épisode cent-dix-neuf

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OCTAVIA

– Charlotte ? s'exclame Ginny. C'est sérieux ?

– Je te jure ! J'ai même la preuve !

Je lui montre la boucle d'oreille et sa mâchoire se décroche.

– De toute façon je l'ai jamais aimé celle-là ! s'exclame ma meilleure amie. Elle est trop discrète et trop passive-agressive !

– C'est l'avantage avec Ambre, c'est qu'elle est complètement débile et aurait jamais l'idée de monter un plan pareil.

– Ah Octavia ! nous coupe la voix d'Iris. Justement je voulais te parler...

– Oui, faut qu'on décide de ce qu'on va faire pour stopper... tu-sais-qui.

– Justement, j'ai reçu un autre message cette nuit, nous informe Iris. Elle a dit que j'allais payer très cher ce qu'il s'est passé dans le parc. Elle était très en colère de ne pas avoir eu son argent mais aussi que d'autres gens soient au courant. Je dois lui laisser 700 dollars dans mon casier à l'heure du déjeuner. Je lui ai donné mon code... Et je ne dois pas être sur les lieux, et toi non plus.

– Elle peut rien faire, réplique Ginny. Maintenant qu'on sait que c'est elle, elle a les mains liées. On a une preuve matérielle et les flics pourraient très vite remonter jusqu'à son adresse IP donc elle tente le tout pour le tout mais en réalité, elle ne peut plus rien faire.

– Elle va publier les photos et tout le lycée sera au courant... se lamente Iris.

– Ça n'arrivera pas, j'affirme. T'en fais pas, j'ai un plan.

Heureusement, la sonnerie retentit avant qu'Iris n'ait le temps de m'en demander plus sur ce plan qui est en réalité inexistant.

Pendant que les filles se dirigent vers le cours de maths, j'intercepte Nath en salle des délégués.

– Tu es de plus en plus belle chaque jour, m'accueille-t-il avec un baiser sur le front. Il va falloir que je me méfie sérieusement des autres garçons.

– Si c'est ta manière de t'excuser pour nous avoir planté hier soir, sache que tu es entièrement pardonné, je blague en passant mes bras autour de ses épaules : Et j'admets que tu n'es pas mal non plus.

– Je voulais t'en parler justement... Je suis vraiment désolé, mais au moment où j'ai quitté mon appartement, Blanche est sortie derrière moi. Elle ne sort jamais normalement, c'est un vrai chat de salon. J'ai passé une heure à la chercher, j'avais trop peur qu'il lui arrive quelque chose.

– T'as pas le droit de sortir l'excuse du chat ! je proteste en lui donnant une petite tape sur l'épaule. Comment je suis censée t'en vouloir moi ?

– Encore désolé...

– Viens, faut qu'on aille en maths, je vais t'expliquer ce que tu as loupé.

Étrangement, le cours de maths passe beaucoup plus vite quand on parle d'autre chose !

– Charlotte... marmonne Nath. Maintenant que tu le dis, cela ne m'étonne pas tellement venant d'elle. Cette fille a un vrai mauvais fond, j'ai pu m'en apercevoir quand elle venait à la maison.

– On a intérêt à se montrer convaincant si on veut l'arrêter...

– Comme tu l'as soulevé, on n'a pas de véritables preuves, alors je ne sais pas comment...

– Armin travaille déjà sur la recherche de l'adresse IP, ça plus les colis d'Iris où on pourrait facilement identifier ses empreintes, de même pour la boucle d'oreille. Les réponses des universités arrivent dans quelques jours, je doute qu'elle prenne le risque de mettre en péril son brillant avenir. Et puis... Si on la menace, elle va craquer et tout déballer, il nous suffit juste d'avoir un enregistrement. Il me semble que tu connais la manœuvre...

this is me trying || Amour SucréWhere stories live. Discover now