~ Chapitre 59

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Je suis réveillée par un horrible son strident qui résonne dans mes oreilles. Lola se lève immédiatement et éteint en sautillant l'alarme de son téléphone.

« - Debout ! », s'écrie t'elle en souriant.

Je grogne et place mon visage sous mon oreiller. J'entends Marie jurer elle aussi.

« - Aies pitié de moi ! », s'exclame Lucile qui est tirée hors de son lit par une Lola motivée. « - J'ai la tête dans le cul ! »

« - Vivre n'attend pas ! »

Avec un bâillement, me redresse. J'enfile un sweat à capuche et glisse mes grosses lunettes sur mon nez. Ma première pensée en cette journée spéciale est de me demander comment va Hurricane. Effectivement, je l'ai laissé à la maison et j'espère que Brooklyn s'occupe bien de lui.
Je vais dans la salle de bain et me débarbouille la figure, passant de l'eau sur mes cernes et massant au passage ma nuque. Rien qu'en pensant au concours, une boule se forme dans mon ventre.
Les filles viennent me rejoindre, et on s'habille rapidement pour aller prendre le petit-déjeuner. Je prends ce qui me vient sous la main, de toute façon je devrai me changer une fois arrivée sur place. On descends avec l'ascenseur et on rejoint les garçons qui sont déjà attablés devant un buffet de pancakes et d'omelettes. Je prends une assiette et m'apprête à goûter à ces merveilles du monde, lorsqu'une voix qui m'est familière intervient.

« - Le chemin de la salade de fruit, c'est par là. », sort de nulle part le coach.

Je souffle et repose la grande cuillère d'un geste sec. Je me dirige vers le coin des pommes en bouillant intérieurement. Je vois Bryan en train de regarder misérablement sa mandarine et ne peux pas m'empêcher de ricaner. Je m'installe avec les autres à une grande table et on observe le grand ciel noir de Manhattan, éclairé par tous les écrans géants d'en dessous. Tout doucement, j'observe la tête de Marie tomber dans son bol et ronfler à l'intérieur de celui-ci.

« - Halte ! », s'exclame Lola dans ses oreilles.

Mon amie se réveille en sursaut et lance un regard noir à sa voisine, qui sourit d'un air fier de son coup. Notre entraîneur arrive à son tour et nous explique certains points :

« - Prenez votre sac de sport avec tout votre matériel et soyez en bas à six heures vingt cinq précises. Filez vous préparer, je vous attends en dégustant ces œufs brouillés. »

Incroyable, ce type. On obéit tout de même à ses ordres et on organise tout en moins de dix minutes. Lorsqu'il est l'heure du point de rassemblement, tous le monde est présent. Nous sommes tous excité à l'idée de participer à un concours, et la bonne humeur a vite remplacé le manque de sommeil.

« - Bon, maintenant on speed pour avoir le train. Échauffement du matin. », explique le coach en regardant sa montre avant de se précipiter vers la porte.

On le suit tous en courant, et les rares personnes éveillées nous regardent bizarrement. À l'extérieur, on bouscule des hommes d'affaire, des étudiants, et on se faufile dans la foule. Arrivés à la gare, on valide notre ticket, en sueur, et je pose une main sur ma hanche, ayant un point de côté.

« - Dépêchez-vous ! », hurle notre entraîneur en pointant un wagon qui vient d'entrer en station.

Je soupire avant de taper un sprint et l'aies de justesse. Julien a failli rester coincé entre les deux portes automatiques, et Bryan le tire un coup vers lui pour l'aider.

« - Vous pouvez prendre un bon siège, de la musique, on est là pour quarante minutes. »

Enfin bref, vous connaissez la suite, on s'est assis et on a attendu que le temps passe. Charlie s'est même prit une amende car il avait oublié de composter, ce qui lui a valu le regard noir du coach.

Before.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant