~ Chapitre 62

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J'ai cherché partout, je ne l'ai pas trouvé. Aucune trace de Gabriel. Je tente d'imaginer où est-ce qu'il aurait pu aller. Son chalet, le lac, la cantine...
Une idée me vient à l'esprit. L'amphithéâtre, évidemment.

Je cours jusqu'au bâtiment des cours, ouvre la porte et le découvre assis sur les escaliers, la tête entre les mains. Je parais vraiment stupide à être essoufflée par ma course dans une situation aussi délicate. Je m'avance doucement et m'assieds à côté de lui. Je n'ose rien dire. On reste assis comme ça plusieurs minutes. Il finit par relever la tête.

« - Tu ne penses pas que t'as des trucs à me dire ? », me demande t'il d'un ton amer.

« - Je suis désolée, Gabriel. Je ne voulais pas que ça se passe comme ça. »

« - T'es dégueulasse, Romane. Dégueulasse. »

Je le regarde fixement, essayant de paraître insensible à ces insultes qu'il me lance à la figure. Et que je mérite.

« - On m'avait prévenu, de toute façon.  J'ai juste pas voulu y croire, j'ai voulu essayer de pas te coller une étiquette et te faire confiance. »

Je fronce les sourcils.

« - Quoi? »

« - Tous le monde m'a dit que tu flashais sur Ethan. Que c'était prévisible. Mais je repensais à tous ces putains de moments qu'on a passés, et je me disais que c'était moi que tu aimais. »

Je reste muette. Je me sens tellement coupable.

« - Tu sais même pas quoi dire. T'as aucune excuse. »

« - Non, je n'en ai aucune. Excuse-moi, Gabriel. »

« - C'est pour ça que tu me rendais jamais mes baisers ? Ou que t'étais pas jalouse ? C'est pour ça ? »

Je ne réponds pas.

« - Tu comptais me le dire quand ? »

« - Je voulais te le dire, mais je ne savais pas quand. C'est dur de rompre avec quelqu'un. »

« - Ça l'est un peu moins lorsqu'il s'agit de le tromper devant cinquante personnes. »

Je me lève. Je n'en peux plus de ce regard haineux, et de cette voix râpeuse. Je marche vers la sortie et pars. Je m'arrête à la table de dehors, sous le soleil printanier et m'assois pour reprendre mes esprits. Je me pose ici plusieurs minutes, le temps de prendre le soleil, de me sentir mieux. J'arrive finalement au chalet où je rejoins Ethan dans sa chambre.

« - Tu lui as dit ? », me demande t'il en se tournant vers moi.

« - Oui. », dis-je d'une petite voix fatiguée.

Il s'avance vers moi et me prend dans ses bras.

« - C'est pas facile, je le sais. »

« - Ça fait mal. »

Il relève sa tête et m'embrasse sur mon épaule dénudée par mon t-shirt qui penche surtout vers la droite. Je prends une grande bouffée d'air, et ferme les yeux en sentant les lèvres chaudes d'Ethan sur ma peau. C'est bizarre de faire ça avec lui. Il a toujours été mon meilleur ami en quelque sorte, et voir que tout a changé du jour au lendemain me demandera du temps je pense. Je crois qu'il ressent la même chose.

Il se décolle doucement de moi. Un air de malice brille dans ses yeux.

« - On va au lac ? »

« - Mec, on est pas en été. »

« - Et depuis quand on s'en bat pas les couilles ? »

Before.Donde viven las historias. Descúbrelo ahora