- Chapitre 32

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Je le suivais et je ne pouvais m'empêcher de sourire. Lorsqu'il posait son regard sur moi, je ne pouvais retenir mes joues de prendre une teinte rouge, comme à son habitude, il abusait de son don. Il me prenait dans ses bras et caressait doucement mes hanches après avoir mis de la musique. Le son retentissait et envahissait toute la pièce, il venait derrière moi et embrassait mon cou alors que je bougeais mes hanches au rythme de la musique. Il souriait et mordillait la marque qu'il prenait plaisir à torturer ces derniers temps.

- T'es vraiment fier hein ?

- Évidemment que oui. Cette marque est tellement magnifique et t'embellit encore plus.

- Ne prends pas trop goût à la voir puisque dès qu'on arrivera à l'académie, je la cacherais.

- Tu peux rêver.

Une fois qu'il avait terminé de faire son sourire sûr de lui, il s'installait confortablement, prêt à débuter la séance de hammam. Je gonflais mes joues avant de faire de même. Je le regardais et souriais avant de m'asseoir sur ses genoux. Il posait ses mains sur le bas de mon dos et mordillait le haut de mon oreille.

- Tu sais que je ne suis pas comestible ?

- Je suis pas con non plus, pourquoi tu dis ça ?

- Tu es toujours là à m'embrasser et à me mordiller.

Il rigolait et me faisait une pichenette.

- J'espère que tu ne t'es pas trop habitué à tout ça alors, et évites de prendre goût à cela puisque lorsqu'on sera de retour à l'académie, je ne te porterai plus autant d'attention et d'affections.

- Et pourquoi ?

- Tout simplement parce que c'est comme ça.

Il continuait de sourire. Après quelques heures, nous finissions la séance et partions faire une petite balade. Je profitais un maximum de cette balade, car je savais qu'elle faisait partie des dernières balades que nous ferons. Du moins, ici. Le temps commençait à se réchauffer, cependant, il restait toujours aussi glacial. Je souriais et serrais doucement sa main dans la mienne. J'avais oublié de mettre mes gants alors il avait emprisonné l'une de mes mains dans la sienne puis dans la poche de sa veste. Ayden était plus du genre à faire des petites attentions qu'à montrer ouvertement son amour, il était aussi très possessif, mais cela ne me dérangeais pas plus que ça, au contraire. À certains moments, je me retrouvais même à aimer ce petit côté possessif.

Quelques semaines plus tard, nous étions en train de finaliser nos valises. Je le faisais avec énormément de nonchalance. Je ne voulais pas encore rentrer. La vie là-bas était tellement monotone, ennuyeuse alors qu'ici.. La vie était exaltante. Surtout, j'étais tout le temps collé à mon alpha et il n'y avait pas de greluches accrochées à lui. Aussi, je n'allais pas passer énormément de temps avec mon alpha comme nous le faisions depuis le début des vacances. Ayden, lui, préparait sa valise comme un adulte. Ses vêtements étaient parfaitement pliés et agréablement parfumés.

Lorsque je regardais ma valise, je voyais là une véritable différence. Mes vêtements étaient plus roulés en boule que pliés à vrai dire. Certains avaient même quelques tâches, mais ça, c'était un secret. Ayden me regardait et un petit sourire en coin commençait à se dessiner sur ses lèvres.

- T'es vraiment bordélique. Je n'imagine pas l'état de ta chambre à l'académie.

- Je ne suis pas bordélique. Tu es juste maniaque.

- Tu laisses absolument tout traîner, il y a plus de vêtements au sol que dans l'armoire.

- N'importe quoi ! De toute façon, tu exagères tout. Si tu n'es pas content, tu peux te trouver un autre oméga.

- Pourquoi pas, ça pourrait être bien. Un petit oméga qui m'écoute, qui est gentil, qui est câlin, qui n'est pas bordélique.

- Et qui n'est pas stérile.

Je ne savais pas ce qu'il m'avait pris. Pourquoi est-ce que j'avais dis ça ?

- Ayden... J-je...

- Nolan le fait que tu es stérile ne gêne que toi. Pas moi. Que tu remettes tout le temps ça sur le tapis ça commence à devenir saoulant. Je sais que ce n'est pas facile pour toi, mais on a pas d'autre choix que d'avancer, et je t'aiderai à avancer.

- Ah bon ? Sérieusement ? Tu dis que ça ne gêne que moi alors que c'est totalement faux. Tu crois que je ne vois pas ton regard lorsqu'on parle de ça ? Je sais que ce que tu veux plus que tout au monde, c'est un bébé qui aura le même sang que toi.

- Comment ça mon regard ? Tu te fous de moi. Je ne cesse de te répéter que je n'en ai rien à faire. On pourra adopter un jour, ou même faire appel à une mère-porteuse. Il y a plusieurs solutions. De nos jours être stérile n'est plus un souci. Tu ne fais que ça de te plaindre. Tu n'es pas le seul à souffrir Nolan, plusieurs personnes souffrent, mais ils font tout pour avancer.

Je le regardais et je sentais des larmes me monter aux yeux. Des larmes de tristesse, mais aussi de colère. Je voulais qu'il puisse me soutenir, mais au contraire, il ne faisait rien. Il soupirait en se levant. Il terminait sa valise et la portait en se dirigeant vers la sortie.

- Je t'attends dans la voiture.

Je le regardais partir en restant scotché au sol. Après quelques minutes à fixer la porte, je terminais ma valise. Je vérifiais chaque pièce pour être sûr de n'avoir rien oublié et je partais dans la voiture. Ayden ne m'adressait même pas un regard et continuait d'être sur son téléphone.

C'était notre première dispute, mais aussi la toute première dans mon cas. Je n'avais jamais été en couple et on ne peut pas dire que j'ai été en couple avec un connard tel qu'Andrew. Je ne savais absolument pas comment gérer cette dispute, ni comment essayer de faire la conversation. J'aurai aimé être une autruche à ce moment et me cacher quelque part.

Cependant, j'étais un humain, emprisonné dans la même voiture qu'Ayden, à devoir supporter son odeur tellement envoûtante. Je ne savais plus quoi faire alors je me tournais vers l'une des seules options. Regarder par la fenêtre et l'ignorer comme lui le faisait envers moi. Je soupirais et laissais ma tête se poser contre la fenêtre. Pendant quelques secondes, j'avais eu l'impression qu'il avait posé son regard sur moi, mais lorsque je m'étais rapidement retourné pour m'en assurer, il était toujours aussi concentré par son téléphone.

Nous nous adressions la parole que pour de brèves banalités et il ne me regardait plus. Je savais intérieurement que c'était de ma faute. Le trajet m'avait semblé incroyablement long et interminable. J'essayais de faire passer le temps plus rapidement, cependant, sans grand succès. Lui, comme au premier vol, passait son temps à dormir. Je ne pouvais m'empêcher de le regarder. Pourquoi avait-il fallu que je dise cette foutue phrase ? Nous rentrions directement à l'académie, même si la rentrée n'était que dans quelques jours. Je savais que ces 3 jours, plus précisément le nombre de jours avant la rentrée, allaient passer lentement. Surtout si avec Ayden, nous continuions de nous faire la gueule comme des gosses.

Notre histoire (bxb)Where stories live. Discover now