encore dérangés

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Point de vue de Jeen.

Je pousse doucement la porte des appartements de Nyla. Je pénètre dans le silence reposant de ce lieu, baignant dans la pénombre. Je m'approche, ôte mon jogging et m'allonge sur le lit  pour rejoindre le maître endormi.

Couchée par dessus la couverture, Nyla dort profondément dans une petite chemise de nuit couleur nacre. Ses cheveux encore pétillants à cause de la fête, retombent sur ses paupières fermées.

Je l'attrape doucement en dessous des épaules, et l'attire contre mon torse, tout en laissant échapper un soupire de bonheur. Elle est là, contre moi, et je me sens enfin a la bonne place, celle dont je rêve. Je la serre comme un bien précieux, elle fronce doucement les sourcils, avant d'ouvrir de petits yeux embués de sommeil.

elle sourit à ma vue.

"- coucou toi... Murmure-t-elle doucement."

Je passe doucement la main sur sa joue, en repoussant ses cheveux. Elle ferme les yeux et se colle un peu plus à moi, m'offrant sa chaleur.

"- désolé de te réveiller... j'avais... très envie de te voir. Avouais-je."

Elle me sourit, tandis que j'embrasse tendrement son petit front.

"- je suis désolée d'être partie avec Adrian,s'excuse-t-elle, mais j'avais besoin de le suivre, de le retrouver... tu comprends ? c'est comme mon tout."

Je la serre un peu plus fort, descendant à son niveau pour que nos visages soient l'un en face de l'autre. Nos jambes s'entrelacent, tandis que mes bras s'enroulent autour de sa taille.

"- je ne t'en veux pas, c'est ton gardien, il sera toujours prioritaire."

Une légère pointe d'amertume dans la voix, je ne sais que trop que je n'ai pas ma place dans la vie de la jeune maître du temps.

" - par contre je t'en veux pour autre chose. continuais-je."

Elle prend un air troublé.

"- quoi donc ?

- à cause de toi, qui m'attire beaucoup trop, je n'arriverais jamais à m'intéresser à un autre maître, ma vie de gardien n'a plus de sens à cause de toi.

- pardonne moi..."

La sincérité qui traverse sa petite voix me fait fondre et j'attrape sa nuque pour attirer ses lèvres sur les miennes.

Pour jouer, je mords sa lèvre inférieure, elle me réponds par un petit gémissement de plaisir.
Elle entrouvre doucement la bouche, laissant ma langue rencontrer la sienne, dans un danse guidée par le plaisir. Notre baiser s'éternise et je pousse un soupire de bonheur quand elle s'écarte, mordant sa lèvre pulpeuse.

Je la fais passer au dessus de moi, elle m'encadre de ses cuisses, en me jetant un regard interrogateur. Sa tête se rapproche de la mienne pour venir embrasser mes lèvres dans une douceur infinie.

Mes mains remontent le long de ses cuisses, tandis que j'enfouis ma tête dans son cou pour lécher sa peau sucrée. Ses petites mains se posent sur mes pectoraux, elle bascule la tête en arrière pour profiter pleinement de mes tendresses.

Je soulève doucement sa chemise de nuit, la remontant au niveau de son ventre, dévoilant une culotte de la même couleur nacrée.

"- ne t'inquiète pas je ne vais rien te faire de mal. la rassurais-je"

Je passe le vêtement par dessus ses épaules, dévoilant sa petite poitrine. Elle se laisse faire sans rien dire, se contentant de m'embrasser et de laisser ses mains parcourir mon corps musclé.

Je me mords la lèvre en le regardant, ne disant rien.Nous roulons sur le côté, inversant nos rôle, je suis au dessus d'elle, l'encadrant avec mes bras.Elle me regarde avec ses petits yeux, sans dire un mot.

Je l'embrasse, mes lèvres descendant ensuite le long de son cou en laissant une trace humide.

Je continu à descendre lentement, parcourant son corps de mes lèvres, tandis que je sens une "certaine" tension se former au niveau de mon boxer.

Alors que je m'apprête à descendre plus bas encore, je sens son corps se contracter et devenir extrêmement froid, je la fixe et remarque que ses yeux sont devenus complètement vitreux.

Paniqué, je la secoue par les épaules, et après avoir cligné les yeux elle revient progressivement à elle. Elle se passe une main tremblante sur le visage avant de s'assoir sur le rebord du lit.

" - quelqu'un vient d'arrêter le temps. explique-t-elle avec un air grave."

Je la regarde, surpris.

"- mais c'est... Commençais-je.

 - interdit. Oui. cela ne présage rien de bon. Dit-elle amèrement."

Frigorifiée, je la vois partir dans la salle d'habillement et revenir dans un gros sweat noir.

"- je ne pensais pas que ça pouvait avoir de tels effets sur moi. Je suis meurtrie par le froid et il est 4 heure du matin. Dormons et élucidons ça demain matin.

Elle vient se coller dans mes bras, encore grelottante, et s'endort sans demander son reste.
Je finis par m'endormir moi aussi, déçu d'avoir été arrêtez au meilleur moment, mais anxieux de ce qu'il peut se passer à l'avenir.

Ce qui vient de se passer n'augure rien de bon, c'est une certitude.

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Point de vue de Nyla.

Un bruit de fenêtre brisée me réveille en sursaut.
Je n'ai pas le temps de comprendre ce qu'il m'arrive, qu'un homme se jette déjà sur moi.

Tout va trop vite, je ne comprend plus rien. Je me débats avec fureur, mon assaillant essayant de me maîtriser. Mes cris finissent par réveiller Jeen, mais avant qu'il n'ai pu faire le moindre geste, un autre homme fond a son tour sur lui. Il se débat avec hargne, tout comme moi.

Un troisième homme vient en renfort et je ne peux plus rien faire, mes deux bras et mes deux jambes étant solidement tenus. Ils me soulèvent et commencent à m'emmener, Jeen est entrain de venir à bout de son assaillant, mais il est trop tard.

Une main pose un coton sur mes voies respiratoires et je m'endors doucement, complètement shootée par le produit.
Mes muscles se relâchent et j'abandonne toute résistance, tombant dans un sommeil forcé.

Point de vue de Jeen.

Je me bats avec rage et finis par assommer l'homme avec un gros coup sur la tempe. Il tombe à mes pieds et je me rends compte qu'il est trop tard, Nyla s'est faite emmenée.

J'attrape une main de l'homme et le hisse sur mon dos, partant sans plus tarder pour les quartiers des gardiens, l'adrénaline et la colère pulsant dans mes veines.

Les Maîtres Du TempsWhere stories live. Discover now