épisode cent-quatorze

13 1 0
                                    

GINNY

– J'arrive pas à croire qu'elle me laisse à l'écart ! je m'énerve en faisant les cent pas. Moi ! Après tout ce qu'on a vécu !

– Elle cherche juste à te protéger, commente Jimmy.

– Elle veut surtout me remplacer par son Captain America de Wish !

– Pourrais-tu s'il-te-plait, t'éloigner de ma boîte à outils ? Je n'ai pas envie de te voir agresser quelqu'un parce que t'es de mauvaise humeur.

– Mais t'es de quel côté toi ? je m'exclame en faisant volte-face vers mon frère.

– Du tiens, bien sûr ! s'exclame-t-il d'un ton trop peu convaincant à mon goût. Mais après l'histoire avec ton Lysou-chou, je suis assez d'accord avec elle. T'as besoin de souffler, de prendre du recul et de faire autre chose que de te morfondre dans ton lit en mangeant des chips devant Supernatural.

– J'te déteste.

– C'est faux !

Il me tend la main en demandant l'un de ces outils et je regarde l'épaisse boîte rouge, hésitant à la lui lancer dessus.

– La tentative de meurtre c'est puni par une lourde peine de prison je te rappelle, commente-t-il.

– Je connais du monde, je pourrais m'en sortir, je réplique.

– Oh oui, je te vois très bien plaider pour la folie, se moque-t-il. En plus, avec l'état de tes cheveux, ça fonctionnerait totalement. Non mais sérieusement, c'est quand la dernière fois que tu as été chez le coiffeur ?

Sympa le frangin.

Je jette l'outil dont il a besoin à côté de lui et marmonne un juron avant de passer la porte du garage pour rentrer à la maison.

Je me laisse tomber sur mon lit et regarde le plafond un bon moment, ne sachant quoi faire. Mon téléphone se met à vibrer et je découvre un message de Lysandre dans lequel il demande si l'on peut se voir. J'accepte et passe les minutes suivantes à ranger et nettoyer ma chambre dans l'optique de l'accueillir sans qu'il ne juge mon taudis.

J'ai à peine eu le temps de mettre un soin dans mes cheveux secs avant qu'il ne passe la porte de mon appartement. C'est la première fois qu'il vient et cela me rend... anxieuse. Enfin, plus anxieuse que d'habitude je veux dire.

– J'aime beaucoup ton appartement, commente-t-il. Il est à ton image.

– Tu veux dire, pauvre et banal ?

– Naturel et réservé, me contredit-il. On voit que plusieurs personnes vivent ici, et je pourrais dire quel objet te correspond et lequel correspond à quelqu'un d'autre.

– Ah oui ?

– Les vinyles, c'est totalement toi, commence-t-il. Le mur pastel non, par contre le canapé est un coin neutre, excepté le plaid noir à motifs lunaires.

Il continue sa liste un moment et je ne peux pas m'empêcher de l'observer sans mot, étonnée par le fait qu'il me connaisse si bien.

Je finis par l'entraîner dans ma chambre et à peine ai-je le temps de m'asseoir sur le lit qu'il m'enlace. Je réponds à son étreinte et il me demande :

– Tout va bien ? Tu sembles perturbée.

– Oh et bien...

Je prends une inspiration et me détache de lui pour me concentrer sur la liste des choses qui ne vont pas :

– Ambre a encore fait des siennes, j'ai eu un 6 en histoire, ce qui risque de ne pas plaire aux universités, ma meilleure amie m'a lancé son regard de fouineuse mais a décidé de me laisser à l'écart.

this is me trying || Amour SucréOù les histoires vivent. Découvrez maintenant