~ Chapitre 24

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Nous arrivons finalement chez mon frère, où environ cinq mecs et trois filles sont assis dans le canapé et parlent bruyamment. Je ne me suis pas remise des paroles d'Ethan. La vérité, c'est que sous mes airs de meuf qui s'en bat les reins de tout, je suis sensible. Sensible aux moindres faits et gestes de chacun, aux moindres mots prononcés. De plus, je ne comprends pas l'acharnement d'Ethan. Natoo est gentil. Sincère. Pourquoi il avait l'air si... Fâché ? jaloux ?

En nous voyant, les personnes présentes lèvent leurs verres en hurlant à notre santé. Ils sont à moitié bourrés. Hadrien nous accueille :

« - Je vous souhaite la bienvenue dans mon humble demeure. »

Il se tourne vers ses potes tandis qu'on s'assoit sur les fauteuils.

« - Je vous présente ma chère sœur, Romane. », dit-il en me pointant du doigt. « - Chiante, mais au grand cœur. », rajoute t'il après un bref instant.

Tous le monde rit et je lui donne une petite tape dans l'épaule.

« - Et voici Brooklyn, la meilleure amie de Romane, alias ma cavalière pour le bal des anciens. »

Des sifflements de la part des garçons se font entendre, et la soirée commence. Une jeune fille métisse et aux belles boucles s'avance vers nous.

« - Uhm... Je t'ai déjà vu, toi. », dit-elle en me regardant.

Je fronce les sourcils, et c'est le déclic.

« - Élisa ! », je m'exclame, ravie d'avoir trouvé.

C'est la jeune fille que j'ai croisé la fois où je m'étais aventurée dans l'Église. Je ne savais pas qu'elle était amie avec mon frère.

« - Je savais qu'on allait se revoir. », dit-elle avec un air résolu.

Je ris et je suis contente que Brooklyn n'ait pas demandé où nous nous étions rencontrées, car j'avais tenu à garder l'épisode de l'Église pour moi.

Un garçon assez mignon arrive et se fait une place dans notre cercle.

« - Alors c'est toi la nana d'Hadrien ! », rit-il en parlant à Brooklyn. « - Et toi, sa sœur ! Je suis heureux de savoir à quoi vous ressemblez, parce que vous draguer sans savoir qui vous êtes, c'est être un homme mort. »

Il est légèrement saoul, et on peut le deviner grâce au ton de sa voix et à ses rires bizarres.

« - Comment ça ? », je demande.

« - On flirte pas avec les sœurs ou les copines de ses potes. », dit-il en plaquant sa main sur son cœur, tel un soldat. « - Et surtout pas ton frère. »

Je ris, même si ça me trouble un peu, et je me sers d'un verre d'alcool. Brooklyn est en pleine conversation avec le garçon saoul, lorsque j'arrive avec ma boisson.

« - Romane, aide moi, il faut deviner son prénom ! », rit-elle.

« - Pourquoi ne peut-il pas nous le dire lui-même ? »

« - Parce que ça fait sexy quand un garçon ne donne pas son prénom, nan ? », répond le concerné, un air stupide collé au visage.

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