Chapitre 81.

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Je me réveillai dans un gémissement d'aise. Le sourire aux lèvres et les larmes aux yeux. Son souffle chaud dans ma nuque, ses caresses innocentes sur mes cuises dévêtis, son bras possessif autour de ma taille... Je me sentais trop bien pour que ce soit réel.

- Tu es réveillée ? Me questionna James.

J'aurai voulu répondre que non pour prolonger cet instant qui me semblait irréel. Je fermai les yeux et gémisse-je à nouveau quand James me mordilla le lobe de l'oreille.

- Allez réveille-toi mon amour...

Je grognai et il me retourna face à lui. Il se figea quand il vu mes larmes.

- Pourquoi tu pleures ? Me demanda-t-il.

- Parce que je suis heureuse...

Nullement convaincu, il insista :

- Je t'ai fait mal hier ?

- Du tout... Lui répondis-je un sourire triste aux lèvres.

- Alors qu'est-ce qu'il y a ?

- J'ai peur...

Les sourcils froncés, il se redressa dans le lit et j'en fis de même.

- Hier, tu m'as reconstruit comme tu me l'avais promis... J'ai surmonté mes peurs par la force de ton amour... mais je ne me relèverai pas quand ce même amour me détruira.

- Qu'est-ce que tu racontes Ebiéreyma ?

Je lui étirais un sourire crispé et quittai le lit. Il me suivit de son regard lourd et inquiet.

- Tu peux faire monter le petit déjeuner s'il te plaît. Je vais prendre une douche... J'aimerai qu'on visite en amoureux la ville de Tokyo. Lui avouai-je.

Il retrouvât son sourire avant de bouder d'un air enfantin.

- J'aurai bien aimé moi, rester toute la journée dans ce lit. M'avoua-t-il.

J'éclatai d'un rire joyeux et me dirigeai dans la salle de bain décidant de prendre une douche froide ayant encore l'impression de vivre un rêve...

Nous sortîmes de la salle de bain, une heure après. Si j'avais voulu prendre une douche froide pour retrouver mes esprits, James ne m'avait pas aidé en me retrouvant nu dans cette prison de verre.

Même là je me sentais encore brûlante...

*

Comme c'est difficile de lutter contre soi-même, nous somme notre plus grand ennemi et le traite en nous, c'est notre cœur.

Comme j'avais dû me faire violence pour ne pas écouter mon désir pour James et jouer l'impassible devant ses provocations pour ne pas succomber à son charme et passer tout le reste de la journée dans le lit.

Par que c'était un plan déplaisant... mais j'avais besoin d'une pause, d'un temps-mort, pour essayer de rattraper mon cœur qui volait un peu trop haut à mon avis...

J'avais peur... peur de ne pas pouvoir me remettre d'une chute d'une telle hauteur et je savais au fond que je n'en serais pas capable.

...Vous êtes fortes Afandé mais jusqu'à quel point ? Auriez-vous cette même force quand je vous détruirai une seconde fois après vous avoir reconstruire moi-même ?...

Ma tête me souffla un « non » tandis que mon cœur me rappelait les mots de James « Je t'aime, je n'oserai jamais te faire du mal ».

Je fermai les yeux dans cette cabane au bord d'un fleuve dans ce magnifique parc. Les bras de James m'encerclant contre lui et son menton au milieu de ma tête, nous contemplions la beauté des lieux dans le silence de notre amour.

Doutais-je de lui, de son amour pour moi ? Non. Alors de quoi avais-je peur ? Me questionna mon cœur. De qui plutôt ? Rectifia ma tête.

De moi. Me rendis-je compte. J'avais peur de moi-même... Je versai une larme de douleur et me retournai pour cacher mon visage contre le torse de James, l'encerclant de mes frêles bras.

- Je t'aime James.

- Je t'aime Ebiéreyma.

Juste Une Dernière FoisWo Geschichten leben. Entdecke jetzt