- Chapitre 65

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Les jours qui suivaient, nous faisions comme-ci rien n'avait perturbé notre quotidien. Nous devions prendre la voiture demain matin. Je voulais lui parler. J'en avais besoin. Cependant, à chaque fois que j'abordais le sujet, il réussissait à esquiver la question. Je terminais mon dernier contrôle en même temps que la cloche qui s'était mise à retentir. Romain venait près de moi et commençait à me parler. Discrètement, il posait sa main sur la mienne et y glissait un papier. Je le regardais sans comprendre, mais à son regard, je savais qu'il ne fallait pas que je réagisse. Je devais faire comme-ci tout allait bien, ce qui n'était pas le cas.

Je me levais ensuite et je partais retrouver Ayden sous le regard attentif de Romain. Je faisais une pause aux toilettes. Je m'enfermais dans les toilettes et je me dépêchais d'ouvrir le papier.

" Ayden te croît, mais il pense que sa chambre est sur écoute et peut-être même qu'il y a des caméras. Il t'expliquera tout son plan en détail lui-même. Et aussi... Je sors avec Matthew ! Bisous ! "

Beaucoup trop d'infos s'étaient présentées à moi. Premièrement, Ayden me croyait. Il me croyait. Rien que cette simple idée parvenait immédiatement à me rassurer. Secundo, IL SORTAIT AVEC MATTHEW ?! Je regardais le papier et en entendant quelqu'un rentrer dans les toilettes, je déchirais le papier en mille morceaux. J'avais hésité à le manger, mais très vite, je m'étais rendu compte que ce n'était peut-être pas une si bonne idée que ça. Je me contentais de déchirer le papier et de le jeter aux toilettes. Une fois la chasse d'eau tirée, je sortais des toilettes. Je me lavais les mains mine de rien et partais rejoindre mon cher Alpha qui avait confiance en moi.

Je le voyais rapidement et il posait ses mains sur mes hanches tout en posant ses lèvres sur mon front. Je le regardais et je continuais de faire semblant de bouder. Je n'avais qu'une envie, lui enlever ses habits et ne plus jamais quitter ses lèvres. Néanmoins, je ne pouvais pas oublier que nous étions très certainement observés. Je ne pouvais donc pas gâcher son plan, même si je ne le savais pas. Ayden soupirait en me voyant bouder. Était-il courant ou non ? Ce petit jeu m'amusait et je le regardais d'un air énervé. À ce moment, j'étais sûr que tout le monde pouvait croire à notre petite comédie.

- Ayden... Il faut qu'on parle.

- J'ai faim et toi ? En plus, aujourd'hui, c'est bolognaise à la cantine.

Il ne me laissait pas le temps de répondre qu'il me tenait par le poignet et commençait à marcher en direction de la cantine. Je me retenais de rire en le voyant si sérieux et je soupirais. Depuis que j'étais revenu à l'académie, plusieurs personnes avaient entendu parler du fait que j'étais devenu amnésique. Alors que certains respecter ma vie privée en ne me posant pas de question, d'autres n'hésitaient pas à venir me parler et me poser toute sorte de questions. Je préférais les ignorer. C'était déjà assez dur d'être amnésique alors s'ils apprenaient que j'avais retrouvé la mémoire, les commérages ne feraient qu'augmenter. Actuellement, certains remarquaient cette espèce de.. D'évitement, entre lui et moi et ne se gênaient pas pour dire que nous n'avions plus de sentiment l'un envers l'autre.

S'ils savaient.

J'aimais Ayden, encore plus qu'au premier jour. Et lui aussi m'aimait. C'était l'essentiel. Nous avions vécu plusieurs épreuves, et nous étions encore ensemble. L'amour se renforce avec le temps, comme me le disait souvent Matthew. D'ailleurs, lui aussi n'était pas au courant que j'avais retrouvé la mémoire. Romain aussi. Je n'allais pas le leur dire, ils ne m'avaient pas dit qu'ils sortaient ensemble après tout. Les médias étaient encore plus présents qu'avant, et je n'y pouvais rien.

Je suivais Ayden jusqu'à la cafétéria. Lorsque nous arrivions, nous prenions nos plateaux. Lui, ne prenait pas de bolognaise bien évidemment. Cela n'allait pas à monsieur, il décidait de prendre des pâtes carbo qui avaient été faites spécialement pour lui. Nous commencions à manger, en nous évitant du regard. Même si nous faisions semblant de bouder, cette tension sexuelle était toujours présente elle. Je me demandais si j'étais le seul à l'avoir remarqué ou bien lui aussi l'avait remarqué.

