Les Maîtres Du Temps

apocalypse

Point de vue de Nyla

Ils n'emmènent , j'ai beau me débattre, j'approche doucement du sablier. Je ne peux pas me laisser faire, je dois résister.

Je finis par crier, tout en me débattant.

"- détache moi !"

Le résultat ne se fait pas attendre, l'ancien gardien saute derrière moi et je sens une lame coupante passer entre mes poignées, puis mes chevilles, me rendant ma liberté.

Je n'ai pas le temps de lui dire merci, que déjà tous les hommes se jettent sur nous, je me débats avec rage. Malgré tout, ils sont nettement plus fort que moi.

Je recule de quelques pas, évitant de justesse un crochet du droit. J'attrape ma montre tout en esquivant, m'apprêtant à arrêter le temps pour m'enfuir.

À la seconde où j'allais presser le bouton, une voix crie en ma direction, me déstabilisant.

"- ne la laissez pas arrêter le temps, attrapez la !"

Je me retourne face à l'homme qui a parlé, immobilisée par l'émotion, je reconnais cette voix. Des larmes silencieuses coulent le long de mes joues.

"- ... Arthur ? Murmurais-je tristement."

C'est lui, j'en suis certaine.

Mon moment d'inattention me coûte cher, et deux hommes se jettent sur moi. Je prends un coup violent dans le ventre et un autre sous la cuisse.
Je tombe à terre, m'écrasant lourdement sur le sol, meurtrie par la douleur.

Mes larmes se mêlent à la poussière, dans un mélange âcre, je tousse, crachant mes poumons, la douleur lacérant mon corps. Un pied s'abat sur mon dos, m'empêchant de me relever.

Mon canaliseur est tombé sur le sol, juste en face de moi.
Je tends une main dans sa direction, voyant ma dernière chance apparaître. Un autre pied sans appel écrase ma main, me faisant crier de douleur.

" - prenez son canaliseur. Ordonne Arthur avec un ton sans appel.

- non... Suppliais-je vainement."

Un homme se baisse pour le ramasser... mais il s'arrête, une bruit ayant attiré son attention.

Une voiture arrive, une Jeep. Je sais que c'est ma chance, les hommes au dessus de moi étant occupés par cette arrivée soudaine. Au prix d'un grand effort, je fonds sur mon canaliseur...

Mais l'homme qui allait le saisir le remarque, et se jette dessus au même moment.

J'attrape le flacon avec le sable de ma grand mère, et lui, la montre. Je me relève difficilement, pour être à sa hauteur. Nous nous regardons en chien de faïence, avant de nous mettre à tirer chacun de notre côté comme des forcenés.

À cause de notre obstination la chaîne explose, me faisant basculer en arrière.

Je me retrouve sur les fesses, sonnée et sans canaliseur...

Je tourne les yeux vers l'excitation qui grandit, et vois mes gardiens descendre de la Jeep, armés, la rage allumant leurs regards.

Ils sont tous là, le coach, Drin, l'Acier, Jason, Paul, Jeen, Adrian et même Lewis, qui n'a pas quitté son costume de majordome. Je suis emplie d'un sentiment de bonheur et de confiance en les voyant, l'espoir est revenu.

Le combat commence, les deux camps s'opposant avec fureur. Je me relève aussi vite que je le peux et déjà des hommes arrivent dans ma direction.

Après avoir fourré le flacon dans la poche de mon sweat, j'arme mes bras pour me défendre des assauts. La bataille fusent tout autour de moi, l'agitation est partout, brouillant mes sens, l'appel du combat brûlant dans les yeux de chacun. Les bruits des coups, de la chair meurtrie, de l'acier contre l'acier... se mêlent et emplissent mes oreilles. Les cris de haine, de souffrance et d'agonie, participent aussi au brouhaha sordide de cette bataille.