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Alessio


Quand Dani entra dans la salle de bains, je venais de retirer mon pull et mon t-shirt et étais sur le point de m'attaquer à mon jean.

Elle ne dit rien, moi non plus. J'aurais pourtant dû l'inviter à sortir de la pièce et à me laisser me dessaper en paix. Au lieu de ça, je ne la lâchai pas des yeux tandis qu'en guise d'entrée en matière, elle attrapait son chemisier par l'ourlet et le faisait glisser au-dessus de sa tête. Elle apparut dans un soutien-gorge en dentelle noire que je n'avais jamais vu avant. J'avais la gorge toute sèche tout à coup.

Elle s'approcha de moi et me frôla pour prendre ma brosse à cheveux sur l'évier. Son parfum me parvint et je fis un effort surhumain pour ne pas l'attraper par le bras au passage. Je la regardai enlever la barrette qui retenait ses cheveux, secouer la tête paresseusement pour leur rendre tout leur gonflant. Très sexy. Bien sûr, elle le faisait exprès et ça m'excitait encore plus qu'elle fasse semblant de rien.

Elle se mit à les brosser lentement, la tête inclinée sur le côté, ses boucles caressant son épaule nue. Puis elle reposa la brosse, et ses mains glissèrent vers ce foutu jean qui lui allait si bien. En se déhanchant pour le retirer, Dani dut se pencher légèrement en avant, ce qui m'offrit une vue imprenable sur son décolleté. Ca aussi, c'était calculé. La pièce sembla rétrécir tandis que mon souffle s'accélérait.

Je restai silencieux. Que dire de toute façon ? J'étais incapable de la quitter des yeux alors qu'elle se redressait en me regardant délibérément, dégrafait son soutien-gorge et le retirait avec des gestes lents. Puis elle fit doucement glisser les pans de son string sur ses jambes et celui-ci rejoignit le reste de ses vêtements sur le sol.

Je déglutis avec difficulté alors qu'elle s'avançait vers moi d'un pas tranquille. J'étais toujours figé près de la douche, les mains sur le bouton de mon jean, hypnotisé par la vision de son corps dénudé.

Arrivée juste sous mon nez, Dani défit le bouton pour moi de ses petites mains et m'aida à retirer mon jean. Je me laissai obligeamment faire. Puis je sentis ses lèvres dans mon cou, ses dents glisser sur ma peau et fermai très fort les yeux, le cœur cognant comme un fou. Elle descendit, embrassant partout mon torse, le taquinant de la langue. Un gémissement de frustration monta de ma gorge quand elle glissa la main dans mon boxer pour me prendre dans sa paume toute chaude.

Je la plaquai contre le mur, plus fort que ce que j'avais voulu, croisai une nouvelle fois son regard. Elle battit des cils comme pour m'inviter à aller plus loin. Mon sang ne fit qu'un tour. Putain, elle me faisait perdre la tête ! Ma main trouva toute seule le chemin de sa nuque pour amener son visage au plus près du mien.

Je l'embrassai avec un grognement guttural, ou plutôt je m'emparai de ses lèvres et les dévorai.

Voilà. Fini. C'était exactement ce qu'elle voulait.

Il lui avait fallu dix secondes. J'en avais envie depuis la veille, depuis l'instant où j'avais su qu'elle était à Paris. Ca n'avait pas été simple de garder mes distances quand elle m'avait serré dans ses bras dans le parc, encore moins quand on avait dansé tous les deux à la fête ce soir, mais j'y étais parvenu.

Il le fallait. Comment j'allais tourner la page sinon ?

Je savais que venir chez moi n'était pas une bonne idée pour qui voulait éviter de déraper... J'aurais dû refuser... mais et si elle faisait des cauchemars... et...

... et Grégoire avait raison, j'étais pitoyable.

Elle avait dit qu'elle serait gentille, et c'était pas vrai. Elle s'était foutue à poil devant moi bordel, elle m'avait fait un putain de strip-tease ! Quel mec pouvait résister à ce point-là ? Sûrement pas Grégoire pour commencer.

Le Solstice d'été (HB 2)Onde as histórias ganham vida. Descobre agora