Cependant, une peur était constamment présente. Est-ce que je lui plaisais encore ou bien..? Mon corps avait changé depuis cet accident. Il avait tellement changé que lorsque je me regardais dans un miroir, j'en venais à me dégoûter de moi-même.

Nous n'en faisions pas allusion durant tout le repas, et même lorsque nous rentrions dans sa chambre. Je le regardais ne sachant pas réellement quoi faire. Je partais finalement m'allonger dans le lit. Il me rejoignait et me prenait dans ses bras en fermant ses yeux. Je me laissais faire et je caressais doucement son torse du bout des doigts. J'avais pu remarquer qu'il était fatigué ces derniers jours. Bien plus qu'en temps normal. Ses cernes s'étaient accentués. Je passais doucement un doigt sur ses pommettes, puis sur ses cernes ce qui le faisait frissonner. Il ouvrait doucement ses yeux et faisait mine de me mordre le doigt. En réalité, il le mordillait bien plus qu'autre chose ce qui me faisait rire.

Sans m'en rendre compte, nous étions en train de nous rapprocher, enfin encore plus que nous ne l'étions déjà. Nos simples baisers se transformaient en baisers bien plus passionnés et brûlants. Presqu'autant que la chaleur qui avait pris possession de nos corps. Cependant, lorsqu'il posait sa main sur mon ventre, je l'arrêtais immédiatement.

- Désolé Nolan... Je me suis laissé emporter, c'est trop tôt n'est-ce pas ?

Je hochais la tête en le regardant et il enlevait doucement sa main. Néanmoins, il me gardait néanmoins dans ses bras et continuait de me câliner. J'avais réalisé une chose, pour qu'il puisse accepter mon " nouveau " corps, il fallait que je sois le premier à l'accepter. Je posais ma tête sur son torse, aimant écouter son cœur battre. Il prenait ma main dans la sienne et il commençait à embrasser chacun de mes doigts, en mordillant quelques-uns. Je ne pouvais m'empêcher de sourire en le laissant faire. Il ressemblait à un gosse dans ces moments, et je ne pouvais résister bien longtemps. Mon cœur finissait toujours pas fondre au final.

Nous nous en dormions rapidement, collés l'un à l'autre. Ses bras autour de mon corps me rapportaient un sentiment de sécurité, tout comme son odeur qui me réconfortait. Lui faisais-je le même effet ? Je continuais de dormir jusqu'à 7 heures. J'ouvrais mes yeux et je le voyais, accroupi au sol, en train de préparer nos valises.

- Mh... Viens dans le lit...

- Désolé mon ange, quelqu'un doit bien préparer nos valises n'est-ce pas ?

Je grognais et je me recouvrais du plaid. Nous devions aller chez mon père, afin de passer un peu de temps au calme. Sans autant de vautours à nos côtés. Ayden ouvrait tous les rideaux, laissant ainsi rentrer absolument TOUTE la lumière. Je grognais encore plus et je lui lançais tout un tas d'oreillers, ce qui le faisait bien rire.

- Allez, va te préparer. On part dans 10 minutes.

- Tu n'es pas drôle avec tes blagues.

- Ce n'est pas une blague, regarde l'heure.

- Oui oui, il est 7 heures. On a encore du temps, on part à 8h10.

- Il est 8 heures Nolan.

Je prenais le réveil dans mes mains et me redressais immédiatement en voyant l'heure. Il avait raison, il était 8 heures. Je me dépêchais alors de me préparer. Matthew devait déjà nous attendre dans la cours. 10 minutes plus tard, j'étais " prêt ". Enfin, je portais des vêtements assez mal ajustés alors qu'Ayden lui était parfaitement habillé, comme à son habitude. Il portait un pantalon bleu marine et une chemise blanche. Les premiers boutons étaient ouverts, laissant apparaître le début de son torse et laissant imaginer ce qui pouvait bien se trouver en dessous de cette chemise. Quant à moi... Hé bah... Je portais un tee-shirt gris légèrement trop grand pour moi et un jogging. Rien de bien trop extraordinaire.

Une fois que nous étions arrivés en bas, comme prévu Matthew nous attendait déjà. Nous prenions donc l'une des voitures d'Ayden. Nous montions à l'arrière. J'étais assis entre Ayden et Matthew pour éviter qu'une guerre n'explose dans cette voiture.

Notre histoire (bxb)Where stories live. Discover now