- Chapitre 44

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Pour comprendre pourquoi j'avais débarqué dans la chambre de mon petit sauvage et pourquoi est-ce que mes poings s'étaient retrouvés à s'abattre sur le visage de ce pauvre Luc, il faut revenir une semaine en arrière. Pour comprendre pourquoi j'avais débarqué dans la chambre de mon petit sauvage et pourquoi est-ce que mes poings s'étaient retrouvés à s'abattre sur le visage de ce pauvre Luc, il faut revenir une semaine en arrière. J'aurai presque pu y croire si ce petit maladroit n'avait pas fait tomber une lettre de sa poche. Au début, je ne voulais pas la lire, voulant respecter son intimité, mais tout cela me semblait beaucoup trop étrange. Je prenais donc la lettre que j'avais posée sur mon bureau un peu plus tôt et je commençais à la lire.

Cet idiot avait osé me cacher une chose pareille ? Qu'est-ce qui lui prenait ? Il aurait dû m'en parler au lieu d'essayer de faire le grand avec son mètre 50. Je m'asseyais sur ma chaise et je tentais de trouver une solution. Ce fou ne cessait de nous suivre et j'étais presque sûr qu'il avait dû assister à notre rupture. Je voulais retourner voir mon oméga et le prendre dans mes bras. Je voulais aussi l'enfermer dans ma chambre et vérifier à ce que personne ne l'approche, mais je devais réfléchir et ne pas laisser mes émotions prendre le dessus. Je pourrai le kidnapper et le garder pour moi seul plus tard.

Donc résumons la situation, ce fou pensait que nous venions de rompre. Qu'est-ce que j'aurais fait si je n'étais au courant de rien ? Aucune idée. Je n'étais plus le même qu'avant après tout. L'ancien moi aurait fait le con et serait déjà en train de coucher avec quelqu'un d'autre. Bingo. J'avais trouvé la réponse. Je devais redevenir comme avant. Bon, maintenant, je devais trouver une personne de confiance, je savais tout de suite à qui faire appel. Je prenais mon téléphone et j'appelais Cassandre.

Je savais que je pouvais lui demander quoi que ce soit et qu'elle ne pourrait jamais me trahir. Elle ne tardait pas à rentrer dans ma chambre et comme à son habitude, un sourire immense était dessiné sur ses lèvres.

- Alors ? On m'a appelé pour une mission ?

- Toujours aussi drôle Cassandre. Tu ne devras rien dire à personne.

- Tu peux avoir confiance en moi cousin.

En effet, elle était ma cousine. Cependant, personne ne le savait. Elle était donc parfaite pour le rôle auquel j'avais pensé. Si personne ne savait qu'elle était ma cousine, c'était tout simplement parce qu'elle était une enfant illégitime. Le frère de mon père avait eu un enfant avec une autre personne que sa femme, pour protéger l'honneur de notre famille, il avait été décidé que ses origines ne seraient pas dévoilées aux autres. Uniquement notre famille savait ce " secret " et Nolan ne le savait pas non plus.

Je lui expliquais mon plan et elle me regardait d'un air sérieux avant d'accepter. J'espérais juste que Nolan ne penserait pas n'importe quoi en nous voyant. Il avait le don de se faire des films pour un rien. J'avais senti l'odeur de mon oméga, ma cousine remarquait que je commençais à fixer la porte et me pinçait l'épaule pour me ramener à la réalité. Elle commençait à rire et s'allongeait sur mon lit. Quant à moi, j'enlevais ma chemise avant de commencer à marcher un peu dans ma chambre. Nous ignorions tout deux la présence de mon oméga et lorsque je l'entendais courir une envie irrésistible de le suivre se faisait sentir en moi, cependant une chose me retenait. Ce fou pouvait peut-être le suivre et l'observait en ce moment même. Je voulais tout de même lui parler de mon plan, j'attendais donc que tout le monde dorme et je partais dans le dortoir des omégas. J'ouvrais doucement la porte de sa chambre, mais il n'y était pas. Il n'était pas non plus dans les jardins sinon je l'aurai vu en venant ici. Il ne pouvait donc qu'être dans son ancienne chambre.

Lorsque je montais en haut, je l'entendais se cacher et je pouvais aussi entendre qu'il y avait quelqu'un d'autre avec lui. Je décidais donc de repartir dans ma chambre après leur avoir fait une petite frayeur en inspectant les chambres. Cependant, il faut croire que les omégas ne sont pas connus pour être malins puisque même s'ils s'étaient cachés, je parvenais à voir leurs ombres. Dans la journée, j'avais demandé au directeur de me laisser organiser un voyage que j'allais annoncer avec un discours un peu spécial. Je me devais de paraître sincère et surtout, je devais faire semblant de ne plus aimer Nolan et tout le monde devait y croire. C'était à contrecœur que j'avais pris la décision d'utiliser le fait qu'il soit stérile. Certes, il allait m'en vouloir, mais je n'allais pas dire devant tout le monde que mon oméga se faisait harceler par un imbécile. C'était aussi pour cette raison que j'avais voulu le voir, pour m'excuser d'avoir annoncé publiquement qu'il était stérile.

Le jour du discours, j'avais tenté plusieurs fois de m'isoler avec mon petit sauvage, mais ses camarades de chambre ne lui laissaient pas une seule seconde. Il était donc impossible que je réussisse à m'isoler et que je puisse lui expliquer mon plan. Heureusement, le lendemain matin, le jour de la remise du formulaire d'inscription pour la sortie, j'avais réussi à m'isoler avec lui. Il se promenait dans les jardins pour observer le lever du soleil. Il était isolé et après avoir vérifié plusieurs fois s'il n'y avait personne, je prenais son poignet dans ma main et je le tirais vers moi avant de le serrer contre moi.

En réponse à ce geste affectueux, il me donnait une gifle et commençait à hurler de le lâcher. Je posais une main sur sa bouche qu'il s'empressait de mordre. Un grognement de douleur s'échappait de mes lèvres et je tentais tant bien que mal de le calmer.

- Calme-toi mon petit sauvage.

- DÉGAGE ! SI TU CROIS QUE JE VAIS TE PARDONNER PARCE QUE TU ME FAIS UN CÂLIN !

- Tais-toi un peu et laisse-moi t'expliquer la situation.

- JE T'AI DIT DÉGAGER !

- Je t'aime Nolan alors fais moi le plaisir de te taire ou cet imbécile pourrait de nouveau t'espionner.

- C'est toi qui as essayé de me tuer ?!

- Hein mais qu'est-ce que tu me racontes ?

- Signé A. Ayden !

- Mais tu le fais exprès ma parole ? Jamais je ne ferai de mal à mon âme-sœur. Tu as laissé tomber une lettre en partant et évidemment, j'ai rapidement compris la situation.

- T-tu as lu la lettre ?

- Oui. Et j'aurais aimé que mon oméga m'en parle au lieu de faire le grand alors que tu es minuscule avec ton mètre cinquante.

- Un peu plus d'un mètre soixante-dix.

- Mouais bien sûr si ça te fait plaisir.

- Pourquoi tu as dit à tout le monde que j'étais stérile...

- J'aurai dû dire " un imbécile pense pouvoir s'attaquer à mon oméga, mais j'ai un plan et je compte bien le tuer " ?

- Un plan ? Traîner avec une poufiasse.?

- C'est ma cousine.

- Faux. Je me suis renseigné, tu n'en as pas.

- C'est une fille illégitime, née d'une tromperie de la part de mon oncle.

- Je veux savoir ton plan.

Je lui expliquais rapidement mon plan et il faisait un petit oui de la tête à chaque phrase que je terminais de prononcer. Je souriais devant sa petite bouille qui bougeait.

- Je suis censé faire quoi pour que ton plan fonctionne ?

- Faire semblant que nous ne sommes plus ensemble, tu dois aussi participer au voyage.

- Mh. Pour te voir traîner avec ta pou- ta cousine ?

- Il ne se passera jamais rien avec elle alors calme-toi.

- Moui moui t'inquiètes pas.

- J'ai des doutes sur la personne qui te fait chanter.

Après avoir parlé pendant plusieurs minutes, il ne voulait plus me lâcher et ce n'était qu'après des minutes à me serrer qu'il acceptait enfin de me lâcher. Nous reprenions chacun nos chemins et le plan continuait de se dérouler.

Notre histoire (bxb)Where stories live. Discover now