~ Chapitre 49

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« - Laponie. », dit Brooklyn d'un air rêveur. « - T'imagines, les aurores boréales, la neige, les chiens de traîneau... J'habiterai là-bas, plus tard. »

« - Moi je préfère plus l'Inde, l'Afrique... Toutes ces variétés où les cultures sont différentes des nôtres. »

« - C'est vrai, j'adorerai aller en Inde moi aussi. Les paysages, les lacs hypra reposants, la méditation... attends, c'est pas en Thaïlande, ça ? »

« - C'est dans les deux pays, je pense. », dis-je en riant.

Elle continue de siroter son café, et je feuillette un carnet de photos posé sur son meuble. Sur le plus d'entre elles, on la voit avec sa tante. Beaucoup plus rares, il y a aussi celles avec son père. Et puis d'autres clichés ont été pris avant sa naissance, avec ses parents réunis. Je me retourne vers Brooklyn.

"- Et Paris ? Tu n'as pas envie d'aller à Paris ? C'est ma ville natale."

"- Évidemment que si ! En voyage de noces avec Hadrien."

Je ris, en entendant ses futurs projets avec mon frère. Je suis heureuse pour eux. Lui aussi paraît enchanté de son couple, et me raconte souvent où est-ce qu'il aimerait l'emmener.

"- Et l'Amazonie, ça te tente pas ?", je demande.

"- Pas tant que ça. Ce serait cool, mais j'aurais trop peur de me faire mordre par une espèce inconnue venimeuse et mortelle, qui ressemble à une araignée qui s'est accouplée avec un âne. Et toi?"

"- Phhh.", je ris en la tapant doucement sur son épaule. "- Moi j'aimerais beaucoup y aller."

"- Fonce ma poule. Mais dis pas que je ne t'aurais pas prévenue quand tu seras devenue une mutante."

J'éclate de rire et me lève pour observer sa chambre. La chambre de Brooklyn, c'est une espèce de repère. On peut trouver n'importe quoi, même un pizza à moitié mangée sous le lit qui date depuis un mois - je me souviens très bien de cette soirée, c'était avec Sam.
Je marche lentement à travers la pièce, feuillette les livres, tandis que mon amie est sur  les réseaux sociaux.

"- T'as vus la dernière photo d'Amandine sur Instagram ?"

"- Nope."

"- Elle est à côté d'Ethan.", me dit-elle en boudant.

Je roule des yeux, mais vient quand même regarder le post.

"- Phhh. De toute façon, elle est vraiment moche. T'as vu son mono-sourcil?", ajoute mon amie en pointant le visage de la fille.

"- Pas besoin de la rabaisser pour moi, chakal. En plus, ses sourcils sont impeccables.", dis-je en riant.

Elle hausse les épaules et rit avec moi, avant de défiler tout son fil d'actualité, qu'on commente à notre guise.

"- Je vais aux toilettes.", dit-elle finalement.

Je hoche la tête et continue de regarder les bouquins qui sont présents sur son étagère. Mon regard est attiré par son bureau, où se trouvent des morceaux de papiers déchirés et en boule. D'autres sont intactes, tout propres. Ce sont des lettres. Ma curiosité est piquée à vif, et un côté est en train de me supplier de ne pas regarder car c'est la vie privée de Brooklyn, tandis que l'autre veut absolument tout savoir. Ce côté là gagne.

Je jette un simple coup d'œil.

Salut papa.
Je sais pas trop où tu es, mais...

Je m'arrête de lire. Ce sont des lettres destinées à son père. Je regarde les feuilles en boule, et ce sont d'autres extraits de ses envois. Je reprends la première.

Before.Where stories live. Discover now