Chapitre 31

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Je sais, nous sommes lundi et je suis en retard. Pour ma défense, c'était mon anniv ce week-end et je viens de terminer mes DERNIERS ORAUX !

Du coup, voilà seulement maintenant le chapitre, suivi de près par la FAQ (qui est très en retard aussi).

Enjoy ❤️

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QUELQUE PART SUR TERRE, DANS LA TÊTE DE SAVELI

Mon regard se porte en direction de mes interlocuteurs et ce simple geste semble indiquer le début de notre entrevue.

-              Bien, déclare Dueron. Nous aimerions connaître la raison de notre venue ici et l'absence de votre frère à vos côtés. Si je ne m'abuse, il est toujours votre souverain et vous n'avez pas l'autorité requise pour nous convoquer.

L'impatience des nains est loin d'être une légende. Je masque mon sourire sous une légère courbette, tout en répondant rapidement aux demandes de Dueron.

-              Si fait, votre altesse. Tous vos dires sont exacts, mais je me dois de rappeler que vous êtes tout de même venu, en sachant pourtant ne trouver en ces lieux aucune trace de mon frère. Quant au reste, je compte bien vous l'expliquer, mais nous avons tout notre temps pour le faire.

Ma voix calme ne semble pas faire effet sur le roi nain, qui se met à ronchonner, comme à son habitude.

-              Ça se voit que vous n'avez pas un royaume à gérer, Saveli.

-              En effet, intervient Néréide. En refusant la couronne, vous avez refusé la charge d'un peuple et, par ricochet, la chance d'avoir une place dans cette assemblée. Vous n'êtes normalement convié à ces réunions que grâce au lien que vous entretenez avec Isidore. Vous n'avez donc rien à faire ici sans lui, et ce, malgré votre sang royal. Que se passerait-il si l'un de nos propres sujets en faisant tout autant ? Ce serait la porte ouverte à l'absence d'ordres et de soumission, ce que je ne saurais tolérer.

Je souris toujours aimablement, sans rien dévoiler de mes pensées. Comme je le prévoyais, Dueron est pressé d'en finir et n'aura certainement que peu de commentaires à faire durant l'ensemble de notre entrevue. Il dormira probablement dans quelques minutes si le sujet ne le passionne pas. Quant à la reine des sorcières, l'animosité qu'elle me porte depuis notre première rencontre transpire par tous les pores de sa peau. Bien que je reconnaisse que ses griefs à mon égard soient justifiés, je n'apprécie guère sa discrimination envers mon peuple.

Mais les enchanteresses, comme pour tout le reste, ne font pas de demi-mesures. Lorsqu'elles haïssent, c'est sur plusieurs générations. Pour me faire entendre, je ne peux donc m'appuyer que sur les deux dernières personnes n'ayant pas encore pris la parole : Ulzaïr et Cyrion. L'un pour son sens pratique, et l'autre pour sa froideur, naturellement offerte aux elfes.

-              Je n'ignore pas l'indélicatesse de ma demande, ma Dame, répliqué-je en conservant un ton badin. Mais, quitte à me répéter, vous avez tous répondu à mon appel.

-              Nous étions curieux, voilà tout, se justifie-t-elle, agacée avant d'agiter la main comme si elle chassait une mouche. Cependant, je suis venue, comme pour la plupart de mes confrères je le suppose, pour vous mettre en garde contre cet... excès de confiance que vous portez en vous.

Alors que je suis prêt à lui répondre, une voix sombre résonne dans la pièce, réduisant au silence mes tentatives de défense.

-              Je vous prie de ne point parler au nom de tous, Néréide, murmure Cyrion. Pour ce qui est de mon cas, je fais ce long voyage pour entendre ce que Saveli a à nous dire. Comme l'a si bien souligné Dueron, nous perdons un temps qui nous est précieux. Alors, cessons ces ronds de jambe inutiles, et venons-en aux faits.

3 mois sous silence - L'Explosion (Tome 4)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant