Chapitre 47

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J'ouvre les yeux, sans trop savoir où je suis. Je regarde autours de moi : un bureau bordélique est installé, les murs sont décorés de jolies photos et posters. Je suis sagement bordée dans un lit. C'est la chambre d'Élisa. Je ferme les yeux, me remémorant les souvenirs de hier soir. J'ai aussi un énorme mal de crâne, dû à l'alcool. Je me lève avec difficulté, remplie de courbatures, et descends doucement les escaliers.

« - Espèce de marmotte ! Il est quatorze heures ! », s'exclame une voix amusée en bas.

Je lève les yeux, c'est Élisa qui est en train de se faire chauffer quelque chose.

« - Hey. », dis-je d'une voix endormie.

« - Tu ne peux pas savoir la surprise que j'ai eu hier soir quand un beau garçon a attendu cinq heures du matin pour que j'arrive dans ma chambre dormir et qu'il me dise de prendre soin de toi parce que tu n'allais pas bien. »

J'ouvre grand les yeux. Gabriel ?

« - Si tu veux mon conseil, épouse-le. Mais bref, donc je suis allée dormir sur le canapé comme une délogée. », dit-elle en riant.

Je rougis, et elle continue :

« - Je t'ai mis une bouteille d'eau ici. Bois là en entière, tu iras mieux. Là, tu as des tartines et une pizza, et ici de la tisane. », me sourit mon amie.

« - Je.. merci. », je lâche, en me rendant compte que je meurs littéralement de faim.

« - Et sinon, on va passer au sujet principal, poulette. Tu avais simplement trop bu, hier ? Monsieur Beau Gosse m'a dit qu'il t'avait retrouvé en pleurs. »

Je soupire, je ne suis pas sûre de vouloir réellement en parler. Voir son amoureux embrasser une autre et la tromper sans scrupules, bourré, avec toi ce n'est pas ce que je souhaite. Je veux une relation stable avec quelqu'un que j'aime et avec qui c'est réciproque. Ce qui n'est apparemment pas le cas chez Ethan, et j'ai bien compris le message.

« - Ok, tu n'es pas obligée de me dire. C'est bien de garder ses secrets, parfois. », me dit-elle en me faisant un clin d'oeil.

Je lui souris, remplie de gratitude. Qu'est-ce que je ferais sans Élisa ? C'est une grande sœur, qui me donne des conseils sur tout, qui s'occupe de moi, qui m'explique ce que je ne comprends pas sur les livres et sur les mecs, sur les cours et sur la vie. Je m'avance doucement et viens lui faire un câlin, soudainement envahie d'affection. Elle parait au début surprise, mais m'enlace de ses bras et nous finissons par prendre notre petit déjeuner à quatorze heures, autours d'un feu.

Lorsque je pars, il est seize heures. Je n'ai pas réellement envie d'aller à la maison : je viens de retrouver le sourire, pourquoi le perdre en croisant Ethan ? Alors je me pose dehors sur les bancs de la grande pelouse, remplis de neige. J'observe les lieux, apaisée par cet air pur et ce paysage blanc. C'est beau. Je me promène dans tout le campus, émerveillée. On dirait vraiment une enfant. Mais c'est ce que je suis, non ? J'ai l'impression de grandir trop vite.

Je soupire et me dirige vers la maison de Sam. Je toque trois coups, c'est son colocataire qui vient m'ouvrir.

"- Coucou Romane !"

"- Salut Fred.", dis-je en souriant. "- Tu sais où est Sami ?"

"- Dans sa chambre, entre."

Fred est un gars très gentil. Il porte sans cesse un béret, et est un fan de grec. J'aime bien parler avec lui, il m'apprend sans cesse de nouveaux trucs.

Je retire mes chaussures et monte pieds nus sur le parquet froid, et entrouvre la porte de la chambre de mon meilleur ami. Il est en train de lire, il jette un coup d'œil vers moi puis un large sourire s'affiche sur son visage.

Before.Where stories live. Discover now