XCI. L'heure du départ

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Les jours passèrent et celui du départ finit indubitablement par arriver.
Mes compagnons avaient été décidé sans trop de mal et je me retrouvais ainsi accompagnée de forts et vaillants gardiens. Jeen, Adrian, Jason, Paul, Drin et Iran furent choisis par moi-même et mon oncle pour le voyage.

J'ai bien tenté au prêt de celui-ci d'emmener Pauline, mais il a refusé, car elle est bien utile au château et surtout elle fait parti de ses servantes favorites.

Vous vous demandez aussi pourquoi Iran, mon ancien adversaire fait partie du groupe... La raison en est bien simple. Mon oncle voulait des gardiens puissants pour me protéger, ça doit sûrement le rassurer. Mais ayant catégoriquement refusé la présence de Jeremy, il a remplacé celui-ci par Iran. Dont la puissance ne laisse pas le moindre doute.

...

Revenons-en au présent, je suis dans ma petite chambre de gardien en face de ma grosse malle, posée sur mon lit.
Celle-ci remplie par les soins de mes deux couturières préférées, Jess et Jenny.
Mes vêtements vont des vêtements de villes ordinaires, aux vêtements de combats, jusqu'à la belle robe de bal qu'elles ont confectionné juste pour l'occasion.

Je soupire sans ouvrir ma malle, faisant amplement confiance à mes amies pour ne pas avoir à vérifier ce qui s'y trouve.

L'heure du départ approche à grand pas.

Je me retourne vers la fenêtre, celle-ci laissant passer une lumière puissante qui éclaire la pièce de reflet dorés. Une belle journée s'étend au dessus du paysage, tandis que je m'accoude au rebord, aux côtés de Darjee.

Mon petit chat ayant pris l'habitude de passer ses journées à se prélasser allongé sur ce rebord, dans un équilibre précaire. Je caresse son front doux et poilu, en observant devant moi.

Malgré ce moment de nostalgie, je suis heureuse de quitter ce paysage pour de nouveaux horizons, l'aventure manquant à ma vie, malgré que celle-ci soit loin d'être morne et ennuyeuse aux côtés des gardiens.

Je regarde mes petites mains, délaissant un instant le petit félin. Je n'aime pas tant les bijoux, pourtant une bague orne mon petit doigt.

Je la regarde en soupirant, la faisant tourner sur mon doigt.

Jak, depuis combien de temps es-tu parti ?Je ne saurais le dire... Mais il est temps que tu reviennes, non ? Tu ne comptes pas réellement partir 3 ans ?

Et si tu ne revenais jamais ?

Je lève mon doigt en face du ciel pour faire miroiter la pierre aux reflets du soleil.

Je sais que je ne suis pas une princesse ... Mais ne m'aimes tu pas comme l'amie que je suis pour toi ?

Aimer...

Tu m'aimes ? Pourquoi je ne partage pas ce sentiment ?

Je ne souhaite pas te décevoir, mais pourtant je n'y peut rien. Je pousse un soupire et fais volteface pour attraper ma lourde malle.

"- à bientôt Darjee, cette fois-ci je pars sans toi, mais je reviendrais vite, Du moins je l'espère..."

J'ouvre ma porte que je referme derrière moi, mais alors que je commence à partir, je vois mon oncle débouler d'un pas rapide du bout du couloir.

"- Que vous arrive-t'il mon oncle ? Demandais-je soucieuse, Quelque chose ne va pas ?

- Je viens de parler avec les couturières et vu que tu ne pourras pas enfiler ta robe de bal seule Pauline prend part au voyage."

Je laisse tomber ma valise au sol, toute nostalgie disparue, un grand sourire illuminant mon visage.

"- Vraiment ?? Demandais-je avec un sentiment de joie et d'espoir.

- Oui, mais tu es la dernière, dépêche toi, le bus attend devant la propriété pour vous emmener à l'aéroport !"

Je reprends ma valise et me dépêche de rejoindre le bus sans me faire prier plus longtemps.

Le voyage passe rapidement et nous ne tardons pas à arriver à l'aéroport.

Alors que tous mes compagnons marchent d'un pas rapide devant moi, je traine un peu des pieds, observant tous ces gens autour de moi, que je ne peux m'empêcher de détailler du regard.

Alors que j'observe ce qui se passe autour de moi, un petit garçon inconscient et maladroit me heurte la jambe avant de s'écrouler sur le sol. Paniquée je le relève et nous nous regardons tous deux avec des yeux étonnés.

Sa petite frimousse rouge, dû à la chute, me fixe sans rien dire, me faisant étonnamment penser à un poisson rouge.

" - Tout va bien ? Demandais-je.

- Oui... Désolé de vous avoir rentré dedans !!"

Je rigole devant son air, paniqué empli de détresse.

" - C'est pas grave aller file ! Lui conseillais-je avec gentillesse."

Je lui caresse affectueusement la tête comme on pourrait le faire à un gentil petit chien, et c'est avec un grand sourire plein de fossettes, qu'elle disparait à travers la foule. Je suis pendant quelques instants ses boucles brunes qui bougent au gré de ses pas, avant de le perdre des yeux.

Je finis par me retourner, décidée à enfin rattraper mes amis dans toute cette foule.

Au lieu de cela, je me retrouve nez à nez avec un jeune homme.
Il est de taille moyenne, ses cheveux noirs corbeau descendent en une longue tresse dans son dos, tandis que quelques mèches indomptables viennent encadrer son visage droit, souligné par une courte barbe qui lui donne un côté viril et négligé.

Ses yeux sombres me fixent tandis que je détaille ce personnage, avec sa carrure fine et musclée, moulée dans une chemise décontractée en coton sur un pantalon noir plutôt étroit, d'où une petite chaine en argent pend au niveau de la hanche.

Cette peau autrefois blanche, est maintenant halée sous les effets du soleil et pour finir un étui à violon pend nonchalamment dans son dos.

Je fais un pas en avant, les larmes aux yeux, lâchant ma valise au sol une nouvelle fois. Je réduis la distance qu'il reste entre nous tandis qu'il ne bouge pas, me fixant toujours.

Je pose mes mains sur le contour de son visage, que je reconnais sans peine, sentant sa barbe rugueuse sous mes paumes de main.

"- Tu as tellement changé. Murmurais-je comme pour moi-même."

Il me regarde avec une drôle de lueur dans les yeux, tandis qu'un sourire timide se dessine sur ses lèvres.

"- Salut toi... Me répond-il doucement."

Je saute à son cou, tandis qu'il me rattrape en enserrant ma taille de ses bras.

" - Jak !!! Finis-je par crier de joie."

Les Maîtres Du TempsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant