Chapitre 36.

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Désolé d'avoir mit autant de temps pour publier ce chapitre.  Mais le truc c'est que je n'avais pas du tout le moral.  Les résultats du concours universitaires sont sortis et je l'ai complètement raté. J'ai échoué et ça fait mal.

Je suis d'avance désolé si ce chapitre ne vous plaît pas.  Je l'ai sûrement aussi raté.

Je vous embrasse fort et bonne lecture à vous.
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Un quart d’heure. Maintenant un quart d’heure que cherche Patricia sans succès. Mais où est-elle ? Je l’ai cherché dans toute la maison, ce n’est pas possible que je ne la trouve nulle part, bon sang !

Parker en est surement pour quelque chose.

Je te pari que tu ne la retrouveras pas… Avait-il affirmé. Et moi j’étais assez idiote pour accepter ce pari déjà perdu d’avance. Il était surement le seul à savoir où elle était et si cela se trouvait, elle n’était peut-être même pas dans la maison.

Furieuse qu’il se soit ainsi jouer de moi, je déballai dans le salon, les bras croisés sur ma poitrine et le pied droit tapotant contre le parquet.

- Où est-elle ? Demandai-je en le foudroyant du regard.

Assis dans mon canapé, il avait le regard baissé sur ses feuilles éparpillées sur la table basse. Au son de ma voix, il avait levé la tête et avait posé son regard dans le mien. D’un faible mouvement des lèvres, il les étirait en un sourire moqueur.

Gracieusement, il se leva du canapé et lentement il s’approcha de moi.

- Alors tu reconnais ta défaite ? Me demanda-t-il moqueur.

- Je n’ai pas perdu !

- Tu ne l’as pas retrouvé pourtant ? Rétorqua-t-il fièrement.

- C’est parce que tu l’as cachée en dehors de la maison. Dis-je grincheuse.

Il pouffa de rire en me regardant incrédule.

- Tu n’es pas sérieuse… Oh mais quelle mauvaise perdante ! S’exclama-t-il entre deux rires.

Boudeuse, je détournai mon regard de lui honteuse.

- N’importe quoi, je ne suis pas une mauvaise perdante. Et de plus si Patricia était vraiment ici, je l’aurai trouvé depuis longtemps… Je connais tous les recoins de cette maison. Répondis-je.

Les mains dans les poches, il avait cessé de rire mais arborait toujours ce sourire moqueur au bout des lèvres.

- Je peux t’assurer que Patricia est belle et bien dans cette maison.

- Alors comment cela se fait que je ne la trouve nulle part. Lui demandai-je agacé.

- Disons simplement que tu ne connais pas cette maison mieux que moi. Me répondit-il l’air suffisant.

- C’est ma maison ! Rétorquai-je.

- Et c’est moi qui l’ai dessiné. Répondit-il d’un air hautain.

J’en restai bouche-bée et les yeux grands ouvert. C’est lui qui avait… quoi ? Je n’y croyais pas.

- C’est toi qui… qui a… Tu es un architecte ? Lui demandai-je surprise.

- Pas vraiment. Répondit-il simplement.

J’haussai les sourcils et l’incitai à continuer d’un seul regard. Il ne dit rien et se contenta d’avancer vers moi, réduisant ainsi les quelques mètres qu’il y avait entre nous. Je ne reculai d’aucun pas et une fois à ma hauteur, je levai la tête pour encrer mon regard dans le sien.

De son regard sombre, il me fixait.

- Maintenant que tu reconnais ta défaite. Raconte-moi pourquoi tu as pleuré dans l’ascenseur.

Mon rythme cardiaque s’accéléra et l’air semblait me manquer. J’étais effrayée. Effrayée de me révéler à lui.

Je me reculai de quelques pas tout en secouant la tête de gauche à droite.

- Je ne peux pas. Lui dis-je en essayant de m’enfuir.

D’un geste de la main, il me tint fermement le poignet et me plaqua brusquement contre son torse. Très vite, l’une de ses mains descendit dans le creux de mon dos pour me serrer contre lui tandis que l’autre main, tenait mon menton pour que je le regarde dans les yeux.

- Et pourquoi donc ? Me demanda-t-il.

- Parce que tu utiliseras mes peurs contre moi, pour me détruire. Lui dis-je tremblante.

Son regard me fixa plus intensément avant de se faire plus tendre.

- Je t’ai promis que je te reconstruirai d’abord, alors tant que je ne l’aurai pas fait, je ne te détruirai pas, pas plus que tu ne l’es déjà. Me dit-il avec une sincérité déconcertante.

Mes yeux s’écarquillèrent plus qu’ils ne l’étaient et mon regard se perdit dans le sien. Il ne mentait pas. Il voulait me reconstruire avant de me détruire, mais il voulait me reconstruire réellement. Il était prêt à tour pour le faire, je l’ai vu dans son regard.

Mais comment allait-il s’y prendre ? En m’aimant, comme il me l’avait dit ? Je ne savais plus quoi penser. La chaleur qui réchauffait mon cœur à chaque fois que j’imaginais Parker me le reconstruire me poussait à lui faire confiance, ne serait-ce qu’un tout petit peu.

- Je ne te ferrai aucun mal, du moins tant que je ne t’aurai pas reconstruit, je ne m’octroierai pas ce droit. Ajoute-t-il au bout d’un moment de silence. Alors ouvre-toi à moi, laisse-moi connaître tes démons pour que je puisse les combattre, les détruire.

M’ouvrir à lui. Le laisser détruire mes démons pour en être le seul. M’ouvrir à lui pour me permettre d’être heureuse. Juste une dernière fois avant qu’il me détruise lui-même ou que je le fasse toute seule en retournant en Afrique du Sud.

Sois heureuse… m’avait dit ma mère.

Je lui avais promis que je le serai mais je ne le pouvais qu’ici, loin de mon pays natal, loin de mes démons et de mon passé. Oui, je voulais être heureuse, encore une fois, juste une dernière et ce souhait Parker voulait me l’offrir, mais à quel prix ?

Aurez-vous cette même force quand je vous détruirai une seconde fois après vous avoir reconstruit moi-même ?

Il me détruira encore plus que je ne l’aurais été avant et je n’y survivrai pas.

- Je ne m’en remettrai pas si tu me détruis encore une fois. Lui dis-je en baissant le regard. Je ne le supporterai pas, mon cœur ne le supportera pas.

Je posai mes mains à plat sur son torse puis exerçai une pression pour qu’il me relâche. Il étira un rictus au coin des lèvres puis finit par me délivrer de ses bras. Je reculai de quelques pas pour installer une certaine distance entre nous.

- Tu sais le bonheur n’a pas de prix. Me répondit-il.

- Pourquoi… ?

Il fronça les sourcils ne comprenant pas où je voulais en venir. Il s’avançait de quelques pas de moi et moi je reculai de deux fois le nombre de ses pas. Je ne voulais pas être proche de lui, il me déconcentrait, il m’empêchait de réfléchir correctement quand les effluves de son parfum chatouillèrent mes narines.

- Pourquoi tiens-tu tant à me détruire ? Lui demandai-je.

A peine ma question entièrement posée qu’il se stoppa net, ses poings durement serrés et son regard davantage plus sombre. Il me souriait, machiavéliquement. Son sourire me faisait froid au dos et cette lueur dans ses yeux ne m’aidait en rien.

Lentement, il reprit la cadence et s’avança de moi d’une démarche assurée, calculée comme celle d’un fauve s’approchant de sa proie.

Juste Une Dernière FoisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant