this is me trying || Amour Sucré

épisode quatre-vingt-dix

OCTAVIA

Nous arrivons enfin devant le portail et Nath se met à sourire.

– Pourquoi tu te mets à sourire ? je demande, étonnée, en ouvrant le portail.

– Je me demandais si j'allais revenir chez toi un jour...

C'est vrai qu'il est déjà venu, merci Débrah... Sauf qu'entre-temps, les choses ont changé entre nous... C'est à ce moment-là que je me rends compte que je vais entrer chez moi, seule avec le garçon le plus parfait que cette Terre ait pu créer...

– Pourquoi tu rougis ?

Je pose mes mains sur mes joues pour cacher mes pensées et avance vers la porte sans un mot. Je doute qu'il se pose les mêmes questions. Sauf que c'est Nathaniel, et que Nathaniel est parfait, alors bien sûr il ne me laisse pas m'en sortir aussi facilement. Au lieu de me laisser me débrouiller avec mes questions, il prend ma main et me force à lui faire face avant de prendre délicatement mon visage entre ses mains et de m'embrasser.

– Détends-toi, on fait rien de mal, me rassure-t-il. On va juste te donner ta dose vitale de caféine.

– Euh, oui... Je... je commence. Je vais y aller d'ailleurs.

J'ouvre la porte et trace jusqu'à la cuisine pour mettre la machine à café en route et Nathaniel me rejoint en souriant, visiblement amusé par mon trouble. Je lui tend une tasse remplie et attend patiemment que la machine remplisse la mienne avant de la boire d'une traite comme s'il s'agissait d'un shooter de téquila (que je n'ai jamais bu, je n'ai que 17 ans enfin !).

Le silence devient gênant, je crois que l'un comme l'autre avons un peu de mal avec la situation actuelle. Ou alors c'est juste moi qui me prend la tête et Nath attend le bon moment pour me plaquer contre le comptoir de la cuisine pour en cueillir ma virginité (idée qui, je dois le reconnaître, n'est pas si déplaisante que ça).

– Tu veux voir ma chambre ? je propose.

Bon sang, mais qu'est-ce que je viens de dire là ?

Son air confiant disparaît totalement et je retrouve enfin le Nathaniel timide et bafouillant que je connais.

– Eh bien... Euh...

– Non mais, je sais pas, je disais ça comme ça...

– Si on a du temps avant que ton père ne rentre, on peut s'y poser quelques minutes, pourquoi pas, me coupe Nath en rougissant.

Est-ce que c'est vraiment en train d'arriver ??!

Je l'entraine avec moi dans les escaliers et ouvre la porte de ma chambre qui est mieux rangée que dans mes souvenirs. Je me laisse tomber en arrière sur le lit et observe les étoiles phosphorescentes au plafond, ne sachant quoi faire ou dire.

– Tu sais... reprend Nath en s'asseyant à côté de moi pour chasser une mèche de cheveux de mon visage. Ça me touche que tu me laisses entrer dans ton espace privé.

– Je t'avoue que je suis pas très très à l'aise depuis tout à l'heure...

– Difficile de ne pas s'en apercevoir.

Je pousse une exclamation rageuse avant de cacher mon visage avec mes mains.

– Bon... reprend-t-il.

Il retire mes mains de mon visage et me tire vers lui pour me redresser.

– Ferme les yeux une minute, ordonne-t-il.

J'obéis, fébrile. Je sens le matelas bouger tandis qu'il se place derrière moi. Ses mains se posent sur mes épaules et ses doigts exercent une pression qui détends immédiatement mes nerfs. Malgré-moi un soupir s'échappe de mes lèvres.