LXXVIII. Le début des cours

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Point de vue de Nyla

Ma tête est collée contre la vitre du bus et secouée par le vrombissement du moteur. Je regarde la végétation défiler devant mes yeux avec vitesse, pendant que nous nous dirigeons vers mon nouvel établissement.

Alors ça y est. Je commence mes études en tant que gardien.

Paul est assis à mes côtés, bougeant la tête au rythme de la musique qui traverse ses écouteurs, sûrement pour évacuer le stress qui le ronge. Adrian est sur l'autre rangée, entrain de discuter de banalités avec Jason. Je finis par remarquer la chevelure aux reflets verts, quelques sièges plus loin, du mystérieux Jeen.

Après vingt bonnes minutes de trajet, le bus finit par se stopper, dans un arrêt des plus brutale, qui m'envoie contre le siège avant, pour mon plus grand déplaisir.

Comment bien commencer la journée.

Je me demande comment ce chauffeur a réussit à être embauché, il conduit aussi bien que Stéphanie.

Stéphanie... Je secoue la tête pour l'effacer de ma mémoire et me lève à la suite de Paul, pour descendre du bus. Nous nous trouvons en face d'un énorme portail en fer, rouillé par les années, derrière lequel se dresse un grand bâtiment de pierres grises.

Un gardien ouvre les portes et nous nous mêlons à la foule d'étudiants inconnus pour rentrer dans la propriété. Le large chemin de pavés file en direction de la porte principale du Lycée, entouré par de petit arbustes taillés à la perfection et d'une pelouse verdoyante.

Je marche, guidée par la main d'Adrian dans la mienne, Paul, de son côté, me suit à la trace pour ne pas me perdre dans la foule. J'aperçois les cheveux pisseux de Jeremy parmi les nombreux élèves, je sers les dents. Ça risque dur de ne pas le croiser quand je viendrais étudier, tout comme quand je serais au château familiale.

Nous nous arrêtons en face de la porte principale, qui se trouve en haut de quelques marches, sur lesquelles un petit homme chauve attend patiemment en nous regardant.

Quand le grand groupe d'étudiants que nous sommes, finit par se taire et par arrêter de gesticuler, il lève les mains pour attirer l'attention, commençant un discours.

"- Bonjour et bienvenue dans l'université de la communauté des Dimena, je suis votre directeur Jean-Paul Dimena, je suis heureux de vous accueillir pour les trois années à venir qui vous permettrons de travailler au sein de la communauté, partout dans le monde. Comme vous le savez, cet établissement comporte différentes sections, les gardiens, les serviteurs, les dirigeants et les comptables. Vous serez mélangés dans des classes mixtes le matin et l'après-midi auront lieu les cours spécialisées pour chaque fonction.
Maintenant je vais énoncer les classes, puis vous pourrez rejoindre vos salles en compagnie de vos professeurs principaux. Merci."

Le directeur termine son monologue et commence à appeler les classes les unes après les autres. Je sais que Pauline est aussi dans la même école, mais dans la section serviteur. Elle ne prend juste pas le bus réservé aux gardiens. D'après ce que je viens d'apprendre, nous avons une chance de nous retrouver dans la même classe.

Heureusement mes prières sont réalisées et je me retrouve dans la même classe que mon amie, Jeen et...

Maël ? C'est bien lui ?

Je demanderais à Paul...

Celui ci est d'ailleurs dans la même classe que Jason et Drin, tandis que Adrian et Jeremy se retrouvent ensemble. Ça va faire du grabuge.

Nous marchons après notre professeur principale dans les larges couloirs épurés. Pauline m'ayant rejoint après l'appel, nous marchons côte à côte. Nous arrivons dans une grande salle avec un tableau noir, qui semble avoir oublié de changer d'époque, sentant la craie et étant munie de nombreux pupitres double en bois.

Nous rejoignons nos places attribuées, tandis que le professeur principal, une grande dame squelettique, au regard froid, commence elle aussi un petit discours.

"- Bonjour, je serais votre professeur principale pour cette nouvelle année, je m'appelle Mme. Joselin. Comme vous le voyez, notre établissement est assez ancien et nous sommes de la vieille école... Déblatère-t-elle sur on ton lasse et dépourvu d'émotions. "

Patati patata... Il ne m'a pas fallu beaucoup de temps avant de décrocher. Je préfère regarder le paysage un peu pittoresque qui s'étend derrière la fenêtre à côté de laquelle je suis accoudée, bientôt rejoins par mon voisin, Jeen.

Le calme s'empare de moi et la voix de Mme. Joselin n'est plus qu'une mélodie d'arrière plan, dans le doux rêve qui commence à prendre forme dans mon esprit.

Je marche, je cours, libre comme le vent, à une allure folle, rien ni personne ne pouvant m'arrêter, j'escalade le mont Olympe avec une détermination sans pareil... Puis du mont Olympe, j'arrive sur le Vésuve, sans chercher à comprendre. Je continue de grimper sans faire attention à la végétation, qui commence à brûler sous la lave. J'arrive au sommet, sur lequel se dresse Chronos avec un air majestueux et divin, accoudé au sablier du temps, il me regarde avec un air assuré et serein, au milieu de toute cette lave qui ne nous atteint pas.
" tu sais quoi faire"
J'hoche la tête, sûre de moi, je sais quoi faire.
Comme si mon instinct me guidait, je me dirige vers le sablier, que je commence à escalader pendant que le sable recouvre progressivement tout mon corps.
Une fois au dessus, sous le regard de Chronos, je m'apprête à...

" - Je ne vous gêne pas j'espère ? Coupe la voix du professeur, me faisant revenir avec brutalité sur terre.

- Hmmm... ? Questionnais-je sans vraiment réaliser la situation."

Je reprends doucement conscience, sous le regard étonné de tous les élèves de la classe et en particulier du professeur principale.

"- Oui, c'est à vous que je parle jeune fille... Quel est votre nom ?

- Dimena... Nyla Dimena.

- tient donc, une Dimena ! Tout s'explique, la famille sacrée se croit tout permis, même de ne pas écouter à la première heure de cours."

Je soupire, sans répondre. De toute façon je ne vois pas quoi ajouter à cela.

J'ai réussis à me faire détester par mon professeur si rapidement, que j'en suis moi même étonnée.

" - Vous pouvez soupirer si ça vous chante. Ajoute-t-elle avec une froideur sans pareille."

Je lève les yeux au ciel, tandis que mon nouveau bourreau me foudroie du regard avant de continuer son discours. Je décide pour ma part, de faire profil bas.

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Petit mot de l'auteur

Coucou !

J'espère que vous ne vous lasser pas de l'histoire... Je remercie ceux qui suivent depuis le début car nous sommes bientôt à 80 chapitres !

N'hésitez pas à critiquer, si c'est constructif évidemment... car ça ne peut que m'aider à avancer !

Merci de suivre mon histoire 😊 bisous *

Les Maîtres Du TempsWhere stories live. Discover now