Chapitre 32.

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Mes yeux s'écarquillèrent subitement et mon rythme cardiaque s'accéléra. Dans le blanc des yeux nous nous fixions et un silence chargé d'électricité s'installa.

Je cherchai dans son regard une lueur d'amusement. J'essayai de lire dans ses yeux que ce n'était juste q'une blague et qu'il n'oserait pas. Il ne pouvait pas le faire. Il ne pouvait pas être sérieux.

Mais ce que je vis dans son regard était toute autre. Je vis une sombre lueur de défi et une détermination de fer.

- Vo...

A peine avais-je débuter ma phrase qu'il s'avança dangereusement de moi, une lueur de défi dans les yeux encore plus grande et plus sombre que celle d'il y a une seconde.

Douloureusement, je déglutis.

- Tu n'as aucun droit ! Tu ne peux pas faire cela. Lui dis-je scandalisé par ses dires.

Un sourire satisfait au visage, il se recula de quelques pas et s'en alla rejoindre son fauteuil derrière son bureau. L'air semblait regagner mes poumons et mon cœur reprenait progressivement son rythme régulier.

Assis droit dans son siège, les bras croisés sur le torse, il me fixait de l'un de ses regards hautains.

- Tu vois que tu peux quand tu veux et s'il te vient en tête de me vouvoyer encore une fois, sache qu'avec ou sans droit, je t'embrasserai pour te faire taire. M'avoua-t-il d'une voix claire.

Nos regards ne s'étaient détachés depuis le début. Le mien était indécis et le sien était déterminé. Devrai-je le défier ? Me demandai-je sans cesse. Ma tête me disait non mais mon orgueil me disait le contraire. Et pourtant quand il s'était avancé l'air dangereux et malicieux de moi, quand j'étais sur le point de le vouvoyer, je l'avais sans réfléchir tutoyer.

Je lâchai un soupir puis baissai le regard. À quoi bon continuer ? Il avait gagné ! Je n'oserai jamais plus le vouvoyer, plus maintenant, pas après cette menace. Je ne risquerais pas de sentir ses lèvres sur les miennes. Je ne le voulais pas ! Je ne le supporterais pas !

Il prit mon silence pour une capitulation.

- Très bien, puisque les petits détails ont été clarifiés, nous pouvons passer aux choses sérieuses. Dit-il d'une voix impassible qui renvoyait à l'ancien Parker, au tout premier.

A celui-là même qui était devenu mon préféré en comparaison du Parker sadique et du Parker séducteur.

On regrette que quand on a perdu !

Parker sortit de l'un de ses tiroirs un dossier noir aux inscriptions argentés qu'il posa sur le bureau. Afandé's Project. Etait-il inscrit. De ses doigts virils, il poussa le dossier jusqu'à moi, m'insistant ainsi à le découvrir.

Curieuse, je l'ouvris. Mes sourcils auparavant froncés par la curiosité, se fronça davantage par de l'incompréhension. Il y avait dans ce dossier que des feuilles vierges. Je levai la tête et fixai Parker d'une expression qui exprimait parfaitement mon incompréhension.

Sans que je ne le comprenne au moment même où mon regard croisa celui de Parker, ce dernier éclata de rire subitement. Non d'un rire sadique, ni d'un rire jaune mais de l'un de ses rires communicatif et empli de joie, qui resonne comme la plus belle des mélodies à vos oreilles.

Il était littéralement plié en deux, les larmes au coin des yeux. Je me mis instinctivement à sourire, le détaillant plus attentivement d'un regard doux.

Il était beau. Il avait l'air plus jeune et plus accessible. Quel âge avait-il ? Je ne m'y étais jamais intéresser mais aujourd'hui je voulais le savoir, je voulais tout savoir, tout savoir de lui.

Juste Une Dernière FoisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant