épisode cent-quatre

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OCTAVIA

– T'es au courant de cette histoire, toi ?

Je soupire.

– De quoi tu parles Peggy ?

– Haha... Tu devrais travailler un peu plus sur toi et arrêter d'être sur la défensive, si tu ne veux pas que je te pose de questions.

Oh la ferme.

– Qu'est-ce qui se passe avec Capucine ? Il est vraiment si laid que ça, son copain ? Ou alors c'est un gamin de treize ans ? J'ai pas tout suivi...

– Ecoute, je la stoppe. Là, il y a une personne en détresse alors tu remballes ton attirail de journaliste et tu fais preuve d'humanité, sinon tu retournes en cours et tu me laisses gérer, c'est clair ?

– T'es flippante quand tu donnes des ordres, on te l'a déjà dit ?

– Oui, je confirme. J'ai grandi dans un hôpital, un endroit où personne n'a jamais le temps de rien et où tout le monde crie. T'as pas d'autre choix que de t'imposer.

– Et pour ton information, j'ai jamais dit que j'allais faire un article, reprend Peggy. Alors détends-toi un peu. C'est ma nouvelle éthique, je ne me mêle plus des affaires personnelles des gens... du moins pas pour les mettre dans le journal.

Merveilleux.

– Aussi bizarre que ça puisse te sembler, je m'inquiète juste pour Capucine.

– Je ne la porte pas vraiment dans mon cœur, mais il faut avouer que son petit air de chiot battu fait de la peine à voir.

– Je peux pas dire le contraire.

– Bon, allez. Il faut la retrouver au plus vite.

C'est dans les vestiaires que nous trouvons une Capucine effondrée, pleurant à chaudes larmes, recroquevillée sur le sol des douches.

– Q-Qui est là ?

– Madame Delaney nous a demandé de venir te voir pour t'emmener à l'infirmerie, dit Peggy.

– N-Non, allez vous-en ! J'ai pas besoin de voir l'infirmière, je veux juste rester toute seule !

– Sois pas ridicule, on ne va pas te laisser seule dans cet état, affirme Peggy.

– I-Il faut que je réfléchisse... à ce que je vais dire à Sam.

– Sam ?

– Peggy...

– Sam, c'est mon... C'est mon... De toute façon, vous allez finir par le savoir. C'est mon copain.

– C'est à cause de lui qu'Ambre se moque de toi comme ça ?

D'un coup, Capucine se fige et fixe Peggy :

– Toi... Va t'en !

– Qu'est-ce que...

– Je sais très bien ce que tu veux faire ! Tu veux écrire un article sur tout ça !

Et elle fond en larmes une nouvelle fois.

Je me tourne vers Peggy et demande :

– C'est vraiment l'image que tu veux que les gens aient ?

– Quoi ?

– En tant que journaliste, est-ce que tu veux vraiment que ce soit la vision qu'ont les gens de toi ? D'une fille prête à tout pour le moindre scoop, incapable de venir réconforter quelqu'un simplement parce que tu t'inquiète ? Si c'est le cas, continue comme ça. Si ce n'est pas le cas, alors montre aux autres que tu es prête à changer.

this is me trying || Amour SucréWhere stories live. Discover now