~ Chapitre 23

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Je m'éveille, la sonnerie de mon réveil n'arrêtant pas de sonner. Je me lève et reste quelques instants dans mon lit à faire des gratouilles à Hurricane, qui est très énergique dès le matin. Les souvenirs de hier me reviennent et je souris instinctivement. Je réserve la salle de bain en m'enfermant dedans et réfléchis pendant pas mal de temps sur ce que je vais mettre.

Je veux plaire à Natoo.

Je finis par opter pour ma salopette, et m'attache mes cheveux en deux chignons de deux côtés. Contrairement à d'autres personnes, cette coiffure me va plutôt bien, donc j'aime la porter. Je m'applique un peu de mascara et mets mes lunettes de soleil rondes sur le haut de mon visage. Je m'observe dans le miroir plusieurs minutes, traquant le moindre défaut ; mais j'entends rapidement la porte tambouriner :

« - Romane ! Il est huit heures moins le dix, tu es dans cette putain de salle de bain depuis trente cinq minutes ! »

« - Sorry ! », je m'exclame, remballant toutes mes affaires, pressée car je n'ai toujours pas mangé.

En sortant de la salle de bain, Ethan me regarde de haut en bas, surpris :

« - Tu... Tu t'es faite belle pour quelqu'un ? »

« - Euh... Non. », je rougis.

« - Tu me la fais pas à moi, c'est qui ? », demande t'il en riant.

« - Ça ne te regarde pas. », dis-je en tournant les talons.

Sa main m'attrape le bras et je me retourne vivement, pour lui dire de me lâcher, mais il me devance :

« - Tu es très belle, en tout cas. »

« - Merci. », je balbutie, flattée.

Il entre dans la salle de bain tandis que je reste figée, agréablement surprise par sa remarque. Et puis je me rappelle que je suis en retard et je fonce prendre une pomme en guise de petit-déjeuner.

« - Hurricane, lâche-moi. », dis-je en voyant qu'il couine.

Il ne s'arrête pas, et, attendrie, je lui fais une caresse.

« - Mon chou..., je murmure. « - Je reviens ce soir, et je te promènerai, dacc ? »

Il ne cesse pas de couiner, et,pressée, je décide de l'emmener avec moi, le cachant dans mon sac. Autant profiter du fait qu'il soit encore petit, ce ne sera plus le cas très bientôt. Je cours ensuite jusqu'à ma classe, essayant de ne pas trop sauter pour laisser mon chiot intact. À trois mètres de la classe, je respire lentement. Je vais voir Natoo. Je ne saurai pas comment réagir.

Je marche lentement et toque à la porte, en retard. Mon professeur de français m'accueille chaleureusement, étant sa favorite puisque je suis très forte en cette matière. Je ne sais pas si on a prit la peine de lui dire que je suis française.

Je m'assieds et écoute attentivement le cours, laissant quelques regards à Natoo qui fait de même, me faisant des sourires. Je rougis, lorsque j'entends un petit aboiement. On me regarde bizarrement, et le professeur se tourne vers moi.

« - Atchoum ! », fais-je pour tenter de masquer les bruits de mon chiot.

Il hausse les sourcils et une fois le dos tourné, j'ouvre mon sac pour caresser un peu Hurricane. J'entends un pouffement et je devine que c'est Brooklyn, morte de rire. Je souris et prends mon chien sur les genoux. Il me lèche les mains, et mes camarades de classes me regardent, amusés.

« - Est-ce que je pourrai savoir pourquoi vous êtes tous en train de rire ? », s'exclame le professeur, visiblement agacé.

« - Monsieur, Romane a ramené.. », commence Angelina.

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