Notre histoire (bxb)

- Chapitre 41

Je ne bougeais pas lorsqu'il me mettait ce collier. Il embrassait ma nuque et je me mettais à frissonner. Je ne voulais pas qu'il puisse être en danger par ma faute. Je me retournais et je posais lentement une main sur sa joue avant de la caresser tendrement.

- Ayden... Je dois te dire quelque chose.

- Je t'écoute mon petit sauvage.

Il embrassait doucement le dos de ma main et ancrait son regard dans le mien. Je sentais ma gorge se nouer, j'avais l'impression de ne pouvoir rien dire, d'avoir plusieurs lames plantées dans ma gorge et que si je parlais, elles se mettraient toutes à bouger.

- Je ne t'aime plus Ayden. Je pensais pouvoir oublier notre dispute, mais c'est plus fort que moi. Je sais que jamais je ne pourrai te rendre heureux. Je veux rompre Ayden.

Dire ces mots me tuait. Cependant, je n'avais pas le choix. Je me devais de le protéger. S'il lui arrivait quelque chose, je m'en voudrais toute ma vie.

- Nolan ? C'est une blague n'est-ce pas ? Après tout ce qu'il y a eu ? J'ai cru mourir en même temps que tu mourrais. Je t'aime et ce n'est pas le fait que tu sois stérile qui va y changer quelque chose, je te l'ai déjà dit. Je t'aime pour ce que tu es et pas pour ce que tu peux me donner.

- Ayden, j'ai bien réfléchi et je ne reviendrais pas sur ma décision.

- Nolan, tu ne peux pas faire ça.

- Bien sûr que si !

J'enlevais ses mains des miennes et je prenais ma valise.

- Je vais dormir dans le dortoir des omégas. On peut m'y attribuer une chambre, je n'aurai qu'à la partager avec un autre oméga.

Je ne lui laissais pas le temps de répondre que j'avais déjà quitté sa chambre. Je me retrouvais dans l'ascenseur, seul avec mes larmes. Je partais rapidement dans le dortoir des omégas et j'essuyais mes yeux qui commençaient déjà à être rouges et irrités. On m'attribuait une chambre, la personne de l'administration me regardait de haut en bas, me jugeant par la même occasion. Je n'y prêtais pas attention, bien trop préoccupé par la rupture que je venais de provoquer. J'avais l'impression que ma moitié m'était arrachée, ce qui techniquement était le cas.

Mon nouveau colocataire n'était pas encore là, je prenais l'un des lits disponibles. Je m'allongeais et je regardais le plafond en soupirant. Et s'il trouvait quelqu'un d'autre pendant que nous n'étions plus ensemble ? S'il trouvait quelqu'un pour me remplacer, qu'est ce que j'allais bien pouvoir faire ? Ayden avait une réputation de tombeur, un vrai Roméo comme certains le diraient. De temps en temps, je pouvais entendre ses anciennes conquêtes parler de lui dans les couloirs. Bien évidemment, je n'y prêtais pas attention et je les laissais jacasser dans le vide. La sonnerie retentissait annonçant qu'il était l'heure du dîner. Je n'avais pas faim, certainement pas après tout ce qu'il venait de se passer alors je décidais de ne pas y aller.

Sans m'en rendre compte, je m'étais endormi, mes joues étaient encore humides et mes yeux me brûlaient. Mon colocataire m'avait recouvert d'un plaid et avait posé ma valise au pied de mon lit. Je me levais sans faire de bruit. Je ressentais le besoin de marcher et surtout de prendre un peu d'air frais. J'enfilais un sweat, qui cette fois-ci était vraiment à moi, et je quittais la chambre sans faire de bruit.

Une fois que je sortais du dortoir des omégas, je me sentais revivre. Étant donné qu'il faisait nuit, l'air était frais et rafraîchissant. Absolument ce dont j'avais besoin. Je laissais mes jambes me guider et ne prêtais pas réellement attention à où est-ce que j'allais bien pouvoir aller. Je regardais les étoiles et je décidais de m'arrêter m'asseoir sur un banc pour profiter pleinement de la vue. Les étoiles m'avaient toujours fait rêver, je ne saurais dire pourquoi cependant cela me permettait de voir que nous étions infiniment petit dans un univers qui était infiniment grand. Je me demandais bien à quoi pouvait ressembler les autres pays ou même encore les autres galaxies.

Je me demandais bien à quoi pouvait ressembler les autres pays ou même encore les autres galaxies. Alors lui et moi aimions rester dans le jacuzzi à regarder les étoiles, blotti l'un contre l'autre. Je touchais du bout des doigts ma marque après avoir décalé mon écharpe qui la cachait. Je ne regrettais pas de l'avoir laissé me marquer, mais si... Mais si nous ne retournions pas ensemble cela voudrait donc dire que je ne pourrai jamais refaire ma vie. En ce moment même, je ne voulais plus être à l'académie. Je voulais qu'on retourne dans le chalet et qu'on reste tout le temps ensemble, comme avant.

Matthew m'avait prêté un de ses anciens téléphones, il voulait me le donner cependant, je lui avais dit non. Je voulais m'offrir mon prochain téléphone. Je prenais donc le téléphone et j'allais sur Internet, Matthew m'avait un peu parlé des interviews et de ce qui se disait, mais je voulais mener ma propre enquête. Plus vite, je trouverai ce psychopathe plus vite, je pourrai avouer à Ayden la vérité et donc plus vite, je pourrai l'embrasser à nouveau. Il y avait plusieurs rumeurs, évidemment sans aucun fondement. Certaines disaient même que c'était moi qui avais provoqué tout ce désastre pour attirer l'attention. J'étais déjà assez fatigué alors je décidais de ne pas me fatiguer encore plus et fermais la page. Je me relevais de ce banc et je pinçais doucement mes joues comme pour me ramener à la réalité, ce qui fonctionnait bien à vrai dire. Je continuais de marcher pendant une dizaine de minutes pour finalement arriver devant le dortoir des alphas.

Et merde... Qu'est-ce que je pouvais bien faire là ? Bon d'accord en marchant, je pensais à Ayden, mais mes jambes ne devraient pas écouter mon cerveau si ? On était dans la merde sinon. À bien y réfléchir, étant donné que j'étais ici, je pouvais bien voir ce que faisait Ayden non ? Je rentrais donc dans le dortoir et je me dirigeais rapidement vers la chambre de mon cher alpha. J'espérais qu'il ne pleurait pas trop, je venais même à espérer qu'il avait deviné qu'un psychopathe épiait chacun de mes moindres faits et gestes et qu'il me menaçait moi, mais aussi mon entourage.

Je l'admets, cela faisait beaucoup à deviner. J'entendais des rires de la chambre d'Ayden alors je décidais d'ouvrir tout doucement la porte. Je voyais une fille allongée sur son lit alors que lui était torse-nu en train de ranger sa chemise. La tenue de la fille n'était guère plus couverte. Alors, pendant que moi, je souffrais lui passer du temps en bonne compagnie ? J'hésitais entre débarquer dans la chambre et mettre la fille dehors ou bien repartir et faire comme-ci de rien était.