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant