Les cieux

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J'ouvre les yeux. Tout est blanc. Je ne sens pas mon corps, pas mes muscles, pas mon sang, rien.

Je suis morte ...? C'est le paradis ?

Non...

Biensûr que non... Je ne crois pas au paradis. Aucun endroit n'attend les bonnes âmes après la mort.

Quand on meurt, on disparait, c'est tout.

La conscience s'envole et le corps devient poussière, du moins c'est ce que je pense.

"Tu n'es pas morte... Pas vraiment."

Chronos ?

"Bienvenue chez moi"

Pourquoi je ne te vois pas ?

"Je n'ai pas de forme, je ne suis pas humain, je n'ai de corps à proprement parler, sauf sur l'Olympe. C'est compliqué. Je suis un dieu pour faire court"

Je ne cherche pas à comprendre plus. Il y a certaines choses qui ne s'expliquent pas, voilà tout.

Qu'est-ce que je fais là ?

"Tu as rempli ta mission, tu as protégé le sablier au péril de ta vie. J'ai enlevé celui-ci de la Terre, même si cela m'affaiblit.
En échange de ton acte, je t'offre la vie.
Tu seras le dernier maître, la dernière à pouvoir arrêter le temps. Tu deviendras mon nouveau sablier. "

Je reste silencieuse quelques instants.

Merci.

Je promets de ne plus utiliser le sable. Ou sauf en cas de grande nécessité.

Encore merci.

"Nous sommes quittes. Rentres chez toi maintenant, les cieux ne sont pas pour les humains"

Je souris, du moins intérieurement.

Je vais vivre.

Tout d'un coup, je me sens comme aspirée dans un trou noir sans fond.

...

Tout est sombre, c'est comme une reconnection, mon corps et mon âme qui refusionnent.

Comme si quelqu'un jouait à un jeu, et qu'après le "game over", relançait une nouvelle partie.

J'ouvre les yeux, plus aucune douleur, juste un corps lourd et fatigué. C'est le même ciel bleu devant mes yeux, juste bleu, sans nuage.

Je n'ai pas bougé, toujours la clairière au pied du Vesuve.

Je respire à en perdre haleine, redécouvrant le plaisir d'avoir des poumons.

Bougeant doucement les doigts, alors que mon sang afflue de nouveau à chaque endroit de mon corps.

Je reprends vie, doucement.

Je me redresse, ils sont tous là, autour de moi.

Certains debout, Adrian lui est assis en se tenant la poitrine, il a dû partager ma douleur quand j'ai pris la balle.

Je souris, mon corps est recouvert de sable doré, qui pulse au rythme de mon coeur.

" - je suis en vie, murmurais-je avec une voix cassée."

Chronos m'a offert la vie. Maintenant quand j'y pense, on peut vraiment dire que la vie est un cadeau.

Ils se ruent tous sur moi avec des regards étonnés, ne comprenant pas.

Les Maîtres Du TempsWhere stories live. Discover now