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Alessio


La Terrasse


─ C'était une super journée, hein ? dis-je.

Paul et Jules poussèrent des grognements approbateurs.

Nous étions assis au bord du lac de la Terrasse et on fumait en regardant les constellations.

─ Celle-là c'est laquelle ? me demanda Paul en tendant le doigt.

─ La ceinture d'Orion. Regarde, si tu remontes, tu vois pas son bras tendu, avec son arc ?

─ Trop pas.

Je pouffai de rire, sortis mon portable et lui montrai sur Internet.

─ Aaaaaah, fit Paul. Ah effectivement ouais. Trop fort.

─ Regarde, y'a Cassiopée. C'est plus facile à trouver, non ? En forme de Epsilon renversé.

Jules nous observait d'un air goguenard.

─ Ca fait du bien d'être sans les filles, hein, les astronomes ?

─ Un peu que ça fait du bien ! Mais on ferait quoi sans elles ?

Comme un seul homme, nous tournâmes la tête pour regarder Soraya, Chloé et Anna qui s'éclaboussaient en riant dans l'eau froide, non loin.

─ Tu sais, Alessio... ça fait plaisir de te voir... content, me dit Jules en me tapotant l'épaule. T'as l'air... je sais pas, t'as l'air bien. Et Chloé elle est géniale. Une fille bien. Vraiment.

Je lui souris, avant de demander doucement en fixant la montagne qui se dressait de l'autre côté du rivage :

─ Tu penses que j'ai fait le bon choix, alors ?

─ Bien sûr. C'était le seul choix à faire. Vous alliez pas continuer à vous détruire l'un l'autre, avec Dani, non ?

─ Non.





Chloé


Le week-end en amoureux à Amsterdam, ma ville préférée sur Terre ; flâner le long des canaux main dans la main, manger des Fricadelles bien grasses, refaire le musée de Van Gogh et écouter le concert de Stellar Sensation, avec Alessio, tout était génial.

Le groupe allait entamer la dernière chanson de la soirée.

─ Je vais dans la fosse ! criai-je à l'oreille d'Alessio.

─ Je viens avec toi.

Jamais de la vie il ne m'aurait laissée y aller seule.

Surexcitée, je bondis dans la fosse avec les autres fans jusqu'à la dernière note de Flirtatious Like You.

Je sortis de là en nage, super heureuse, mais le pas incertain, le cœur qui battait trop vite, douloureusement, des étoiles devant les yeux.

Trop d'efforts.

─ C'était génial, haletai-je à l'adresse d'Alessio en lui prenant la main pour quitter la salle du concert.

J'avais peur de le perdre dans cette foule, ou alors j'avais peur de m'évanouir, je ne sais pas. Je serrai un peu. J'étais complètement à bout de souffle, évidemment, mais je faisais comme si de rien n'était pour ne pas inquiéter Alessio.

Le Solstice d'été (HB 2)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant