épisode soixante-quinze

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GINNY

– Ça me dégoute, marmonne Alexy.

– Ils sont surtout déprimants, je rectifie.

– Sérieusement, faut qu'on fasse quelque chose, ajoute Alexy. Il va vraiment falloir qu'ils se bougent là, c'est fou d'être aussi peu dégourdis ! On pourrait les enfermer dans une salle ?

– Ils ont passé la moitié du semestre dans la salle des délégués et pourtant il s'est jamais rien passé, je réponds. On ferait mieux de les laisser se débrouiller, un jour ils vont finir par se rendre compte de leur manège.

Alexy retourne à sa place alors qu'Octavia prend la sienne à côté de moi. Son regard est rivé sur Blondie, assis au premier rang et concentré sur ses notes de cours. J'entends un soupir s'échapper de ma meilleure amie et je me tourne vers elle.

– Quoi ? demande-t-elle. C'est pas moi, c'est les hormones.

Ouais ouais, les hormones...

– Un peu de calme, s'il-vous-plaît !

– Ah c'est vrai, soupire Octavia en ouvrant son trieur.

Elle en sort une feuille et je commence à paniquer en reconnaissant sa mise en page de devoir à rendre.

– C'est quoi ça ? je demande.

– Euh... Le devoir qu'on devait faire pendant les vacances, répond-t-elle.

– Quel devoir ?!

– Silence tout le monde ! nous coupe M. Faraize. Avant de commencer, j'aimerais que me rendiez vos copies.

Non. C'est impossible. Il n'y avait pas de devoir à faire voyons ! Je m'en serais souvenu. Je ne suis pas le genre de personne à oublier de noter un devoir. Non, non, non !

– Quelle copie ? demande Armin.

– Vos devoirs sur l'industrialisation, répond M. Faraize.

Un murmure général me rassure légèrement : visiblement je ne suis pas la seule à découvrir l'existence de ce devoir.

Le prof passe dans les rangs pour récupérer les devoirs et ma meilleure amie se penche sur le sien, sûrement pour s'assurer que sa dyslexie n'a pas laissé de traces sur sa copie.

– C'est la première fois que je vois ça ! s'exclame M. Faraize après avoir ramassé tous les devoirs. Les trois quarts d'entre vous ne m'ont pas rendu leur travail !

– Monsieur ? intervient Blondie. Si nous sommes autant à ne pas avoir entendu parler de ce devoir, c'est que le problème vient de vous, vous ne croyez pas ?

PARDON ????

IL VIENT DE SE PASSER QUOI LA ?
BLONDIE SE REBELLE ?

J'échange un regard avec Octavia qui n'arrive pas à détacher son attention de son délégué plus tellement modèle.

– Il a évolué... souffle-t-elle. Comme un Pokémon... Je crois que je suis amoureuse...

– Il était temps que tu t'en rende compte, je marmonne, bien plus inquiète par les risques encourus pour travail non-rendu.

D'autres chuchotements retentissent dans la salle, visiblement, tout le monde est choqué par l'intervention du Pokémon.

– Ce... Ça suffit ! s'énerve M. Faraize. Je n'ai jamais été dur avec vous mais ce n'est pas une raison pour vous moquer de moi ! Je ne m'attendais pas à ça de votre part, Nathaniel.

– Monsieur, s'il-vous-plaît, soyez indulgent... intervient Melody. Peut-être que vous pourriez donner un peu de temps supplémentaire aux retardataires ?

this is me trying || Amour SucréOù les histoires vivent. Découvrez maintenant